Retour à l'article normal

SE-UNSA 33


 Par SE-UNSA 33
 Le  vendredi 3 octobre 2014

Le SE-Unsa 33 reçu en audience par le Dasen

 

Après les présentations d’usage nous avons abordé les thématiques suivantes :

La scolarisation en maternelle

La scolarisation en maternelle est affichée comme une priorité de ce gouvernement et nous ne pouvons que nous en satisfaire car depuis des années, la scolarisation des – de 3 ans a été mise à mal particulièrement dans notre département.

Nationalement, le taux de scolarisation des 2 ans est passé de 15, 4% (2009-2010) à 13, 8 % (2010-2011).

En Gironde, à la rentrée 2011 en RRS on scolarisait 5,7% des enfants de moins de 3 ans et 0.87 % hors RRS, parmi les enfants accueillis en maternelle.

A la rentrée 2012, en RRS on scolarise 5,57 % enfants de moins de 3ans, 0.78 % hors RRS.

A cette rentrée, l’objectif des 5% en RRS n’est pas atteint. Nous continuons à baisser, alors que la scolarisation des moins de 3ans en éducation prioritaire est annoncée comme une priorité du gouvernement.

Nous souhaiterions que le taux d’ouverture soit abaissé et qu’une véritable politique en faveur de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans soit mise en place

DASEN : Il confirme nos chiffres et que la scolarisation des moins de 3 ans est une priorité nationale et académique. Cependant, la volonté de scolariser les moins de 3 ans se heurte à 2 problèmes : la limite des moyens disponibles et les difficultés d’équipements pour certaines communes. Sur ce dernier point, il souhaite renforcer le travail avec les maires

Rappel de notre demande en CTSD bilan :

Actuellement en RRS on n’accueille pas les enfants de moins de 3 ans scolarisables

Nous rappelons notre demande dans le cadre de la préparation de la rentrée 2015, nous demandons que les directeurs RRS soient informés de l’évolution de l’accueil des 2 ans pour qu’ils ne remplissent pas l’enquête seulement en tenant compte des enfants scolarisés l’année précédente mais qu’ils notent les enfants scolarisables.

 

« Plus de maîtres que de classes » et RASED

  • Nous tenons à rappeler notre attachement au dispositif de lutte contre la grande difficulté scolaire que sont les RASED.

Pour cela, il faut faire partir en stage de manière significative des psychologues scolaires, des maîtres G. Il faut avoir une véritable réflexion sur l’attractivité des postes éloignés. Il faut revoir les missions de ces personnels, par exemple nous avons un important vivier de maître E mais les postes ne sont pas pourvus tant l’organisation et le périmètre d’intervention rendent leurs missions infaisables.

Il y a des besoins en Gironde : près de 250 postes sont en effet à recréer pour qu’un RASED complet -un rééducateur, un maître d’adaptation et un psychologue- fonctionne dans notre département. De nombreuses zones en sont privées depuis 2008 et les demandes de prises en charge qui explosaient à la fois dans les secteurs ruraux et urbains, sont en forte diminution aujourd’hui non pas parce que les besoins n’existent plus mais par découragement des équipes enseignantes.

DASEN : les zones non couvertes sont parfois parmi les plus défavorisées. On pourrait se poser la question de bloquer des postes au profit des zones les plus en difficultés en entrant dans une politique triennale concernant la formation.

  • Concernant les surnuméraires :

Nous rappelons notre attachement à ce dispositif. Des bilans ont été demandés aux équipes, ce qui leur a demandé beaucoup de travail, nous souhaiterions en avoir un retour afin de pouvoir en débattre et améliorer ce dispositif

DASEN : Il faut montrer l’intérêt de ce dispositif qui n’est pas sur le même terrain que les RASED. Il regrette que ces postes restent collés au barème plutôt qu’au projet d’école. Il souhaiterait en faire des postes à profil. L’an prochain, il remettra à plat l’ensemble de ces moyens sur les REP+ et REP.

Nous avons indiqué pourquoi nous étions opposés au poste à profil, le projet devant être un projet d'école, chaque enseignant pouvant interchanger leur rôle.

 

Remplacement

  • Une rentrée plus sereine en terme de remplacement mais au prix de sacrifices importants pour les collègues, je veux parler des refus de temps partiel sur autorisation et des refus des disponibilités.

Nous tenons à rappeler ici que le temps partiel sur autorisation est le seul dispositif que l’éducation nationale propose aux collègues épuisés, qui ont besoin de se régénérer, de tenir jusqu’à la retraite. On vous rappelle qu’il n’y a quasiment plus de postes adaptés, de départ en formation, de financement du DIF, de véritable évolution de carrière possible et que l’âge de la retraite s’éloigne de plus en plus.

10 postes de remplaçant ont été créés en cette rentrée, ce qui était nécessaire mais qui ne sera pas suffisant quand on sait que des personnels de la brigade de remplacement sont sur des postes à l’année

Le DASEN nous informe de l’augmentation significative, + 42 % du nombre de journées d’absences. Les services vont mener une étude.
Par rapport aux temps partiel qui ont été refusés, il rappelle que sur la Gironde ce sont 140 ETP qui ne sont pas devant élèves justifiant ainsi les décisions prises au nom de l’intérêt général du Service Public. Cependant, il entend bien que pour certains collègues c’est la possibilité de ne pas perdre pied. Il restera attentif aux situations particulières.

Nous resterons vigilants à ce que les informations soient transmises suffisamment tôt aux collègues afin d’anticiper le mouvement dans de bonnes conditions. Nous demandons à ce que le CHSCT puisse travailler sur la problématique de l'augmentation des journées d'absence.

  • Certains lauréats du CAFIPEMF 2014 ne peuvent effectuer leur mission auprès des PE stagiaires car il n’a pas été prévu de moyens pour leur jour de suivi. Nous regrettons que des collègues qui se sont investis dans cette lourde formation ne puissent faire profiter nos jeunes collègues de leurs expertises alors que d’autres sont tuteurs de 4-5 stagiaires.

DASEN : je ne suis pas au courant de cette situation. Je me renseigne et vous tiens informé.

 

Direction d’école

En cette rentrée nous pouvons noter des améliorations pour les directeurs d’écoles liées aux négociations sur le métier de directeurs au ministère :

  • Amélioration indemnitaire
  • Décharge d’APC
  • Amélioration des décharges pour les directeurs de petites écoles et nous nous félicitons de la mise en place effective en Gironde de ces 4 jours de décharge alors que jusqu’à présent les 2 jours étaient peu mis en place. Autant que faire ce peu, que ces 4 jours de décharges ne donnent pas lieu à 4 personnes différentes

S’agissant de l’aide administrative à la direction d’école, nous avons apprécié le retour d’EVS sur cette fonction. Cette année ces contrats vont arriver à échéance, nous voulons rappeler l’importance de l’aide administrative à la direction d’école et vous rappelons notre mandat d’un secrétariat administratif formé et pérenne pour les écoles comme le prévoit le protocole que nous avons signé en 2006.

Faire face à toutes les injonctions

  • Les directeurs sont des enseignants, ils sont considérés comme tels puisqu’ils participent aux animations pédagogiques, mais la complexité de leur charge de travail est rarement prise en compte dans leur rapport d’inspection. Leur position intenable est souvent dénoncée par de nombreux collègues : cela pose pour nous la question du statut du directeur.
     
  • Le directeur est soumis à de multiples sollicitations (Mairie, Parents, relation avec les partenaires extérieurs. L’exemple de la mise en place de la réforme des nouveaux rythmes est révélateur ce cette position difficile. Le directeur a été au cœur de toutes les demandes, de toutes les sollicitations mais le 1er échelon décisionnel à l’Education Nationale est l’IEN.
     
  • Ex participer à une réunion, envoyer un recommandé sans ordre de mission de l'IEN expose un directeur qui aurait un accident de trajet à ce que cela ne soit pas reconnu en accident de travail.
     
  • Nous avons apprécié que les dernières implantations de CLIS aient tenues compte de la taille des écoles. Nous continuons à demander qu’elles soient implantées dans la mesure du possible sur les écoles à 9 classes et plus où le directeur bénéficie d’une ½ décharge.
     
  • Nous voulons rappeler notre revendication d’une formation initiale et continue sur le temps de service pour les directeurs. A ce propos, nous aimerions savoir ce que vous prévoyez cette année pour les nouveaux directeurs et les faisant fonction.

DASEN : je suis d’accord avec vous la place et le statut du directeur doit évoluer. Sur l’aspect formation, il nous répondra ultérieurement car il ne maîtrise pas encore le dossier. Concernant les EVS, pour l’instant ils n’ont pas d’informations.

 

Formation initiale et formation continue :

Les stagiaires ont besoin d’être rassurés concernant les modalités de la formation et de leur évaluation en vue de leur titularisation.

Nous sommes très inquiets pour ces collègues qui sont déjà au bord de l’épuisement. Ces collègues doivent assurer un mi-temps en classe, un mi-temps à l’ESPE, ils n’ont donc aucun moment pour se rencontrer et prendre du recul sur leur pratique. Ils ont appris qu’ils devraient aller à l’ESPE la 1ère semaine de chaque vacance. Ces stagiaires doivent bénéficier d’une formation de 250-300h, sur 36 semaines ça correspond à 7-8h de cours par semaine. On vous alerte sur les horaires exponentiels auxquels sont confrontés nos collègues notamment en début d’année. Le choix de l’ESPE d’Aquitaine en la matière nous interpelle.

DASEN : les stagiaires sont enseignants, ils doivent avant tout se positionner comme tel. Nous allons les rassurer.
Tout ce qui concerne les problèmes de formation doivent être retournés vers l’ESPE. Il souhaite que nous le tenions informé de la date à laquelle nous aurons audience avec le directeur de l’ESPE. Il souhaite visiblement pouvoir y assister.

 

Scolarisation des enfants en situation de handicap

Depuis quelques années les collègues accueillent dans leur classe des élèves en situation de handicap. Ces collègues les accueillent sans avoir reçu de formation au préalable, ce que nous déplorons. Dans de nombreux cas les élèves sont accueillis avant même qu’une AVS soit nommée auprès de l’élève.

Le nombre de prescriptions MDPH a augmenté là encore le directeur d’école est souvent en porte à faux : les parents qui sont en attente de réponse s’adressent essentiellement à lui qui sera le dernier informé de la situation. Ne peut-on pas imaginer une information parallèle en direction de l’école.

DASEN : Il y a 1000 AVS dédiés au handicap sur la Gironde. Pour ce qui est des relations avec la MDPH, il n’est pas forcément nécessaire de rajouter cela au directeur mais on pourrait faciliter la circulation de l’information. Nous allons nous rapprocher de la MDPH

 

Laïcité

Nous souhaiterions rappeler nos inquiétudes face à la montée de l’intégrisme dans nos écoles :

Nous avons abordé les problèmes de cantine qui touchent de nombreux directeurs et collègues : de plus en plus de familles ne veulent pas que l’enfant ait la viande dans l’assiette. Certains enfants vont en classe l’après-midi en ayant peu mangé. Nous avons rappelé notre demande d'un travail de concertation avec les communes en CDEN.

Nouveau problème : des médecins font des certificats médicaux pour dispenser des filles de l’activité piscine. Sur Cenon, ces dispenses sont faites pour des filles de CM2 ou CE 1 le même soir par le même médecin.

DASEN : Merci de nous informer de ces problèmes. La cantine relève de l’organisation municipale. C’est un service rendu, ils ne sont pas obligés d’y inscrire leurs enfants. Le CDEN n'est pas forcément la bonne instance mais un GT peut s'envisager. Concernant la piscine, s’il y a certificat médical, on ne peut rien faire.

 

Semaine de 4 jours et demi

Nous tenons à ce que le comité de suivi de la réforme soit réuni pour faire un bilan de la rentrée, de la mise en œuvre, des difficultés rencontrées. Qu’avez-vous prévu cette année pour l’accompagnement des équipes dans la mise en place des PEDT qui doivent être abouti d’ici la fin de l’année ?

DASEN : le comité de suivi de la réforme est prévu pour début décembre.

 

Collèges et carte scolaire

Les collèges sont aussi en difficultés dans notre département avec des effectifs en augmentation constante et des prévisions inférieures depuis plusieurs années aux constats des effectifs

H/E en constante dégradation

Dans notre département, les classes surchargées sont toujours en nombre important malgré les dotations de postes.

Vous m’avez repris lors du dernier CTSD lorsque j’ai parlé d’un cycle à cheval école/collège, nous tenions à vous rappeler qu’au SE-UNSA nous défendons la continuité éducative mais que pour l’instant la réalité c’est bien cycle à cheval. Qu’en est-il dans notre département de la mise en place des conseils école-collège. ?

Et que dire du choix fait de consulter la même demi-journée sur les programmes de l’école maternelle et le nouveau socle ! Est-ce à dire que les enseignants d’école maternelle n’ont pas leur mot à dire sur la continuité éducative.

DASEN : le conseil école-collège c’est la loi, son importance est réaffirmée dans les circulaires de rentrée. Il doit être mis en place en cette année scolaire, même si la relation 1er et 2nd degré n’est pas simple.
Plus important que le H/E, il faut renforcer l’autonomie de l’établissement à travers son projet éducatif.
Il remet à plat la dotation de l’enveloppe de l’accompagnement éducatif pour que chaque collègue en soit destinataire et pas seulement en fonction des projets.

 

Education prioritaire

Ce début d’année va voir se mettre en place la nouvelle cartographie de la carte prioritaire. Nous savons d’ores et déjà que malheureusement cela ne se fera même pas à moyens constants mais à la baisse pour notre académie. Nous voudrions vous rappeler que dans notre département les catégories socio-professionnelles défavorisées se trouvent aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, avez-vous une idée de consultation des instances sur la question ?

Comment la gestion de la carte scolaire sera-t-elle impactée par cette nouvelle cartographie ?

Nous avons dans le cadre de l’aide supplémentaire à octroyer aux collèges, effectué le travail d’identification des réseaux, nous constatons que les moyens ne suffiront pas à aider tous les collèges déjà identifiés. Quelles solutions le département prévoit-il pour aider les établissements qui ne seront pas en REP alors même qu’ils répondront pourtant aux critères de classement, je veux parler des pourcentages de CSP défavorisés.

DASEN : Il nous informe que la nouvelle carte nous sera présentée le 9 octobre. Elle est sur une logique de concentration des moyens sur les zones les plus en besoins. La Gironde devrait perdre quelques réseaux mais peu. Ça correspond à ce qui était attendu, on évite le saupoudrage.
Pour les sortants un accompagnement sera mis en place en fonction de la dotation, il ne souhaite pas augmenter les seuils mais cela dépendra des moyens octroyés à la Gironde.
On fera une photo des moyens mis sur les réseaux actuels.

 

Difficultés à la DRH

Même si cette rentrée n’a pas été aussi catastrophique que la précédente, il reste encore des points à améliorer, particulièrement la gestion par les services académiques.

Nous vous avons déjà demandé à plusieurs reprises de renforcer la DRH, en effet leurs missions se sont complexifiées, alourdies et le nombre de personnel n’a pas augmenté, ce qui génère une souffrance au travail pour eux et pour les personnels qu'ils gèrent.

Par exemple, à ce jour alors que vous vous étiez engagé à publier la composition des TRS le lundi 15 septembre, ceux-ci ne sont toujours pas connus. Des collègues sont en surnombre dans les écoles alors que des compléments ne sont pas encore attribués.

Les arrêtés ne sont toujours pas édités.

DASEN : Il faut qu’on devienne plus performant, la tâche s’est effectivement complexifiée mais nous n’avons pas de moyens supplémentaires. Nous devons travailler à anticiper les procédures.

 

Pour le SE-UNSA
Céline Gravellier
Patrick Labesse
Evelyne Faugerolle