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Le jour où la France a basculé
Article publié le jeudi 16 mars 2023.
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Ne nous y trompons pas. Le dénouement de cette confrontation politique engagée en janvier dernier par le président de la république n’est pas un échec pour les salariés ni pour les organisations syndicales, mais bien un échec pour le président lui-même qui par son attitude obstinée, sourde et méprisante met en danger l’avenir de notre pays.

Les organisations syndicales peuvent être fières de représenter aujourd’hui plus de 9 salarié.es sur 10 et de porter avec courage et dignité leurs revendications. Et tout cela sans aucune violence en comparaison de celle infligée par ce gouvernement depuis maintenant plusieurs mois.

Quelle dignité de leur part ! Celles-là même que l’on disait appartenir au monde d’avant, au passé.

Deux mois de combat sans heurts, ni violence. Deux mois de mobilisations records. Deux mois à informer les salarié.es et à dénoncer l’injustice et la malhonnêteté de cette réforme.

Les observateurs étrangers ne s’y trompent pas. Des pays comme l’Allemagne ou la Suède dans lesquels existe une puissante culture du dialogue social et du compromis, ne comprennent pas cette attitude méprisante et sourde du président français qui tel un monarque absolu utilise les garde-fous de la Vème république comme des armes de soumission massive, foulant aux pieds la démocratie.

Par son attitude Emmanuel Macron prend le risque de détruire ce qui reste de confiance en la démocratie chez les citoyens, en ouvrant grand les portes du pouvoir à des partis qui se nourrissent de la haine, du ressentiment et de la peur.

Lui dont le souci du 2nd mandat était de laisser une trace dans les livres d’histoire, risque bien de devenir le fossoyeur de la dernière digue, celui qui aura permis l’arrivée du Rassemblement National à la tête de notre pays.

Son élection en mai dernier face à un Front National qui n’a jamais été aussi fort, l’oblige. Elle l’oblige à tout mettre en œuvre pour réconcilier, pour écouter, pour redonner confiance dans les institutions et les élus. Elle l’oblige à tout faire pour dénoncer les mensonges et autres populismes qui sont la marque de fabrique de cette entreprise familiale. Enfin elle l’oblige à faire passer les intérêts de la nation avant toute autre considération.

En cela, l’on peut dire qu’Emmanuel Macron a échoué.

Mesdames et Messieurs les députés, serez-vous à la hauteur de la confiance et du mandat que vous ont confié les Français ? Être représentant du peuple, c’est faire entendre sa voix à travers vos expressions dans l’hémicycle. Il ne faudra pas trembler ni craindre pour votre « siège » lorsqu’il s’agira de voter la motion de censure, dernier espoir de sauver ce qu’il nous reste de confiance en notre modèle démocratique.

Car oui, ce n’est plus simplement de réforme des retraites - aussi injuste soit-elle – dont il est désormais question. Ce qui se joue dorénavant, c’est la survie de notre modèle de société qui pourrait bien, sur un entêtement funeste, vivre ses derniers instants.

Plus que jamais, nous devons nous mobiliser et tout faire pour que la justice et la démocratie soient les vraies gagnantes de ce bras de fer. L’UNSA appelle l’ensemble des citoyens à se mobiliser massivement dans les jours qui viennent et à refuser le diktat des inconscient.es.
 

Jean-Robert BIGGIO

Secrétaire retraites

 
 
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