Le 13 novembre, le temps s’est suspendu devant l’horreur et l’effroi des attentats qui ont, en quelques instants, pulvérisé des vies innocentes. Deux cents anonymes, tués ou blessés sous les tirs de kamikazes déterminés, nourris d’une idéologie de haine, totalitaire et morbide. Ce carnage est un traumatisme profond et durable pour tous les citoyens et un nouveau choc pour la communauté internationale.

 

Finies les attaques ciblées de la communauté juive ou de caricaturistes comme en janvier. C’est désormais une terreur aveugle qui frappe. En générant la peur, les terroristes veulent faire voler en éclats la République française, démocratique et laïque, en raison des valeurs qu’elle incarne et défend.

 

Dans de telles circonstances, chacun est appelé à assumer ses responsabilités, à dépasser sa peur, à apaiser sa colère, à rejeter la haine et à mettre sous le boisseau les propos partisans et électoralistes. Jouer sur les peurs et la stigmatisation est un jeu dangereux. Dans de tels moments, la Nation a besoin d’unité, de courage et de détermination.

 

La religion n’est pas le fanatisme. La diversité cultuelle comme la diversité culturelle ne sont pas la menace. Nous pouvons et nous voulons, en France, vivre ensemble dans notre diversité. Chacun de nous, dans ses fonctions, dans sa vie est devant l’obligation de tout mettre en œuvre pour solidifier l’unité de notre pays autour des valeurs inaliénables qui le fondent : Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité.