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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  lundi 6 octobre 2014

Alerte climatique du 29 septembre : tous les enseignements doivent être tirés !

 

Les évènements climatiques qui ont touché le département de l’Hérault le 29 septembre dernier ont fortement  affecté le fonctionnement des établissements et des écoles de l’Est Héraultais.

Aucune victime n’a été à déplorer, et cela  tient en grande partie au professionnalisme, au sang-froid et au sens des responsabilités dont les directrices, les directeurs et les enseignants des écoles, collèges et lycées ont su faire preuve. Le SE-Unsa 34 prend acte des courriels de remerciements  adressés à l’ensemble de la profession par Mmes la Ministre, Recteur, Dasen et les IEN. C’est la reconnaissance du haut sens du service public que manifestent une nouvelle fois les personnels.

Après la gestion de la crise vient le temps des constats et de l’analyse.  Un  « retour sur expérience » est absolument nécessaire et doit associer les représentants du personnel pour lister et analyser les dysfonctionnements qu’a permis de mettre en exergue cette situation d’une rare violence.

A l’instar des collègues du département, le SE-Unsa 34 s’interroge sur la capacité de notre administration à gérer ces instants de crise. L’absence de consignes claires de la part de notre hiérarchie, la multiplication des contre-ordres et informations lacunaires ont permis de révéler à quel point notre système est vulnérable.

C’est pourquoi, le SE-Unsa 34 avec l’Unsa Education 34 saisira le CHSCT 34 sur la question de la sécurité des établissements et des usagers lors d’évènements d’une telle ampleur. Par ailleurs, le SE-Unsa 34 et l’Unsa Education 34 demandent à ce que cette situation soit mise à l’ordre du jour des prochains Comités Techniques Départemental et Académique. Ils souhaitent aussi que les parents d’élèves, en particulier la FCPE  et les DDEN soient associés à ces travaux, ou en tout cas consultés.

Une situation telle que celle que nous venons de vivre engage fortement la responsabilité collective des équipes, mais aussi la responsabilité individuelle des collègues.

Quelques éléments de constat :

  • Courriels lacunaires (pas de carte des zones) dont tout le monde n’est pas forcément destinataires.
  • Demande de déclenchement de la procédure de confinement (courriel) à une heure où la plupart des écoles du département s’apprête à sortir (15h52).
  • Consignes départementales ne prenant pas en compte les situations locales (l’ampleur, la durée du phénomène
  • Courriel de Madame la DASEN  dans les boites mails des écoles à une heure où plus aucun directeur ne peut le consulter (20h50).
  • Communication « alambiquée » dans la nuit et le lendemain matin sur la fermeture ou pas des établissements du 1er ou du 2nd degré : accueil sans cours, écoles ouvertes mais inaccessibles, …
  • Difficultés pour les enseignants de savoir si le lendemain, ils devaient se rendre sur leur lieu de travail malgré l’alerte météorologique

Quelques éléments à discuter (non exhaustifs) :

  • La communication par voie exclusivement informatique pose problème. En effet, les directrices et directeurs d’écoles ne sont pas continuellement derrière leur messagerie car devant leurs élèves en classe, et ne possèdent pas tous un secrétariat administratif pouvant permettre d’avoir l’information et de la traiter de manière immédiate.
  • L’information arrive au moment où les collègues des écoles élémentaires et maternelles amènent les élèves au portail, avec les parents présents. Quelle attitude adopter ? Confinement, comme il est demandé dans le PPMS et dans les messages électroniques ou remise en main propre des enfants aux parents qui font pression sur les collègues pour les récupérer ? Ne peut-on anticiper les annonces et consignes ?
  • A 16 heures, la plupart des enfants des écoles élémentaires et maternelles du département sont accueillis par le personnel communal. Certains agents ont leurs propres consignes, d’autres non… Qui est responsable ? Directeur d’école ou Responsable des agents communaux ? Se pose également le problème de l’hétérogénéité des procédures dans le cadre de la mise en place des PPMS (différences entre collectivités territoriales et Education Nationale). En cette période où l’école devient un lieu partagé, quelle concertation entre les différents acteurs dans un pareil moment de crise ?
  • Difficulté de gérer dans les collèges et lycées la communication avec les parents d’élèves quand les consignes de l’administration sont floues alors que les élèves sont prompts à contacter leurs parents par leurs propres moyens de communication. Ceci entraine parfois, pour les collègues, des difficultés de gestion de sortie des établissements du 2nd degré.
  • Durant la crise, des informations variables, voire contradictoires selon les sources (Préfecture, IA, Communes…), ont été annoncées...  Tout cela participe au flou dans lequel se sont retrouvés un grand nombre de collègues. Certaines institutions outrepassant même leurs prérogatives et semant un peu plus la confusion…