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Reforme du LycĂ©e : Le SE-UNSA entendu au CSE du10 dĂ©cembre
Article publié le lundi 14 décembre 2009.
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Le CSE a - c’est assez rare pour être signalé - nettement approuvé les projets de texte de la réforme du lycée. Ne nous y trompons pas : dans cette affaire, ce n’est pas Luc Chatel, l’UMP ou bien encore Sarkozy qui ont « gagné ». Les grands gagnants, ce sont bien les élèves, pour lesquels des améliorations significatives ont été décidées. Ce constat, cette conviction ont été partagés et défendus par les membres de la communauté éducative lors de cette séance exceptionnelle du Conseil supérieur de l’Education. Dépassant les habituels clivages partisans, un certain nombre d’organisations progressistes se sont positionnées sur le dossier, et rien que sur le dossier. Le Se-UNSA, pour sa part, a fait le choix de l’efficacité en refusant l’opposition stérile et en obtenant des avancées et des garanties importantes pour les collègues. C’est aussi le choix de la fidélité à ses mandats et aux principes qu’il a défendus depuis l’ouverture du chantier de la réforme du lycée.
 
 
Sur chacun des projets de texte, les votes négatifs n’ont jamais su rallier la majorité des suffrages, loin s’en faut.
 
Sur chacun des projets de texte, le front du refus est resté fidèle à lui-même… Principal animateur de cette coalition du non, le SNES n’a jamais émis la moindre proposition alternative. Silencieux sur toutes les mesures portant amélioration pour les élèves, le SNES n’a pas été plus disert quand il s’est agi de défendre et protéger les intérêts des collègues. C’est ainsi que le SNES n’a déposé des amendements que pour supprimer les avancées de la réforme, qu’il s’agisse de l’accompagnement personnalisé pour tous, du tronc commun des enseignements de première, ou bien encore du tutorat des élèves. Arcbouté sur une prétendue « nature » des disciplines, prisonnier d’une vision qui fait de l’établissement un champ de bataille dominé par les égoïsmes que lui-même se charge constamment d’attiser, le SNES a été incapable de dépasser ses contradictions pour se hisser au niveau des enjeux.
 
Car enfin, au bout du compte, c’est bien le SE-UNSA qui, avec sa fédération, et avec le SGEN-CFDT, s’est battu, et a obtenu des avancées en termes de fonctionnement démocratique de l’EPLE et en termes de sécurisation des moyens du lycée.
 
- le fonctionnement démocratique de l’EPLE :
o Grâce au SE-UNSA, le chef d’établissement sera contraint de consulter les équipes pédagogiques pour composer le conseil pédagogique. Aucun chef d’établissement ne pourra dorénavant construire le projet pédagogique de l’établissement tout seul ! Avec cette mesure, on est aux antipodes du soit-disant « renforcement du rôle du chef d’établissement en matière pédagogique » et de la création « d’une hiérarchie pédagogique intermédiaire » que dénonce le SNES. Le SNES qui, en se contentant de demander la suppression de ce qui n’est que la déclinaison de la loi de 2005, s’est mis dans l’incapacité de protéger les intérêts des équipes pédagogiques.
o Grâce au SE-UNSA, le chef d’établissement sera contraint, en cas de désaccord du CA sur la répartition de la DGH, de présenter une nouvelle répartition. Un délai de 10 jours garantit que toutes les parties concernées pourront mener un travail approfondi et éventuellement construire une proposition alternative. Si cette proposition alternative est votée par le CA, le chef d’établissement est tenu, à condition qu’elle respecte les textes, de l’appliquer. En cas de second vote négatif, le chef d’établissement, parce qu’il est représentant de l’Etat, devra arrêter la répartition afin de permettre le fonctionnement de l’EPLE. Là encore, le SNES ne sait que condamner sans proposer.
 
- les moyens de l’EPLE :
Le projet de texte ne garantissait pas les moyens de l’autonomie aux établissements. En effet, il précisait que le volume de l’enveloppe horaire mise à la disposition des établissements pour assurer l’accompagnement et les groupes à effectif réduit serait arrêtée par le recteur sur une base moyenne. Ce volume pouvait être modulé par le recteur en fonction des spécificités de l’établissement. Rédaction inacceptable. Nous avons obtenu que le texte soit modifié et que la base soit assurée pour tous, le recteur ne pouvant qu’ « abonder » cette dotation, c’est-à-dire apporter des moyens en plus.
 
 
Notre stratégie tout au long de ce chantier s’est avérée payante. Nous avons travaillé à plusieurs niveaux en amont :
- Nous avons fait avancer dans les discussions avec le ministère les notions de parcours, d’accompagnement et de réduction des hiérarchies entre les séries (en accord avec nos mandats).
- Nous avons pesé pour que la réforme se fasse à moyens constants : les volumes horaires globaux par niveau sont identiques aux volumes actuels. C’est donc bien d’une réorganisation du temps qu’il s’agit et non pas d’une « récupération de moyens sur le dos des disciplines ».
- Nous avons obtenu que l’accompagnement soit intégré dans le service des enseignants, offrant ainsi la possibilité aux collègues de diversifier leurs approches professionnelles.
- Nous avons obtenu l’institution d’une nouvelle mission sur la base du volontariat, spécifiquement rémunérée, le tutorat. Nous avons obtenu que les CPE puissent exercer cette mission.
- Nous avons obtenu le maintien des TPE en classe de première.
- Nous avons refusé de soutenir telle ou telle revendication disciplinaire, tout en nous assurant que le projet ne provoquait pas une baisse importante des horaires sur l’ensemble des 3 ans. Nous avons tiré la sonnette d’alarme sur le seul point noir à ce propos, les baisses horaires lourdes dans les disciplines technologiques industrielles en seconde. (voir circulaire spéciale voie technologique)
 
C’est ainsi que nous avons pu nous exprimer favorablement sur les mesures annoncées, tout en posant à chaque fois nos conditions.
 
Restait à s’assurer que les textes réglementaires respectaient les engagements pris et à faire d’autre part des propositions d’amélioration de leur rédaction.
La stratégie d’amendements bien ciblés a été payante, puisque elle nous a permis d’arracher la garantie des moyens.
 
En syndicalistes réformistes, combatifs et pragmatiques, nous avons, sur ce dossier de la réforme du lycée, validé des avancées pour les élèves et pour les collègues.
 
Notre action continue sur d’autres plans. L’accompagnement des équipes, la formation des personnels, la mise en œuvre dans les établissements demanderont l’investissement et la vigilance de tous.

 
 
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