Les semaines passent et se ressemblent. Depuis l’annonce du confinement et la mise en place dans des délais records de la continuité pédagogique pour des millions d’élèves, le caractère d’urgence et de tension auquel sont soumis les équipes pédagogiques et tout particulièrement les directrices et directeurs, ne faiblit pas.
Pire, on reconnait l’engagement et l’investissement des personnels, on salue leur dévouement et leur adaptabilité, mais on continue de charger la barque.
Plus que de l’engagement, c’est bien « l’impossible » que l’on demande aux équipes !

Ordres, contre-ordres, prioriser, mais accueillir tout le monde, rester chez soi, mais revenir en présentiel, faire des groupes d’accueils, puis les refaire 3 jours plus tard…

La situation est INSUPPORTABLE ! Les équipes sont épuisées, obligées de fonctionner à effectifs réduits pour la plupart, assurer le présentiel mais aussi du distanciel, et pour les directrices et directeurs, être les réceptacles de la colère des familles.

Le Ministre par son irresponsabilité et ses décisions erratiques, mets en difficulté et parfois en danger ses personnels. Pour le SE-Unsa, il est temps que tout cela cesse.
Quand la tête dysfonctionne, le reste du corps doit prendre le relai.

Certains IEN l’ont bien compris et assument cette responsabilité en protégeant et en accompagnant du mieux qu’ils le peuvent les équipes. Le SE-Unsa 34 demande à ce que le Directeur académique à son tour prenne les décisions qui s’imposent afin de sécuriser les équipes et leur permettre d’arriver au terme de l’année scolaire.

NON ! Les équipes ne referont aucun groupe pour le lundi 15 juin.

Le président de la république doiit d'exprimer ce dimanche 14 juin à 20h. S'en suivra une rencpo,ntre entre le Ministre et les Organisations Syndicales le lundi matin à 9h.Un assouplissement du protocole est possible ce qui entrainera une évolution dans l’accueil des élèves.

Il restera alors 2 semaines de classe jusqu’aux vacances d’été... Il est impensable de leur demander de gaspiller autant d’énergie alors qu’elles doivent dans le même temps assurer deux fois plus de travail qu’à l’accoutumé, préparer la rentrée 2020, régler la question de l’évaluation des élèves, etc…

Que dire également de l’enquête statistique hebdomadaire ? Une charge de travail supplémentaire dont se passeraient bien volontiers les directrices et directeurs.

Le SE-Unsa 34 invite donc les collègues directrices et directeurs à aller à l’essentiel. Comme dit l’adage : « A l’impossible nul n’est tenu. »
Faites au mieux, priorisez en fonction de votre situation et n’hésitez pas à solliciter le SE-Unsa pour tout conseil ou toute question.

Cette crise aura encore une fois mis en lumière le rôle central des directrices et directeurs d’écoles mais aussi leur grande détresse. Il est urgent que tout cela cesse !
La direction d’école doit évoluer et de ce point de vue, les choses pourraient bouger dans les prochains jours (en savoir plus).

Mais il est également nécessaire que l’urgence dans laquelle œuvrent les équipes disparaisse et laisse la place à une rentrée préparée et concertée (voir courrier au Ministre).

 

Jean-Robert BIGGIO

Secrétaire départemental du SE-Unsa 34