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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  vendredi 20 février 2015

Évaluation des élèves : un rapport déjà enterré

 

Avant même sa publication officielle,  la ministre de l’Education nationale a fait savoir qu’elle ne reprendrait pas à son compte la proposition la plus audacieuse de la conférence sur l’évaluation des élèves, à savoir la suppression de la notation chiffrée  jusqu’à la fin du cycle 3 et son remplacement par un autre système de codage en lien avec des échelles de niveaux de maîtrise des compétences.
En agissant ainsi, elle fait bien peu de cas du travail conduit par tous les acteurs du monde éducatif (enseignants, parents, chercheurs, acteurs économiques…) qui se sont investis dans ce débat. Chacun y a apporté sa contribution avec, à l’esprit, la nécessité d’améliorer un dispositif d’évaluation qui ne contribue guère à aider nos élèves à mieux apprendre.
Au moment où, dans le cadre de la refondation, la redéfinition du socle commun et la rénovation du collège sont à l’ordre du jour, le SE-Unsa attendait de la part de la ministre un signal encourageant. Il aurait été utile à tous les personnels qui se sont déjà engagés dans une refondation de l’évaluation au service des apprentissages.
C’est la frilosité qui l’a emporté. Il n’est plus qu’à espérer qu’elle ne viendra pas menacer toutes les expériences innovantes qui se développent hors de la bulle ministérielle et qui démontrent chaque jour que l’on peut évaluer autrement nos élèves pour accompagner et soutenir leurs progrès avec exigence et bienveillance.
 

Evaluation au service de la sélection des meilleurs ou évaluation au service de meilleurs apprentissages de tous les élèves ? Le rapport du jury de la conférence nationale s’inscrit sans hésitation dans la deuxième perspective : l’évaluation na de sens que si elle aide à mieux apprendre. 

Lire les recommandations du jury