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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  jeudi 19 janvier 2012

Carte scolaire 2012 : Pour le premier degré, alerte rouge !

 

L’audience obtenue par le SE-UNSA 34, suite à son dépôt d’alerte sociale lié aux suppressions de postes, ne nous a pas permis d’échanger sur le fond avec l’administration.

Lorsque le SE-Unsa 34 dénonce le retrait de 40 emplois, l’inspecteur d’académie refuse de prendre en compte cet élément et limite son analyse au comparatif entre ouvertures et fermetures de classes, s’inscrivant directement dans la logique du discours de Mende de Nicolas Sarkozy, lequel promettait un bilan équilibré entre ouvertures et fermetures de classes.

En raisonnant en termes de postes, c'est-à-dire en nombre d’enseignants au service des élèves du département, il manquera tout de même dans l’Hérault quarante emplois pour 1070 élèves de plus.

L’Inspecteur d’académie parle d’un solde positif d’ouvertures de classes. Cela sera-t-il suffisant pour absorber un supplément de 1070 élèves et peut-être plus ? Conséquence logique, Il faut s’attendre à une nouvelle dégradation du taux d’encadrement des élèves.

Pour réaliser plus d’ouvertures que de fermetures, l’IA devra prélever des moyens supplémentaires parmi les collègues n’ayant pas la charge directe d’élèves. Si les conseillers pédagogiques sont préservés, les décharges de direction devraient l’être aussi, il reste donc le maigre vivier des Titulaires Remplaçants et des postes RASED. Ces emplois, dégradés au rang de réserve de moyens, vont donc subir une sévère ponction : 40 pour les restitutions d’emplois au ministère, et certainement 10 à 20 de plus pour éponger un peu l’excédent démographique.

La carte scolaire 2012 sera aussi catastrophique que les précédentes. Mais l’effet de cumul est désastreux : sur les deux dernières années, l’Hérault aura perdu 84 postes et accueilli plus de 2000 élèves supplémentaires dans le premier degré.

C’est l’avenir de l’Ecole qui est désormais en jeu ! C’est le devenir d’une génération d’élève qui est piétiné pour satisfaire aux exigences dictées par les marchés internationaux. C’est un choix de société qui se pose à chaque citoyen au-delà des enseignants et des parents d’élèves. L’Ecole Publique est notre patrimoine commun. C’est maintenant qu’il faut la défendre.

Faut qu’ça change !