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> Réforme du lycée : rencontre SE-UNSA / Richard Descoings
Article publié le jeudi 5 mars 2009.
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A) Comment Richard Descoings conçoit sa mission ?
 
Richard Descoings a pour objectif de dépasser les blocages sur le dossier constatés en décembre :
- Sa réflexion se situe en amont du travail mené par la mission De Gaudemar : il s’agit bien d’un nouveau processus, même si certaines propositions de De Gaudemar pourront éventuellement être reprises.
- C’est l’ensemble du lycée qui est concerné et pas uniquement la classe de seconde : il faut éviter d’entretenir les peurs et les rumeurs.
- Aucune suppression d’emploi au lycée ne sera la conséquence de la réforme.
 
Modes de fonctionnement :
- Repérages des bonnes pratiques : visite d’un lycée par département, rencontre simultanée des membres de la communauté éducative (personnels, lycéens, parents, collectivités).
- Les pratiques innovantes peuvent nourrir les propositions (logique de bas en haut).
- Rencontres avec tous les chefs d’établissements et les CPE dans les académies.
- Audiences avec l’ensemble des organisations représentatives : repérage des consensus et des nœuds de blocage.
- Ouverture d’une plateforme internet fin mars.
 
Conclusion des travaux :
- Richard Descoings fera connaître ses préconisations dans un document bref en mai. Pour lui, octobre (qui était fixé comme le terme de sa mission par le ministre) ne sera plus le temps des préconisations mais celui de la mise en forme des décisions politiques si on veut que la mise en œuvre à la rentrée 2010 se fasse dans de bonnes conditions.
 
B) Les propositions du SE-UNSA
 
1) Luc Bérille a rappelé que, pour le SE-UNSA, une réforme d’ampleur du lycée était indispensable. Il a rappelé les éléments essentiels du « diagnostic partagé » :
 
- stagnation des résultats depuis 1995, ne permettant pas d’atteindre les grands objectifs de la loi d’orientation et de la stratégie de Lisbonne ;
- hiérarchie des voies et des séries et ses effets pervers ;
- seconde de préorientation plutôt que de détermination ;
- manque de motivation des lycéens ;
- souffrances professionnelles des enseignants.
 
2) Claire Krepper, Julien Maraval, Antoine Tresgots sont ensuite intervenus pour présenter les principales propositions du SE-UNSA :
 
- Le lycée n’est pas le temps de la spécialisation mais celui d’une diversification raisonnée : après le couple école-collège formant le socle commun, le 2ème temps de l’éducation est maintenant pour une majorité de lycéens le couple lycée-BAC+2 et plus.
- Le système des voies et des séries séparées a atteint ses limites : il doit être remplacé par une organisation plus souple, autorisant des parcours plus personnalisés.
- Les enseignements technologiques seront confortés et rendus accessibles à tous les élèves.
- Seule une organisation modulaire permet, par sa souplesse, d’atteindre ces objectifs. Cette organisation n’est pas synonyme d’un lycée à la carte : les règles d’élaboration des parcours sont fixées et connues de tous.
- L’organisation modulaire n’est pas compatible avec un groupe-classe stable : un groupe de référence de 10 à 15 élèves offre un ancrage aux élèves. Il est pris en charge par un professeur référent (remplaçant le professeur principal).
- L’accompagnement est essentiel : à ce titre, il fait partie de l’emploi du temps de tous les élèves et du service des enseignants. Les COP et les équipes de vie scolaire doivent également être renforcés.
 
C) Les échanges : comment réussir la réforme ?
 
Nous avons avancé plusieurs conditions pour que la réforme ait quelques chances d’aboutir :
 
- Un engagement politique fort et inscrit dans la durée : programmation pluri-annuelle des moyens de la rénovation : toutes les économies générées par la nouvelle organisation devront être réinvesties dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des lycéens et des enseignants.
- Un calendrier qui respecte les instances de concertation et qui permet l’appropriation par les établissements de la réforme : pour nous, la mise en œuvre doit être programmée en seconde à la rentrée 2011.
- Le maintien d’un bac en partie à épreuves nationales et donnant accès à l’université.
- Une logique du gagnant–gagnant : le service des enseignants reste défini hebdomadairement et inclut les missions d’accompagnement et le travail en équipe.
- Un accompagnement de la mise en œuvre de la réforme en formation continue et en formation initiale.
 
Richard Descoings a semblé partager nos analyses et témoigner de l’intérêt pour nos propositions. Il a mesuré le fossé qui sépare un syndicat réformiste et progressiste des tenants du statu quo.
 
Calendrier  : Richard Descoings a émis le souhait de nous revoir avant la finalisation de ses « préconisations ». Il envisage la tenue d’une réunion multilatérale dans le courant du mois de mai.
 
 
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