Notre ministre qui a la fâcheuse habitude de parler trop et trop vite a laissé entendre, lors de différentes interventions dans les médias, que « tous les enfants peuvent retourner à l’école Â» en oubliant au passage un détail important : tous à l’école mais pas le même jour parce qu’il y a un protocole sanitaire toujours en vigueur et qui doit être respecté.

Comment s’étonner qu’ensuite, des éditorialistes, des économistes, des soit-disant faiseurs d’opinion, des reportages s’émeuvent du fait que tous les enfants ne soient pas tous les jours à l’école ? Comment s’étonner qu’ils en rendent les enseignants responsables ? Nous prolongerions nos vacances (quelles vacances ? le téléenseignement, ce n’est pas des vacances), nous traînerions des pieds pour retourner en classe, nous rechignerions à reprendre le collier (que nous n’avons pourtant jamais quitté), nous ferions l’école buissonnière et ne participerions pas à l’effort national en ralentissant la reprise économique.

C’est consternant ! C’est affligeant ! C’est révoltant !

Des chiffres et rien que des chiffres fournis par notre Dasen (qui, par ailleurs, partage ce sentiment de consternation mais sans en rendre notre ministre en bonne partie responsable)… des chiffres sur la reprise des écoles dans le Gers… des chiffres qui parlent d’eux-mêmes…

Environ 10% des Professeurs des écoles n’ont pas repris en présentiel mais pour la simple et bonne raison qu’ils font partie des personnes à risque (  http://sections.se-unsa.org/32/spip.php?article947 ).

100% des écoles sont maintenant ouvertes.

Un jour de classe, 31% des élèves gersois sont accueillis dans leur école.

Et tout cela avec un protocole sanitaire anxiogène et très contraignant !