Avec la crise sanitaire qui dure (et qui durera), la rentrée 2020 ne pouvait pas être vraiment sereine…

Faire classe avec un masque en toute circonstance n’est ni confortable, ni commode pour communiquer avec les élèves.

Les passages fréquents et nécessaires des élèves par la ‘case lavabo’ peuvent s’avérer très contraignants si les sanitaires de l’école ou de l’établissement sont en nombre insuffisant ou s’ils sont vétustes (si, si… ça existe).

Eviter, autant que faire se peut, que les élèves des différentes classes aient des contacts sur l’ensemble de la journée est un véritable casse-tête et souvent même une mission impossible.

Qui plus est, les directrices et les directeurs doivent être sur le qui-vive pour réagir rapidement en suivant un protocole précis chaque fois que la Covid-19 pourrait pointer le bout de son nez dans leur école.

Ce n’est pas le SE-Unsa qui le dit mais les consignes ministérielles :

ICI

qui font semblant d’oublier que les directrices et les directeurs n’ont ni le temps, ni les moyens de s’occuper de cela… en plus de tout le reste.

Rentrée compliquée donc sur le plan sanitaire et pour arranger le tout, sans aucune marge de manœuvre sur le front du remplacement.

A cause du sous-effectif (moins d’enseignants que de postes), les remplaçants sont tous positionnés là où personne n’a été affecté.

Et nous nous surprenons à nous réjouir parce que le recrutement d’enseignants contractuels va apporter un peu d’oxygène. Nous vous en annoncions une dizaine dans le 1^er degré, ce sera plutôt une quinzaine. Une quinzaine de collègues qui vont devoir, du jour au lendemain, prendre la responsabilité d’une classe. Nous ne doutons ni de la bonne volonté, ni de l’investissement dont feront preuve ces collègues. Mais nous nous interrogeons (et c’est un euphémisme) sur l’aide et le soutien qui vont leur être apportés par notre institution.

Fut un temps où les sous-effectifs de rentrée se réglaient en recrutant des enseignants inscrits sur la liste complémentaire établie à l’issue du concours. La tâche était tout aussi difficile pour eux mais ils avaient au moins décroché le statut de fonctionnaire stagiaire.