Retour à l'article normal

SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  dimanche 16 octobre 2011

Tragédie de Béziers : c’est toute une profession qui est en état de choc

 

Jeudi dernier, dans la cour du Lycée Jean Moulin, à Béziers,  une enseignante a décidé de mettre fin à ses jours  de la plus tragique façon qui soit, en  s'immolant par le feu. Elle est décédée vendredi.

C’est toute la profession qui, aux côtés de ses proches,  des personnels et élèves du lycée, est  en état de choc après cet acte,  dont il semble que la conjonction de difficultés personnelles et professionnelles importantes soit la cause. Cela touche profondément chacun d’entre nous car cela en dit long  sur la gravité du mal être, la souffrance qu’a enduré notre collègue.

Le SE-Unsa 34 témoigne à ses proches, à ses collègues son entière solidarité. Il serait indécent de vouloir récupérer cet acte extrême à quelle fin que ce soit.

Au-delà de l’émotion et de la tristesse, la colère est là aussi car cet acte terrible montre jusqu'à quel point peut aboutir cette souffrance au travail qui touche nombre de nos collègues, dans le contexte particulièrement dégradé de leur métier.

Notre profession doit faire face aux difficultés liées à un échec scolaire croissant, au  mal être d'élèves privés trop souvent de perspectives, à l’alourdissement des programmes, aux réformes contradictoires et mal conduites, à des moyens humains en recul... Tout, depuis des années contribue à rendre le métier d'enseignant plus ardu, plus ingrat.

Cependant, notre ministre, nos gouvernants,  peuvent-ils continuer à ignorer, à minimiser  les conséquences de la carence de leur politique de santé au travail, d'une gestion ressources inhumaine dans notre ministère?

Le SE-Unsa académique, avec le SE-Unsa 34, aux côtés des collègues du lycée depuis le début,  ont demandé au recteur de réunir un comité hygiène et sécurité extraordinaire rapidement, car toute la lumière doit être faite sur cette tragédie pour qu’elle ne se reproduise pas.

Au plan national, le SE-Unsa exigera aussi que le ministère s'explique sur le fait qu'on n'ait pu éviter un tel drame.

Lire aussi :  Drame de Béziers, la gestion des ressources humaines doit être revue