Dans le contexte d’une rentrée tendue, avec les exigences posées par la menace de pandémie grippale, la mise en place de l’aide personnalisée, parfois des problèmes d’effectifs, qui s’ajoutent aux problèmes habituels de rentrée, il aura suffi d’un message électronique très maladroit et au ton totalement déplacé pour faire exploser l’exaspération de nos collègues directrices et directeurs.

 

Alors que la majorité d’entre eux se débat pour faire entrer dans Base Elèves, malgré des connexions aléatoires, les réajustements de rentrée des effectifs, voici qu’arrive l’injonction comminatoire assortie de menaces sibyllines, d’avoir une situation finalisée pour le 17 septembre. Les Conseillers techniques TICE (ci-devant IAI), débordés, ont beau courir les circonscriptions, ils ne peuvent répondre à toutes les demandes du terrain.

 

Les directrices et directeurs de ce département sont pour la plupart des enseignants en charge de classe, qui dans la hiérarchie des priorités, privilégient, selon nous à juste titre, la relation à leurs élèves et aux familles, surtout en ce début d’année.

 

Le SE-UNSA 34 enregistre avec satisfaction le message correctif envoyé par M. l’Inspecteur d’Académie, qui resitue à sa juste place l’engagement professionnel de nos collègues en charge de direction.

 

Pour autant, le Syndicat des Enseignants pose à cette occasion, quelques questions concernant la fonction de directeur d’école :

- Malgré les progrès réalisés notamment lors de la signature du protocole sur la direction d’école, les quotités de décharge permettent-elles de répondre en temps et heure aux attentes, voire aux exigences de l’administration ?

- N’est-il pas temps de considérer que la fonction de soutien administratif la direction d’école doit devenir un emploi pérenne et qualifié, afin de répondre de façon professionnelle à ces mêmes attentes ?

- N’est-il pas regrettable d’avoir laissé partir vers les agences du pôle emploi des personnels dont certains avaient acquis en trois ans d’exercice, une maîtrise efficace et se seraient trouvés en situation d’aider de manière efficiente les directeurs dans les tâches de saisie et de mise à jour des effectifs ?

Nous avons dénoncé à la fin de l’année scolaire dernière l’incommensurable gâchis que constituait la clôture des contrats de ces personnels.

 

Force est de constater que « la gestion des ressources humaines la plus virile et menaçante » n’apportera aucune solution aux problèmes de disponibilité des directrices et directeurs et à la surcharge administrative de ce début d’année.

 

Le SE-UNSA 34 veillera à ne pas laisser se reproduire des dérives qui mettent en cause de la pire manière l’engagement réel de nos collègues au service de l’école publique.

 

 

Le 18/09/2009  Le bureau du SE-UNSA 34