Ce matin, près de soixante personnes se sont rassemblés devant le tribunal judiciaire d'Auch en signe de solidarité envers Christophe Bukovec, le secrétaire départemental de la CGT Santé dans le Gers. Il avait été convoqué en raison d'un rappel à la loi pour avoir placé une affiche portant la mention "Déchetterie Renaissance 32, une ordure peut en cacher une autre" sur la permanence du député Jean-René Cazeneuve. Cette action avait été menée le 20 mars dernier dans le cadre d'une manifestation contre la réforme des retraites.

Lors de cette action, plusieurs dizaines de sacs poubelles remplis de papier broyé avaient été disposés devant la permanence. Le parlementaire avait porté plainte contre le responsable syndical pour "injure publique et dégradations".

Ces stratégies d'intimidation à l'encontre des syndicats ne sont pas isolées : de plus en plus de militantes et militants sont, aujourd’hui, poursuivi·es devant les tribunaux pour avoir mené des actions de lutte contre la réforme des retraites.

Toutes ces convocations sont hautement politiques : le pouvoir franchit un nouveau cap dans la répression syndicale à l'égard des mitant·es et des dirigeant·es qui contribue à détériorer la relation entre syndicats, gouvernement et patronat.

Après avoir été reçu par un délégué du procureur, le secrétaire départemental a expliqué qu’on lui proposait un stage de citoyenneté. Il s’est opposé à cette décision.

La procédure va donc se poursuivre. L’affaire sera soit classée sans suite ou bien le secrétaire syndical sera de nouveau convoqué au tribunal correctionnel.