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SE-UNSA 33


 Par SE-UNSA 33
 Le  mercredi 3 décembre 2014

Education prioritaire, GT du 2 décembre : l’UNSA Education ne pratique pas la politique de la chaise vide

 

Le Recteur réunissait les organisations syndicales représentatives pour la 2ème fois.

La CGT, la FSU et FO avaient appelé à la grève et ont posé comme préalable à toute discussion l’augmentation des moyens.

L’UNSA Education a indiqué la nécessité d’un collectif budgétaire pour prendre en compte toutes les situations relevant de l’Education prioritaire dans l’Académie. Nous avons insisté sur le refus de « déshabiller Pierre pour habiller Paul »

Le Recteur ne pouvant répondre à leurs attentes, la CGT, la FSU et la moitié de la délégation FO ont quitté la séance.

Le Recteur a indiqué comprendre les interrogations et inquiétudes et reçoit toutes les délégations qui le demandent. Il est toujours dans la phase de consultation et de dialogue. Il a rappelé l’objectif de l’Education prioritaire : la mise en place de dispositifs pédagogiques de réussite avec une allocation progressive des moyens ; donner plus à ceux qui en ont le moins. Sa volonté est de mettre en place un système d’équité.

Il a rappelé les 4 critères retenus ainsi que la connaissance du terrain (chômage,…) qui permettent de déterminer les zones d’éducation prioritaire selon la technique du faisceau d’indices.

S’agissant de l’inquiétude des collègues concernant les effectifs, le Recteur a indiqué qu’il n’y avait pas de seuil dans les mesures d’Education prioritaire, qu’il pouvait y avoir des classes à 19 et d’autres à 26, que c’était déjà le cas aujourd’hui et que maintenir à 19 pouvait être nécessaire à un endroit et 26 ne pas poser problème à un autre. Les moyens seront attribués en fonction des besoins.

Une convention académique de priorité éducative sera mise en place avec chaque établissement.

L’UNSA Education a demandé quelle était la différence entre la logique de l’allocation progressive (REP) et celle de la convention académique (tous les autres établissements).

Le Recteur a répondu que les moyens seraient supérieurs en éducation prioritaire et que s’ajoutaient les dispositifs prévus (plus de maîtres que de classes…) ;

L’UNSA Education a demandé des précisions concernant les écoles, leur traitement, en particulier concernant les écoles isolées. Nous avons rappelé notre interpellation de la Ministre qui nous a répondu le 13/11 que ces écoles bénéficieront d’un « plan de mobilisation spécifique de la part de l’Education nationale et disposeront de moyens relevant des territoires de l’Education prioritaire ».

Le Recteur a confirmé cette réponse et indiqué que le travail sur les écoles se ferait en janvier. Puis il a répondu aux questions soulevées lors du GT précédent :

1-Présentation croisée de la politique de la ville et de la nouvelle cartographie de l’Education prioritaire : c’est en Gironde que les 2 coïncident souvent. En Dordogne, les quartiers de pauvreté de politique de la ville n’accueillent pas d’élèves. Dans les Landes la part politique de la bille est modeste (3 micros quartiers). En Lot et Garonne de 2 à 7 quartiers prioritaires mais avec des réponses différentes comme réponse vie scolaire par rapport à la violence ici, gestion des migrants là, réponse culturelle ailleurs. Pour les Pyrénées Atlantiques, la sociologie s’est modifiée sur Boucau et Mourenx mais les difficultés scolaires persistent encore à Mourenx.

L’UNSA Education a rappelé la problématique de la grande ruralité non prise en compte dans la dotation. (Pour mémoire, Fumel, Guitres et Lussac qui sortiraient de l’Education prioritaire). Nous avons insisté sur les inquiétudes légitimes des collègues de Gironde au regard du retard en dotation de ce département (P/E à 5.01).

Le Recteur a indiqué ne pas connaître son enveloppe mais qu’il y aurait des créations d’emplois et qu’il ne pouvait dire aujourd’hui ce qu’il pourrait faire pour la Gironde. Il a ajouté qu’il ne s’agissait pas d’enlever des moyens à ceux qui allaient sortir.

L’UNSA Education a souligné la logique départementale de la gestion de la politique de la ville et de l’éducation prioritaire.

Le Recteur a récusé en évoquant le territoire académique.

2- Présentation de l’indicateur taux de boursiers niveau 3

L’UNSA Education a interrogé le manque de pertinence du classement ministériel sur le Lot et Garonne.

Le Recteur a indiqué s’interroger encore sur ce département. Il arrêtera ses propositions au CTA du 10 décembre. La Ministre présentera la cartographie au CTM du 17 décembre.

 

L’UNSA Education a demandé à nouveau la prise en compte des lycées dans le cadre de l’Education prioritaire.

Le Recteur a répondu que ce travail se ferait en 2015.

S’agissant du périmètre des écoles, il sera arrêté en janvier.

Nous avons demandé que le périmètre porte sur les écoles en réseaux et aussi sur les écoles orphelines.

Le Recteur a répondu favorablement. 1 GT départemental puis 1GT académique précèderont le CTA de janvier arrêtant la cartographie écoles.

 

Pour l’UNSA Education le principe de donner plus de moyens à ceux qui ont moins doit être respecté et revu régulièrement pour que ce dispositif soit efficace (Comment expliquer  que le collège du Grand Parc à Bordeaux n’est pas en éducation prioritaire à l’heure actuelle ?).

Pour les écoles et les établissements en difficultés, nous tâchons de mener un combat constructif en interpellant les députés et le ministère car nous pensons que c’est à ce niveau que les choses pourront évoluer. La prise en compte des écoles orphelines dès 2014, des lycées en 2015 sont des premières réponses à notre action.

Continuons les actions constructives, c’est ça le syndicat utile.