L’éclaircie aura été de courte durée. S’il est vrai que depuis deux ans maintenant, des efforts ont été faits de la part de l’administration afin de limiter drastiquement les enquêtes, d’éviter les mails « doublons » et de ne pas surcharger les boites mails avec des envois trop lourds et des pièces jointes trop longues à lire, il semblerait que ces efforts ne soient plus d’actualité si l’on en croit les deux derniers messages adressés spécifiquement aux directeurs d’école ces derniers jours.

 

Formation continue des directeurs

Une enquête arrivée dans les écoles vendredi soir à 16h58… Cette enquête, certes rapide, pose plusieurs problèmes.

En premier lieu, de proposer des formations aux directrices.teurs sur leur temps de vacances. L’UNSA a fermé la porte à cette idée et s’est fermement opposé à cette proposition du DASEN l’an passé en groupe de suivi direction. C’est donc par la fenêtre qu’on la voit réapparaitre et de façon un peu sournoise au détour d’une question : « Accepteriez-vous de suivre une formation le 1er ou le dernier jour des vacances contre rémunération ».

Une façon sournoise d’allécher les collègues avec une éventuelle indemnisation de cette journée de formation en échange d’un temps de travail supplémentaire. Comme si les fonctions de directrices et directeurs d’école n’étaient pas déjà suffisamment chronophages.

Pour l’UNSA c’est sans ambiguïtés ; Mieux payé.es oui, plus de travail, non !

Pour le reste, des questions qui vous invitent à vous positionner sur un niveau de compétence.

Là encore, on cherche des « méta-formateurs », c’est-à-dire des formateurs à bas coût. Sous couvert de flatterie et de recherche de reconnaissance, on vous demandera de former vos pairs, gratuitement. Et pour peu que vous ayez répondu oui aux premières questions (« Accepteriez-vous de participer à une formation sur votre temps de décharge ») vous le ferez en plus sur votre temps de direction.

Le retour du « travailler plus pour gagner plus » avec en prime en filigrane « vous avez assez de temps de décharge puisque vous avez le temps de former des collègues ».

Le SE-Unsa invite celles et ceux qui n’auraient pas encore répondus à cette enquête à le faire et à refuser de se laisser abuser par ces questions orientées.

 

Enquête flash quotidienne

Là encore le retour des enquêtes inutiles. Si durant un temps, les services de la DSDEN ont fait écran et ont pris à leur charge les demandes du Ministère de remontées hebdomadaire des chiffres, on va à nouveau demander aux directrices et directeurs de remplir tous les vendredis une enquête pour connaitre le nombre de cas covid.

• D’une, la plupart des directrices.teurs sont en classe le vendredi. Ils n’auront donc pas le temps de le faire.

• De deux, ils ne tiennent pas un registre quotidien des élèves positifs. Cela les obligera donc à prendre un temps pour reprendre les mails et les sms de la semaine, voire de solliciter les collègues pour renvoyer cette enquête.

• Enfin, si on oublie ou qu’on n’a pas le temps, cela signifiera qu’il n’y a pas eu de cas même si il y en a eus…

Quelle valeur donner à cette enquête, pour laquelle le Ministère n’a même pas pris la peine d’indiquer l’objectif, si les chiffres sont inévitablement faux ?

Encore une fois, une charge supplémentaire et inutile qui ne relève pas des missions des directrices et directeurs. L’UNSA invite donc chacun.e à considérer cette enquête pour ce qu’elle est et à le mettre au bas de leur liste de priorités.

Pour toutes questions : ecoles.34@se-unsa.org