La réforme présentée par la Première Ministre est brutale et injuste. Le recul de l’âge d’ouverture des droits de 62 à 64 ans, associé à l’accélération du calendrier Touraine d’augmentation de la durée de cotisation à 43 ans (avec un trimestre de plus par an au lieu de un tous les trois ans), vont impacter en premier lieu celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, avec des conditions de travail difficiles, exerçant souvent les métiers les moins rémunérés, les plus pénibles, et qui ont une espérance de vie moindre.
Ainsi, agir sur des leviers tels que l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, la lutte contre les temps partiels subis ou encore l’amélioration du taux d’emploi des seniors permettraient d’offrir une meilleure vie à celles et ceux qui sont concernés, mais aussi de générer des recettes importantes pour notre système de retraite.
Il existe aussi un levier important, celui des cotisations sociales employeurs. Ainsi par exemple, une hausse de l’ordre de 1 point des cotisations patronales retraites augmenteraient les recettes de quelque 7,5 milliards.
Malheureusement le gouvernement arcbouté sur ses positions dogmatiques refuse d’étudier sérieusement ces pistes.