Un CHS-CT extraordinaire s’est tenu jeudi 8 avril. Au menu, la gestion de la semaine où l’on a revécu la fermeture des écoles, des collèges et des lycées…

Un ministre averti n’en vaut pas 2. Alors que l’on voyait venir un confinement national, rien n’avait été préparé en amont. L’accueil des enfants prioritaires s’est fait dans la précipitation et l’agitation la plus totale. Quant aux hébergeurs des sites institutionnels (ENT du 2nd degré, CNED, …), ils sont tombés en rade dès le mardi 6 avril !

            L’accueil des enfants dont un des parents a une profession prioritaire

Entre 400 et 450 élèves ont été accueillis chaque jour dans une cinquantaine d’écoles et une quinzaine de collèges.  Dans beaucoup d’endroits, l’accueil des élèves de maternelle et de primaire a été concentré sur des lieux déterminés. La communauté de communes du Grand Auch a, par exemple, accueilli tous ses élèves prioritaires dans 2 écoles auscitaines : 1 maternelle et 1 élémentaire.

Sur le temps scolaire, dans le 1^er degré, ce sont des enseignants  qui s’étaient ‘portés  disponibles’ auprès de leur IEN qui ont fait classe… comme ils ont pu… avec parfois l’apport d’AESH volontaires. Une seule communauté de communes a organisé l’accueil sur la totalité de la journée. Les enseignants de ce territoire n’ont donc pas été sollicités.

Certains collègues ont eu la surprise d’accueillir dans leur classe d’un jour des élèves scolarisés dans le privé. Nous l’avons signalé au Dasen que cette information avérée a étonné : le diocèse lui avait assuré qu’il avait pris des dispositions pour que ses propres écoles accueillent les élèves prioritaires du privé .

Sur le principe, une prime destinée aux enseignants et AESH qui auront fait classe aux élèves prioritaires la semaine du 5 avril est actée. Rien sur ses modalités pratiques : comment la percevoir, son montant, sa date de versement, … Cette information n’est pas tombée dans l’oreille d’un syndicat sourd et nous saurons la rappeler à notre ministre.

Un courriel, un courrier, une note de service… bref un écrit pas très bien déterminé mais en provenance du ministère indiquait que les enseignants qui ont fait classe aux élèves prioritaires pourraient bénéficier d’une autorisation de déplacement au-delà des 10 km réglementaires pour se rendre sur leur lieu de vacances. Le Dasen attend d’avoir des instructions plus précises de sa hiérarchie à ce sujet. Si c’est avéré, il fournira aux enseignants concernés et demandeurs l’attestation en question.

Qu’est-ce qui justifie un tel passe-droit ? Les enseignants qui savaient qu’ils travailleraient uniquement en distanciel la semaine du 5 avril ont eu la possibilité, comme tous les Français, de se déplacer pendant le week-end de Pâques pour s’installer où ils le souhaitaient. Les enseignants qui savaient qu’ils feraient classe aux élèves prioritaires ont été, de fait, contraints de ne pas partir.

            Et la vaccination ? et les campagnes de test ?

Dans le Gers, 6400 test PCR ont été réalisés auprès des personnels de l’Education National depuis décembre.

Depuis qu’ils ont été mis en place, 2200 tests salivaires ont été faits auprès des jeunes élèves et d’adultes travaillant dans les écoles. Ils ont permis de détecter 10 cas positifs : 8 enfants et 2 adultes.

Quant à la vaccination des enseignants et AESH, le Dasen l’appelle de tous ses vœux mais n’a, pour le moment, aucune information précise à nous donner.