Des AESH, surtout ceux qui oeuvrent en collège ou lycée, nous font part d’une dégradation de leurs conditions de travail depuis l’existence des PIALs.

Les emplois du temps ne cessent de changer, au fil de nouvelles notifications ou pour remplacer des AESH absents auprès d’élèves qui ont un accompagnement individualisé. Le nombre d’élèves à accompagner pour un AESH augmente. Plusieurs AESH se succèdent pour accompagner le même élève au cours de la semaine. Il y a des AESH qui suivent un élève que 2 ou 3 heures dans la semaine. Des AESH se retrouvent, pour répondre à un besoin de remplacement, à accompagner juste quelques jours (voire un seul) des élèves qu’ils ne connaissent pas du tout dans une école ou un établissement qu’ils ne connaissent pas plus…

On voudrait décourager les AESH et leur faire perdre le sens de leur mission que l’on ne s’y prendrait pas autrement. On voudrait déstabiliser les élèves accompagnés, surtout les plus jeunes et les plus fragiles, qu’on s’y prendrait de la même façon.

Chaque fois que l’occasion nous est donnée, en audience ou en instance, nous alertons le Dasen sur ces difficultés. Pour lui, les PIALs ne sont pas la cause de la dégradation des conditions de travail des AESH. Il se félicite de leur existence. Ce qui met à mal les conditions de travail des AESH, nous dit-il, c’est le fait que leur nombre ne permet pas de couvrir convenablement l’ensemble des notifications. Avec une trentaine d’AESH en plus, tout irait mieux. Les PIALs fonctionneraient normalement et non pas dans un mode dégradé.

Le problème est que, pour le moment, le Dasen n’a pas le budget pour recruter d’autres AESH. Il attend une rallonge…