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Les alternants… quand les dents grincent
Article publié le vendredi 2 juillet 2021.
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Que ce soit bien clair, les étudiantes et étudiants en 2e année de Master MEEF qui auront, l’année scolaire prochaine, une préparation au concours de PE qui alternera la classe en responsabilité (1 jour par semaine) et la formation à l’INSPE ne sont en rien responsables des dégâts collatéraux provoqués par la mise en place de ce nouveau parcours.

 

Nous leur souhaitons bon courage et ne doutons ni de leur motivation, ni de leur envie de se confronter pour de bon au dur métier d’enseignant et aux réalités du terrain.

 

Ceci étant posé, force est de constater que l’arrivée des alternants dans les écoles s’accompagne de contraintes qui ont vraiment de quoi faire grincer des dents…

 

Le jour de décharge pour la direction ou le jour libéré pour les collègues à 80% est le vendredi. C’est imposé par le Rectorat pour des raisons qui ont à voir avec l’INSPE… et ce n’est pas négociable ! Sur le terrain, ce vendredi imposé peut parfois mettre à mal toute une organisation au sein d’une école.

 

25 alternants dans le Gers, ça fait 25 postes de TRS qui sont à revoir… avec les effets ‘domino’, sans doute plus. Certes la composition d’un poste de TRS est largement susceptible de varier d’une année scolaire sur l’autre mais la mise en place des alternants ne fait qu’accentuer cet inconfort.

Pour les binômes TRS – collègues qui appréciaient certaines habitudes de travail, la pilule a du mal à passer.

 

Un peu plus de la moitié des écoles du Gers ont classe le mercredi matin. Un quart de décharge de direction dans ce cas se traduit par un jour libéré par semaine et 1 mercredi sur 4. Comme ce ne seront apparemment pas les alternants qui auront la classe 1 mercredi sur 4, qui déchargera la directrice ou le directeur ces matinées là ?

La circonscription devra faire avec les moyens de remplacement ? On sait à quel point c’est aléatoire et peu planifiable.

 

La mise en place des tuteurs d'alternants délicate

 

Après avoir trouvé les supports dans les écoles pour accueillir les alternants, l'administration devait trouver des tuteurs de terrain dans les écoles. Une affaire loin d'être aisée !  Les inspecteurs de circonscription ont appelé les écoles pour sonder les motivations de chacun et convaincre les collègues d'endosser ce rôle de tuteur de terrain.

Malheureusement, nous avons eu des retours de collègues qui ont ressenti une pression de la part de leur inspecteur pour devenir tuteur.

Pourtant, lorsqu'on regarde le texte référence, on peut lire distinctement que « le tuteur de terrain est désigné, sur la base du volontariat, par l'IEN de circonscription dans le premier degré Â» (Source : Bulletin officiel n°14 du 8 avril 2021)

Les inspecteurs peuvent donc "proposer", "inviter à", "encourager à" mais en aucun cas "imposer".

Une réunion d'information à destination des tuteurs en visioconférence s'est tenue le mercredi 30 juin. L'objectif étant de clarifier leur rôle et leurs missions. Un courrier du DASEN a été envoyé aux futurs tuteurs de terrain pour les remercier de leur engagement.

 

 

Et si…

Et si les alternants avaient été des moyens supplémentaires et non pas mis à la place de… Si ça avait été des moyens supplémentaires pour, par exemple, octroyer de la décharge sure et planifiée aux écoles de moins de 4 classes… les dents n’auraient pas grincé… des mains auraient même applaudi.

 

 

 
 
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