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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  lundi 6 octobre 2014

Audience en mairie de Béziers du 2 octobre

 

Une délégation composée de représentants du SE-Unsa, du SNUIPP, de SUD education, de la FCPE et des DDEN a été reçue par Mme Frey, adjointe aux affaires scolaires.

Exposé des problèmes :

Le SE-Unsa a rappelé l’abandon du PEdT, et les difficultés rencontrées à Béziers dans la mise en place du volet périscolaire de la réforme des rythmes. Il a demandé la reprise d’un PEdT à même de répondre aux besoins créés par un accueil de qualité des enfants sur les temps périscolaires

Il a dénoncé l’utilisation du dispositif d’accompagnement éducatif en substitution aux structures périscolaires municipales, se traduisant par la suppression de l’heure d’étude surveillée municipale dans sept écoles élémentaires hors ZEP et le redéploiement partiel de moyens « accompagnement éducatif » sur ces écoles.

La conséquence de ces transferts, c’est d’une part une économie substantielle pour la municipalité, et un taux d’encadrement largement dégradé pour l’ensemble du dispositif « accompagnement  éducatif ». Parfois 30 à 40 élèves peuvent être encadrés par un seul adulte.

Le SE-UNSA a rappelé les importantes mesures d’économie mises en place par la municipalité précédente pour mettre en œuvre les TAP et demandé si les sommes dégagées allaient être réinjectées dans le budget Education de la commune.

Le SE-Unsa, conjointement avec la FCPE et les DDEN, a dénoncé la vétusté des infrastructures scolaires, leur insuffisance et leur inadaptation dans le centre ville, ainsi que l’une des conséquences les plus graves de cette situation : la scolarisation très limitée des enfants deux à trois ans dans les écoles du centre-ville et du Faubourg relevant pourtant de l’Education prioritaire.

A été également pointé le retard accumulé par la municipalité précédente concernant l’équipement informatique et le développement des espaces numériques de travail.

En réponse à ces questions multiples, les réponses de l’élue municipale ont été empreintes de contradictions.

L’école est présentée comme une priorité, mais le budget qui lui est consacré est en recul. Il n’y aura pas de retour sur les mesures d’économies mises en œuvre en 2013.

Les dysfonctionnements dans la mise en place des temps d’accueil périscolaires sont reconnus, mais aucune démarche immédiate ne semble envisagée pour y remédier, notamment refus d’engager des négociations avec les autorités de l’Education Nationale pour obtenir un renforcement de la dotation accompagnement éducatif en 2015, refus de rétablir une partie des heures d’étude surveillée supprimées. La question des économies réalisées par la suppression de l’heure d’étude surveillée  dans certaines écoles (estimée à 170 000 €) est éludée.  Pourtant la nécessité de ne pas laisser les enfants hors de l’école avant ou après la classe est affirmée comme un objectif par l’élu.

L’état de délabrement des infrastructures scolaires est reconnu, un plan de remise à niveau est envisagée sur la durée du mandat, la nécessité de reconstruire l’école Les Oliviers est actée, de même que l’urgence de la création d’une nouvelle école en centre-ville, mais le budget mobilisable n’est absolument pas estimé, Mme Frey déclarant qu’elle a du mal à déterminer combien coûte l’Ecole à Béziers.

Alors que la vision politique de l’Ecole définie par le Maire de Béziers est marquée par un conservatisme nettement affirmé, l’adjointe aux affaires scolaires se déclare prêt à relancer une politique de concertation avec les membres de la délégation ainsi que dans le cadre de comités de consultatifs.

En conclusion,

Au delà d’une réelle écoute et d’une forme d’échange courtoise, force est de constater que la politique scolaire de la municipalité s’inscrit dans une économie de moyens qui risque d’hypothéquer tout projet de rénovation, de développement, d’amélioration tant des infrastructures que des moyens de fonctionnement. L’utilisation médiatique de la question scolaire a malheureusement comme corollaire une politique d’austérité dont seront victimes prioritairement les enfants issus de familles défavorisées.

Le SE-Unsa, la FCPE et les DDEN ont conclu l’entretien en rappelant qu’ils seront vigilants sur l’enveloppe des moyens consacrés à l’Ecole Publique et plus généralement sur le respect des valeurs de laïcité.