Le vendredi 10 octobre le SE-Unsa a été reçu par M. Caillaut Jacques, IA-Dasen de la Haute-Garonne depuis le 1er octobre 2014. 

Les représentants du SE-Unsa ont expliqué, pendant une heure et demi, la situation de notre département (les problèmes de dialogue, le manque de postes...) et ont commencé à porter nos revendications (le mouvement, les temps-partiel, le congé parental...)

1. La situation du département

En Haute-Garonne, avec notre hiérarchie, on ne dialogue pas...
Le SE-Unsa a expliqué, exemples à l’appui, le peu d’écoute de notre administration face aux demandes des enseignants : les méls qui restent sans réponse des services de l’I.A., les retards dans les rapports d’inspections, les élus qui n’ont pas les documents... et le dernier exemple, les demandes de stages de formation continue.
Le SE-Unsa a également montré le "flou" dans la gestion départementale : Pour les personnels itinérants (frais de déplacements et horaires mal définis), différences entre les 25 circonscriptions du département (sites, circulaires, documents demandés, modalités d’inspection)... et cette année l’incompréhensible ESPE pour les stagiaires.

L’inspecteur nous a répondu : "Je suis dans une logique de dialogue".
Il nous a expliqué que la fusion entre l’IA 31 et le rectorat a crée des difficultés, pas encore réglées (les services du rectorat n’ayant pas de logique "1er degré")
Il a rappelé que les nombreux changements à la DPE sont une difficulté supplémentaire…
Il a été surpris que nous n’ayons pas de CAPD autour de la rentrée…
Le SE-Unsa entend la volonté d’améliorer la situation. Comme à notre habitude, nous jugerons à l’usage, sur les actes.

 

En Haute-Garonne, il n’y a pas assez de postes...
Le SE-Unsa a développé la situation intenable du département : une zone « rurale » nécessitant des postes, une zone « éducation prioritaire » importante ET une des pires dotations du pays (94ème sur 100 départements).
Ainsi, la demande du SE-Unsa d’une dotation exceptionnelle pour le département (demande faite en commun avec les représentants des parents d’élèves et les autres syndicats) découle de ce retard.

Le SE-Unsa a rappelé que les seuils doivent être abaissés. En effet, l’augmentation régulière des élèves dans le département transforme le "maximum" en règle ordinaire de fonctionnement (par exemple, le seuil de 32 en maternelle rend « ordinaire » les écoles qui ont des classes de 32 ou 33 élèves).
Le SE-Unsa a aussi rappelé que le manque de remplaçants est criant, qu’il faut un seuil pour les écoles primaires (mat + élem), que les TPS doivent à nouveau exister dans les prévisions, que les Rased doivent être rétablis, qu’il manque des moyens dans l’ASH (Clis, Ulis, Référents…), que la formation continue est un droit…

L’IA nous a répondu qu’il connait la situation de la Haute-Garonne, que plus il aura de postes mieux cela sera. Mais, en tant qu’IA, « il fera avec ce qu’il a ». Sa priorité est l’ouverture de classe mais cela n’exclut pas d’autres mesures…
Discours obligé et sans surprise. Nous verrons son pouvoir de conviction lorsque la rectrice répartira la dotation académique entre les 8 départements (normalement en janvier) pour la rentrée 2015.

2. Les revendications du SE-Unsa

Pour le mouvement
Le SE-Unsa lui a rappelé les dysfonctionnements des années passées.
Nous avons demandé la suppression de postes à profil (en particulier pour les directions). IA : "Je ferai comme le dit la circulaire du rectorat."
Nous avons rappelé que chaque enseignant devrait pouvoir vérifier lui-même ses vœux et son barème (revendication propre au SE-Unsa). IA : "Cela est normal, il faut voir comment l’organiser."

Pour l’organisation du mouvement, le Se-Unsa a obtenu la réunion d’un groupe de travail.
Nous y rappellerons nos propositions : tous les enseignants affectés avant juillet, plus de postes à la phase 1, des règles écrites pour affecter les TRS, une bonification pour les directeurs à titre provisoire…

Sur les temps partiel
Pour le SE-Unsa, chaque collègue doit pouvoir choisir sa quotité de travail. Les enseignants travailleront ainsi dans de meilleures conditions et l’administration est capable d’organiser le fonctionnement du service.

Le SE-Unsa demande la possibilité de travailler à 80%.
IA : "Le 80%, pour un temps partiel de droit, sera autorisé."
Nous demandons que le ¾ temps soit possible pour tous ceux qui le souhaitent.
IA : "J’établirai des critères (sociaux, familiaux) pour accepter ou non."
Le SE-Unsa rejette cette logique, nous interviendrons à nouveau lors de l’écriture de la circulaire (nous avons demandé un groupe de travail sur cette question)

POUR INFO, pour les collègues actuellement à 80 %.
Les jours "en plus" de votre 7/9e vous seraient demandés en janvier, vous devriez travailler 3 ou 4 semaines à temps-plein lors de cette période.
Le SE-Unsa a demandé une information rapide pour chaque collègue concerné. Nous avons aussi déploré que les collègues ne sachent encore rien.

Le congé parental
Le SE-Unsa demande que le congé n’entraine pas la perte de son poste. Cela simplifierait le mouvement et la situation des collègues. Cela ne bloque personne puisqu’en 6 mois, il n’y a pas d’autre collègue nommé. Ce fonctionnement existe pour les profs de collège et lycée.
IA : "Pourquoi pas, je vais vérifier si les textes me le permettent."
Nous demandons également que le congé ne soit pas obligatoirement de 6 mois.
L’IA ne nous a pas répondu.

Lors de cette première rencontre, nous avons pu aborder ces premiers sujets. Mais le SE-Unsa va continuer.

Nous avons de nombreuses améliorations à proposer pour les enseignants du départements, nous allons rapidement les rappeler à notre nouveau "patron" :
- Pour avoir des modalités d’inspections harmonisées sur l’ensemble du département.
- Pour que les Zil connaissent les modalités de récupération (auxquelles ils ont droit dés lors qu’ils dépassent 24 h de classe sur une semaine).
- Pour des frais de déplacements tous indemnisés, et rapidement.
- Sur le fonctionnement de la formation continue.
- Sur les Stages ASH...

L’IA-Dasen change ; le SE-Unsa continue son travail, pour être utile aux enseignants