Retour à l'article normal

SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  mardi 20 janvier 2015

Formation 2015/2016 : le SE-Unsa défend l’alternance !

 

Les modalités de l’année de stage pour les lauréats de concours 2015 qui seraient déjà détenteurs d’un master MEEF sont à l’arbitrage de la ministre. Selon les informations qui circulent, le principe d’une année en alternance pourrait être remis en cause pour les stagiaires qui ont acquis et validé le Master décroché à l’ESPE.

Pour le SE-Unsa, ces nouveaux enseignants et CPE là doivent eux-aussi bénéficier d’une année en alternance. Enseigner est un métier qui s’apprend progressivement !

Même s’ils ont suivi et validé un Master complet des métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation, ils n’ont pas pu le faire en s’appuyant sur un stage en responsabilité à mi-temps sur la totalité d’une année scolaire.  N’ayant pas passé ou pas réussi le concours en fin de M1, ils ont alors fini leur master en faisant des stages plus courts, parfois hors milieu scolaire. Dans le même temps, ils se sont concentrés à nouveau sur la préparation du concours. Ils ont donc bien acquis des connaissances et des compétences mais ne sont pas entrés dans les mêmes questionnements et constructions que les lauréats placés alors en responsabilité d’élèves à mi-temps.

L’année de professeur ou CPE stagiaire marque l’entrée réelle dans le métier. Que ce soit dans le cadre du master ou non, elle doit être accompagnée dans l’intérêt du nouveau professionnel comme dans celui de son employeur. Il s’agit de construire, d’adapter et d’éprouver les compétences professionnelles en situation. Pour cela il faut du temps et de l’accompagnement. C’est tout l’enjeu du mi-temps en alternance.

Le SE-Unsa soutient pleinement les préconisations en ce sens du comité de suivi de la réforme de la formation auquel il participe activement. La dernière réunion du comité a fait des propositions de contenus pour une formation adaptée. Elles ont été formulées en s’appuyant sur les besoins d’un nouvel enseignant et des défis devant lesquels la loi de Refondation place l’École (en pièces jointes : les recommandations et les propositions du comité de suivi de la formation).

Ce n’est certes pas sans oublier la complexe année en alternance vécue par les stagiaires de cette année ! Un début d’année étouffée par des questions sans réponse, des contenus universitaires inadaptés au métier, une surcharge d’exigences, … Des contraintes qui pouvaient facilement donner à chaque stagiaire l’envie de ne faire que classe ! Une frustration pour une année où on veut apprendre son métier !

C’est pourquoi le SE-Unsa, de la même manière qu’il l’a été depuis les prémices de la réforme, sera force de réflexion et de propositions sur les améliorations à garantir que ce soit au niveau national mais aussi local, tout comme il sera toujours très proches du quotidien des stagiaires.

Mais personne n’oserait dire que ces stagiaires n’auraient plus rien à apprendre parce qu’ils sont déjà détenteurs du master MEEF.  Enseigner est un métier qui s’apprend, qui s’apprend tout au long de la vie professionnelle. C’était l’essence même de la réforme de la formation, et notamment de la création des ESPE. Et c’est tout cet ensemble qui serait fragilisé par une telle décision.