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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  mardi 28 mai 2013

Alerte sociale "direction d’école" : le SE-Unsa rencontre le DASEN

 

Compte rendu alerte sociale du 16-05-2013

« direction d’école »

Participants :

Administration : Philippe WUILLAMIER, Martine BOLUIX, Hervé REGNIER, Grégory MUNIER

SE-UNSA : Elisabeth Allain-Moreno, Jean-Luc Vaïsse, David Houbron, Bob Biggio

 

Le DASEN donne la parole au SE-Unsa.

Le SE-Unsa détaille les 3 motifs de l’alerte sociale (accueil de C2 ou PES, mise en œuvre des procédures AFFELNET, fin des contrats CUI) entrainant une surcharge de travail pour les directrices et les directeurs.

Les 3 motifs sont étudiés les uns après les autres.

1) Nouvelles mesures sur les décharges direction «0,25» avec injonctions de modification

des jours de décharges, des niveaux de classe des directeurs et enfin cumul d’accueil de

PES, M1 et M2 sur une même école, sans tenir compte de la structure et des particularités

de ces écoles

Le SE-Unsa rappelle les chiffres (147 directeurs concernés par l’accueil d’un C2, 132 par l’accueil d’un PES et 72 par l’accueil simultané d’un C2 et d’un PES) et expose les inquiétudes du SE-Unsa.

Concernant les C2 :

  • les directeurs déchargés sur seulement une journée ne sont pas forcément les plus expérimentés
  • risque d’imposer le jour de décharge voire le niveau de classe
  • tuteur qui ne sera pas permanent sur l’école et donc charge de travail organisationnelle et pédagogique supplémentaire
  • demande la présence du directeur lors d’une réunion d’information sur le temps personnel (mercredi 26 juin de 10h à 11h30 à l’IUFM) 
  • risque que la formation universitaire de M2 fasse sauter des jours de décharge

Concernant les PES :

  • la moitié des directeurs sont déchargés par un C2
  • certains directeurs accueillaient déjà un PES en 2012/2013
  • certains directeurs accueillent des collègues en situation médicale lourde
  • demande d’éviter certains niveaux de classe ou certaines organisations de classe pour le PES
  • tuteur qui ne sera pas permanent sur l’école et donc charge de travail organisationnelle et pédagogique supplémentaire
  • gestion des TR à l’année…

Pour le SE-Unsa le jour de décharge et le niveau de classe ne doivent pas être imposés ! Nous demandons que l’administration prenne conscience de la charge de travail supplémentaire que l’accueil d’un PES et/ou d’un C2 entraine et qu’elle dégage du temps pour les directeurs concernés.

Administration : Le DASEN nous rappelle la difficulté de mettre en place cette année de formation qui n’est qu’un dispositif transitoire. Pour l’administration, il était impossible d’utiliser des supports de MF car insuffisants. C’est donc les directeurs déchargés 1 jour par semaine qui fourniront les supports. L’administration se dit consciente que l’accueil d’un C2 et/ou PES constitue une charge supplémentaire et propose que le directeur soit désigné « tuteur » et puisse ainsi prétendre à l’indemnité de tuteur. De plus, l’administration propose que, sur les 12 jours supplémentaires que devront les C2, 3 soient mis à disposition des directeurs.

Par ailleurs, l’administration imposera le jour de décharge un lundi ou mardi pour les besoins de la cause universitaire, mais rappelle que le choix du niveau de classe n’est qu’une « recommandation ».

SE-Unsa : Nous sommes opposés à l’imposition du jour de décharge et ce n’est pas aux directeurs de jouer la variable d’ajustement. Nous sommes perplexes sur l’indemnité de tuteur puisque celle-ci implique des charges et des responsabilités supplémentaires. Ce n’est pas ce dont les directeurs ont besoin. Ils ont besoin de temps et 3 jours sur les 12 disponibles nous semblent trop peu. 

Administration : Impossible d’attribuer plus de 3 jours puisque les 9 autres jours seront utilisés pour les stages et les SOPA des PES. Si on attribuait plus de jours aux directeurs, alors il faudrait faire appel à la brigade de remplacement qui est insuffisante…

SE-Unsa : Nous ne remettons pas en cause les choix concernant la formation et nous sommes conscients des contraintes, mais nous rappelons que ce n’est pas là le sujet de notre alerte sociale qui concerne les difficultés croissantes des conditions d’exercice de la fonction de direction. L’administration doit en être consciente et doit dégager du temps pour les directeurs. Demande de l’exemption des APC pour la rentrée 2013, d’une baisse des 18h de formation (car comme l’a dit le DASEN « c’est très formateur d’accueillir des stagiaires »).

Administration : Il n’y a pas de consignes nationales, et le DASEN refuse de prendre des initiatives locales.

SE-Unsa : A adaptation locale de la politique nationale (choix des directeurs pour accueillir des C2), nécessité de solutions locales !

 

2) Mise en œuvre des procédures «AFFELNET» et surcharge de travail afférente, sans aucune compensation.

SE-Unsa : Nous faisons alors le lien avec les autres motifs de l’alerte et particulièrement avec AFFELNET. Nous pointons le fait que l’administration a souvent une vision trop optimiste des dispositifs qu’elle met en place et que l’expérience nous a prouvé que rien ne se passait jamais comme prévu. Pour AFFELNET, la procédure pose effectivement de multiples problèmes et demande énormément de temps pour un directeur déchargé seulement 1 journée par semaine et qui n’a, de ce fait, pas la possibilité de gérer son emploi du temps. Les missions de directeurs qu’il doit assurer se reportent inévitablement sur son temps libre. Il est nécessaire de former les directeurs (ce qui n’a pas été le cas dans toutes les circos cette année) et leur dégager du temps (ex : exonérer les directeurs d’aide perso comme cela se fait dans d’autres départements).

Administration : le DASEN est opposé à ces aménagements qui ne répondent pas à un texte national. Il refuse d’accorder du temps supplémentaire aux directeurs puisque pour lui, une telle mesure s’inscrirait forcément dans la durée. L’administration ne considère pas qu’il y ait une surcharge et selon elle, tous les départements de France utilisent AFFELNET et cela ne semble pas poser de problèmes.

SE-Unsa : Nous insistons sur la procédure AFFELNET en illustrant avec des points concrets posant problème. Nous rappelons au DASEN que d’autres départements ont pris des dispositions locales et nous lui demandons d’en faire de même. L’administration semble capable d’en prendre pour dégager 3 jours et une indemnité pour certains directeurs, mais pas pour le reste de la profession. Nous faisons également remarquer qu’accueillir un C2 ou un PES est une formation pour les directeurs et qu’ils pourraient de ce fait récupérer leurs 18 heures de formation pour du travail de direction.

Administration : Le DASEN y est opposé.

 

3) Nouvelle vague de fin de contrats CUI «Aide à la direction d’école» et non remplacement de ceux-ci.

SE-Unsa : A cette surcharge que l’administration refuse de prendre en compte s’ajoute la fin des contrats CUI pour certains directeurs. Nous demandons à l’administration quelques éclaircissements sur le document qu’elle nous a transmis.

Nous rappelons également que les directeurs ne sont pas des chefs d’établissements et qu’ils n’ont pas à informer les CUI de leur fin de contrat.

Administration : En convient et reconnaît sa maladresse. Propose un nouveau protocole pour le traitement administratif des fins de contrat de CUI à l’avenir. Nous informe que les contrats renouvelés sont seulement ceux pour l’accompagnement du handicap. Tous les contrats d’aide à la direction, renouvelables ou pas, ne sont pas reconduits faute d’instructions ministérielles.