Le président de la République a annoncé un déconfinement progressif : "à partir du 11 mai, nous rouvrirons progressivement les crèches, les écoles, les collèges et les lycées."

Retrouvez ici le communiqué de presse du SE-Unsa à l'issue de l'intervention d'Emmanuel Macron, le dossier covid-19 du SE-Unsa ainsi que le courrier inter-fédéral signé par l'Unsa-Education.

Cet article sera mis à jour régulièrement en fonction des discussions avec le ministère et le rectorat et des décisions prises. N'hésitez pas à le consulter fréquemment.

MAJ : Mercredi 13 mai 9h

Documents joints :

• Protocole sanitaire écoles màj 13-05
• Protocole sanitaire collèges et lycées màj 13-05
• Circulaire du 4 mai
• FAQ Ministérielle 12-05-2020

 

Les écoles, collèges et lycées reprendront-ils le 11 mai ?

Pas forcément

C'est la date retenue aujourd'hui pour une sortie de confinement, mais il pourrait néanmoins être prolongé : "le lundi 11 mai ne sera possible que si nous continuons d’être civiques, responsables, de respecter les règles et que si la propagation du virus a effectivement continué à ralentir."

Le 11 mai sera le jour de la pré-rentrée des enseignants du 1er degré. Cette pré-rentrée pourrait d'ailleurs durer plus longtemps si le besoin s'en faisait sentir. Elle devrait permettre aux équipes de préparer l'accueil des élèves du point de vue organisationnel

Les collèges ne reprendraient qu'à partir du 18 mai si la situation le permet.

L'ouverture des lycées sera décidée fin mai en fonction de l'évolution de la situation.

 

Les écoles, collèges et lycées reprendront-ils tous le 11 mai ?

Probablement pas

Annonce de la rectrice :le retour en classe sera progressif, avec deux objectifs, sécurité sanitaire et motivation sociale. Ce seront des petits groupes, des petits flux et un public prioritaire socialement et scolairement. Il faudra s'appuyer sur l'expérience de l'accueil des enfants de soignants.

Les niveaux de classes annoncés par le Ministre n'ont pas été confirmés. Des discussions seraient en cours avec les maires plus particulièrement sur l'accueil des maternelles.

Dans certaines communes, les maires peuvent choisir de ne pas ouvrir les écoles si elles se retrouvent dans l'incapacité d'appliquer l'ensemble des recommandations du protocole sanitaire national (voir le protocole sanitaire ci-dessous)

 

L'avis du SE-Unsa :

Les annonces précipitées de J-Michel Blanquer ne sont pas de nature à rassurer même avec l'usage du conditionnel. S'avancer sur un nombre arbitraire de 15 élèves alors que c'est bien le protocole sanitaire qui devrait en définir le nombre contribue et continue à semer doutes et inquiétudes. Pour le SE-Unsa, il est urgent d'attendre la présentation de ce protocole qui devra être suffisamment contraignant pour protéger la santé et assurer la sécurité des enseignants et des élèves mais également suffisamment réaliste pour être applicable.

 

Les personnels pourront-ils bénéficier d'autorisation d'absence (ASA) ?

Oui

Les personnes fragiles devront demander une ASA (Autorisation spéciale d'absence) à leur IEN (1er degré) ou leur chef d'établissement (2nd degré). L'ASA permettra d'être dispensé de présentiel et/ou du télétravail, selon la situation individuelle. La demande d'ASA devra être accompagnée d'un certificat médical.

Dans le cas d'un personnel fragile, le SE-Unsa vous conseille de contacter votre médecin traitant pour qu’il fasse un certificat médical attestant que votre état de santé est incompatible avec une reprise en présentiel sans préciser la pathologie. Votre employeur n’a pas à le savoir.

A transmettre au plus tôt à votre IEN (1er degré) ou chef d'établissement (2nd degré) et à son gestionnaire  (voir question d'après)

 

Ai-je la possibilité de garder mon enfant ?

Dans le cas où un enseignant ne souhaite pas remettre son enfant à l'école (et donc le garder), il peut demander de continuer à télétravailler. Demande à adresser à son IEN (1er degré) ou son chef d'établissement (2nd degré)

 

Suis-je personnel à risque ?
Le Haut Comité de Santé Publique considère que les personnes à risque sont : 

• les personnes âgées de 65 ans et plus ;
• les patients aux antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée, antécédents d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque ;
• les diabétiques insulinodépendants
• les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale ;
• les patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée ;
• les malades atteints de cancer sous traitement.
• les personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise
• les malades atteints de cirrhose au stade B ou C
• les personnes présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle > 30 kg/m2)
• les femmes enceintes à partir du troisième trimestre de la grossesse.

Ressource associée : Recommandations relatives à la prévention et à la prise en charge du COVID-19 chez les patients à risque de formes sévères (voir bas de page)
 

Comment signaler que je sui personnel à risque?

Votre employeur n’ayant pas procédé au recensement des personnels à risque au nom du secret médical, c’est à vous de vous manifester auprès de votre autorité hiérarchique (chef d’établissement, IEN ou chef de service), pour l’avertir des risques que vous encourez à reprendre physiquement votre travail. Il faudra bien sûr apporter la preuve médicale de ce que vous avancez.

La procédure

1. Vérifier que votre pathologie est bien sur la liste des personnels à risque
2. Contacter votre médecin traitant pour qu’il fasse un certificat médical attestant que votre état de santé est incompatible avec une reprise en présentiel sans préciser la pathologie. Votre employeur n’a pas à le savoir.
3. Avertir par écrit son supérieur hiérarchique de son état de santé en joignant le certificat médical. Vous n’avez pas besoin de lui donner plus d’informations médicales même s’il vous les demande.
4. Faire parvenir au médecin de prévention avec un courrier explicatif toutes les pièces médicales attestant de votre état de santé (y compris un certificat médical de votre médecin traitant avec cette fois-ci le nom de la pathologie). Une adresse mail usuelle a été mise disposition de tous les agents pour contacter les services de médecin de prévention : ce.servmed@ac-montpellier.fr. Si vous avez besoin de les contacter par téléphone, vous pourrez les joindre au 04.67.91 45 94

Les agents fragiles pourront soit faire du télétravail ou bénéficieront d’une autorisation spéciale d’absence (ASA) si ce n’est pas possible.

 

LES CAS PARTICULIERS

Certains personnels ne sont pas considérés à risque par le HCSP mais vont se retrouver pour des raisons médicales ou familiales dans l’incapacité de reprendre physiquement les cours. 
Voici les deux cas de figure auxquels vous pouvez être confrontés :
 

• Je ne suis pas considéré comme un personnel fragile, mais j’ai une (ou plusieurs) pathologie qui présente un risque en cas de contamination au covid-19. La même procédure s’applique que pour les personnels ayant des pathologies reconnues à risque par le Haut comité de la santé publique (voir la procédure ci-dessus).

• Je ne suis pas un personnel à risque, mais ma/mon conjoint.e  ou un de mes enfants souffre d’une pathologie grave en cas de contamination au covid-19.En l’absence de texte de loi ou de décision ministérielle qui règle ces cas, ce sera aux agents de se rapprocher de leur supérieur hiérarchique afin de voir comment poursuivre leur activité sous forme de télétravail ou à défaut faire la demande d’une autorisation spéciale d’absence. 

 

Les personnels en présentiel devront-ils continuer à assurer la continuité padagogique de leur classe à distance?

NON

Après une forte intervention de l'UNSA et d'autres organisations syndicales, le Ministre a apporté des précisions dans une vidéo diffusée sur facebook le 1er avril.

Soit on est en présentiel, soit on fait du disatnciel.

Pour les enseignants présents et qui ne pourront plus assurer la continuité pédagogique à distance, le CNED, CANOPE et France 4 travaillent à des améliorations des plateformes existantes ("Ma classe à la maison" "Lumni"...)

Cependant, en fonction des organisations retenues et d'éventuelles rotations des personnels enseignants, on peut envisager être présent 2 jours et faire du distanciel les 2 autres

 

Que se passe-t-il si un enseignant en présentiel tombe malade (autre que Covid 19)?

Il convient d'informer les parents en amont de ce cas de figure qui pourrait se présenter.

Dans le 1er degré, dans la mesure où aucun remplaçant ne pourra être affecté et où la consigne est de ne pas brasser et mélanger les groupes d'élèves constitués, dans ce cas là, les enfants ne pourront pas être accueillis.

 

Les personnels auront-ils des protections sanitaires à leur disposition ?

Oui

le protocole sanitaire précise ce point et conditionne l'ouverture le 11 mai à la mise en place de protections sanitaires (Masques, gel hydroalcoolique, gants, points d'eau, savon...).

Voir également la circulaire du 4 mai : https://www.education.gouv.fr/circulaire-relative-la-reouverture-des-ecoles-et-etablissements-et-aux-conditions-de-poursuite-des-303552

 

Quelle sera la forme pédagogique de la reprise ?

On ne sait pas

Le SE-Unsa a interrogé la rectrice sur cette question. S'agira-t-il d'une grande "garderie" ? Est-ce qu’on fera cours ? Est-ce qu’on fera de l’aide au travail distanciel ?

Pour le SE-Unsa, cela pourra être très variable sur le terrain. En fonction des enseignants effectivements présents, du nombre d'élèves, des conditions d'accueil... Il n'est pas exclu que l'accueil puisse prendre la forme d'activités pédagogiques proposées à un groupe d'élèves bien différentes des conditions de classe ordinaires.

Concernant les enfants des enseignants (comme ceux des soignants) ils feront partie du public prioritaire. Il pourra être fait appel aux mairies pour la mise en place d'accueils, de garderie ou de prise en charge par des associations sportives quand ces dernières le pourront.

 

L'avis du SE-Unsa :

Pour le SE-Unsa le temps de travail des personnels ne doit pas augmenter au-delà de leurs ORS (obligations réglementaires de service) et de leurs missions. La mise en place de la continuité pédagogique a généré un surcroit de temps de travail important. La reprise en présentiel devra éviter cet écueil.

Si la réouverture des établissements à partir du 11 mai doit permettre un retour progressif au travail de millions de salariés en chômage partiel, il faudra l'annoncer clairement et déculpabiliser les enseignants sur les apprentissages qui ne pourront clairement plus être assurés de façon satisfaisantes jusqu'à la fin de l'année scolaire.

Accueillir leurs enfants dans de bonnes conditions devra aussi être une priorité.

 

Comment peut-on organiser la reprise avec les élèves ?

Le SE-Unsa a proposé, lors de son audience avec la Rectrice, que les PsyEN accompagnent les enseignants et CPE a trouver les mots justes pour accueillir les élèves. C'est ce qui est en train de se mettre en place sur le terrain.

De façon plus large, c'est bien l'ensemble des personnels qui devra être mobilisé (RASED, TR, AESH...).

Il appartiendra aux équipes de s'adapter en fonction du nombre d'élèves présents. Il sera peut-être préférable de définir un enseignant pour 5 / 8 / 10 / 12 élèves en fonction des locaux et de laisser les autres en télétravail. Il n'est pas exclu d'organiser des regroupements sans tenir compte des classes par exemple.

 

Comment pourra-t-on gérer les élèves les plus difficiles à canaliser ?

Pas de réponse de la Rectrice ni du DASEN

 

Quid des élèves en situation de handicap et des AESH ?

Le SE-Unsa a posé la question de la spécificité des élèves de l'ASH. Qu'il s'agisse des élèves accompagnés par une AESH ou des élèves d'ULIS, il s'agit d'un public prioritaire dont notre institution semble malheureusement avoir oublié l'existence.

Comment respecter les gestes barrières et les préconisations lorsqu'on est AESH et que l'on doit bien souvent agir au plus près de l'élève?

Comment sera organisé le transport de ces élèves?

Le Ministère a enfin communiqué sur ce sujet lundi 11 mai...

 

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