Le premier ministre a déclaré le 14 janvier un "renforcement" du protocole sanitaire dans les écoles. Dans la même lignée, JM Blanquer  a annoncé un protocole sanitaire "plus strict".

Cependant, dans les faits, pas grand-chose ne va changer dans les écoles…

Le temps de cantine : une organisation compliquée pour éviter le brassage

Dans le premier degré "il n'y a pas de brassage possible", annonce JM Blanquer. Chaque classe doit déjeuner aux mêmes tables. Sinon il faut envisager des repas à emporter. Dans le second degré le brassage est interdit "si possible". Il existe un réel flou sur ce temps de cantine (aménagements horaires, manque de personnels, manque d’espace en raison de locaux exigus,…) Des précisions sont attendues ces prochains jours.

La pratique de l’EPS en intérieur est interdite à la fois sur le temps scolaire et extrascolaire : un nouveau défi pour les enseignants

En pleine hiver, cela complique encore plus la mise en Å“uvre de ces séances d’EPS. Elles ne peuvent, maintenant, plus que se tenir en extérieur. Cela génère un casse tête pour les enseignants : comment faire EPS en extérieur tout en garantissant la distance de 2 m  entre les élèves et en restant vigilant sur le lieu de pratique car nous sommes aussi en alerte attentat ? Dans le premier degré, par bon sens, les enseignants ou les animateurs ne pourront animer des séances d’EPS que si les conditions météo le permettent de toute façon. Quand est-il des séances de motricité qui rythment toutes les matinées des écoles maternelles ? Sont-elles aussi interdites ? Il semblerait que oui… Pour l’instant la FAQ Covid Education Nationale n’a pas été mise à jour et nous ne disposons toujours pas de repères pour la pratique de l’EPS…Espérons que cela arrive vite !

Dans le second degré, les professeurs d’EPS n’auront plus accès aux espaces intérieurs (gymnase, piscine, salle dédiée…) Cela bouleverse complètement leurs façons de travailler. Comment vont-ils s’adapter ? Il leur faut un accompagnement.

Une campagne de tests qui doit s’intensifier

Le ministre a annoncé 300 000 tests par semaine dans le second degré mais aussi, c'est nouveau, dans le premier degré dès 6 ans. Cette mesure permettra de détecter les élèves et enseignants contaminés (du moins parmi les volontaires).

JM Blanquer ne renforce pas l'hybridation

Les lycées qui l’avaient mis en place continuent avec un fonctionnement « hybride Â». Ceux qui ont maintenu le présentiel aussi poursuivent de cette manière (environ un tiers des établissements). Un renforcement de l’hybridation n’est  pas acté. JM Blanquer insiste sur le fait que les élèves de terminale doivent être en présentiel ce qui lui permet de contourner l'inégalité effective des conditions de scolarité et de préparation des examens. Le ministre n'étend pas l'hybridation aux collèges. Les collèges peuvent être en alternance "à titre exceptionnel, au cas pas cas" et cela ne doit concerner que les 4èmes et 3èmes.

Remarque importante : il faut TOUJOURS TROIS CAS POSITIFS avant de songer à fermer une classe. Un nouveau seuil n’a pas été annoncé.

Enfin, dès le mois de janvier, il y aura la possibilité pour certains établissements «d’avoir la venue d’une équipe de dépistage de tous les personnels et tous les élèves sur place chaque fois qu’il y aura trois cas de contamination». Dans ce cas, un test sera proposé à tous dans les 48 heures.