Article publié le vendredi 31 janvier 2014.
La série STI s’est transformée «dans la douleur» en séries STI2D et STD2A(*) à la rentrée 2011.
Si la mise en place de la STD2A ne semble pas avoir rencontré d’opposition forte, la création de la série STI2D a généré beaucoup d’insatisfactions, voire de la souffrance au travail. Suite au suicide d’un collègue dans l’académie de Marseille, le ministère a accéléré le calendrier du bilan de cette réforme. Le recul est néanmoins faible pour tirer des enseignements très probants, mais quelques données sont intéressantes.
Après plusieurs anÂnĂ©es de baisse importante, les effectifs de la STI2D remontent depuis 2011. C’était l’un des objectifs annoncĂ©s de la rĂ©forme. Il sera atteint si la tendance se confirme. Autres Ă©volutions positives : le pourcentage de filles inscrites dans la sĂ©rie STI2D augmente sensiblement depuis 2010 et une seconde langue vivante est choisie de plus en plus souvent par les Ă©lèves (91% des Ă©lèves de 1ère STI2D en 2012-2013).
Par ailleurs, le nombre d’établissements proposant la série STI2D a progressé entre 2010 et 2011, ce qui est bon signe.
En revanche, le ministère Ă©crit que le passage de 12 enseignements technologiques de spĂ©cialitĂ© Ă 4 «a occasionnĂ© des difficultĂ©s pour les enseignants». Il aurait Ă©tĂ© difficile de ne pas le reconnaĂ®tre. Des plans de formations acadĂ©miques ont bien Ă©tĂ© proposĂ©s Ă partir de la rentrĂ©e 2010 ; il n’empĂŞche que, par manÂque d’anÂÂÂticipation, les moyens dĂ©gaÂgĂ©s pour mettre en place cette formation lourde ont Ă©tĂ© insuffisants dans de nomÂbreuses acadĂ©mies.
Le SE-UNSA demandera que des formations complémentaires soient proposées aux collègues ou aux équipes qui en ressentent le besoin.
(*) Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable et Sciences et technologies du design et des arts appliqués.