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Formation des enseignants : trouver d’urgence une sortie de crise
Article publié le lundi 16 février 2009.
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COMMUNIQUE DE PRESSE SE-UNSA - SUP’RECHERCHE-UNSA

Formation des enseignants : trouver d’urgence une sortie de crise

La vision gouvernementale de la « mastérisation » de la formation des enseignants est aujourd’hui totalement dans l’impasse.

Depuis le départ de cette mauvaise aventure, le SE-UNSA et Sup’Recherche-UNSA se sont fortement inquiétés des conséquences de cette décision absurde. La « mastérisation » se caractérise en effet par la réduction de la part professionnelle dans la formation des futurs professionnels de l’enseignement !

Les mobilisations en cours indiquent que ce système ne convainc personne. De surcroît, démonstration est faite aujourd’hui qu’il ne peut fonctionner, si l’objectif est bien de former des jeunes au métier d’enseignant :  

- Les contenus des épreuves des concours envisagés sont encore trop centrés sur la vérification des contenus disciplinaires. Est-ce la priorité lorsque l’on recrute les futurs enseignants à Master2 ?

- Les stages des étudiants dans les classes sont sous-calibrés. Comment asseoir une première pratique professionnelle avec seulement 108 heures de stage en responsabilité durant l’année de Master2 ?

- Le principe de l’alternance théorie/pratique est impossible à mettre en œuvre, d’autant moins que la place des formateurs d’IUFM et des formateurs de terrain n’est toujours pas, à ce jour, clairement définie dans l’université.

- Les conditions matérielles offertes aux étudiants qui prépareraient les concours sont négligées. Les annonces faites sur les bourses ou les emplois d’assistants pédagogiques sont insuffisantes ou inadaptées. Comment mener de front M2, préparation au concours et activité rémunérée ?

- Les concours au niveau master2 risquent d’assécher les viviers de recrutement, avec des conséquences sociales et culturelles graves concernant les DOM.

- La stagiarisation après l’obtention du concours et du M2 est prévue à temps complet dans une classe, en totale responsabilité. Sans réel suivi, sans évaluation régulière comment pourrait-elle s’insérer dans un processus de formation progressive ?

Pour le SE-UNSA et Sup’Recherche-UNSA, il est urgent de sortir de cette impasse. Une solution existe : 

- L’achèvement du processus de transformation des IUFM avec leurs réseaux départementaux en véritables écoles professionnelles intégrées au sein des universités ;

- l’ouverture d’une négociation visant à renforcer la professionnalisation dans la formation initiale de tous les enseignants. Elle devrait notamment porter sur le contenu des concours de recrutement maintenus au niveau licence, les modalités de la formation professionnelle et de sa validation par un master, les conditions de la poursuite de la formation après la prise de fonction des néo-titulaires.

Pour le SE-UNSA et Sup’Recherche-UNSA, il ne s’agit pas de renoncer à la « mastérisation » mais de la mettre au service d’une vraie formation professionnelle de haut niveau. A toute crise, il faut une issue. Aux politiques de savoir, et très vite, s’ils campent sur leurs positions ou si, dans l’intérêt général, ils souhaitent une sortie par le haut. 

Paris, le 13 février 2009

Luc Bérille, pour le SE-UNSA

Yves Markowicz, pour Sup’Recherche-UNSA

 
 
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