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SE-UNSA 33


 Par SE-UNSA 33
 Le  vendredi 17 janvier 2014

SEGPA et ULIS : les Shadoks contre les Gibis ?

 
Le nombre d’élèves scolarisés en SEGPA ne cesse de s’effriter au fil des années, entraînant des fermetures conséquentes de divisions alors que le nombre de créations d’ULIS augmente de manière exponentielle. Certains Recteurs n’hésitent pas à faire le lien entre les deux phénomènes, ce qui bien souvent ne reflète pas la réalité.
 
D’une part, on retrouve une proportion importante d’élèves en situation de handicap scolarisés en Segpa (près de 1 sur 5) et, par ailleurs, les ULIS ont comme caractéristique commune de toutes être très au-delà du nombre d’inscrits préconisés. Enfin, opposer les deux, c’est oublier une dimension essentielle qu’est la collaboration extrêmement pertinente entre les deux structures notamment  sur les supports professionnels des ateliers en 4ème et 3ème.
 
La création d’ULIS ne doit pas se faire aux dépens des SEGPA qui gardent toute leur pertinence pour les élèves présentant des difficultés graves et persistantes même lorsqu’ils sont porteurs de handicap. L'inclusion des élèves en situation de handicap dans le primaire conduit logiquement à une demande plus importante de scolarisation de ces mêmes élèves dans le second degré : il faut donc ouvrir des ULIS en plus des SEGPA, pas à la place !
 
C’est une réflexion d’ensemble qui doit être posée mais pas sur le mode des vases communicants. Le SE-UNSA y est prêt. C’est dans cet esprit que nous avons rencontré l’Inspection générale de l’Éducation Nationale dans la perspective d’un rapport commandé par le ministère sur la question du traitement de la grande difficulté scolaire.
 
Cependant, les bases qui sont jetées par certains Recteurs qui opèrent des restructurations à coup de calculettes, comme à Lille, ne peuvent pas nous convenir et surtout ne répondent pas aux besoins d’élèves parmi les plus fragiles du système scolaire qu’on laisserait sans solution.