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SE-UNSA 31


 Par SE031
 Le  mercredi 14 décembre 2022

CTSD et CDEN, "Bilan de rentrée", 9 et 13 décembre

 

Le 9 décembre pour le CTSD puis le 13 décembre pour le CDEN, nous avons discuté du "bilan" de la rentrée scolaire 2022.

Première prise de contact officielle avec le nouveau Dasen qui commence à prendre la mesure de la situation Haute-garonnaise...

Le SE-Unsa a (re-)présenté les problèmes les plus saillants du département.
Avec les documents et les réponses en séance, voici quelques informations sur la situation du département.

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Sur le fonctionnement de l’administration…

Le nouveau Dasen de la Haute-Garonne va tenter de mettre en place « un service plus fluide » concernant le fonctionnement de la Dsden 31.
Cela correspond à ce que dit chaque Dasen arrivant dans le département… Nous en reparlerons dans quelques mois.


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Sur les écoles…

- Problème du remplacement
Selon la Dsden, en novembre, il y avait, chaque jour, entre 50 et 100 classes sans remplaçant.es...
Actuellement, il y a en moyenne 300 classes non remplacées par jour en Haute-Garonne !
L’institution n’a pas donné de consignes pour que les parents gardent les enfants chez eux lors d’une absence prévisible sans remplacement puisque nous sommes au niveau sanitaire « socle ». Néanmoins si ces consignes d’urgences sont données par des directeurs d’écoles cela ne leur est pas / sera pas reproché…
Le SE-Unsa a rappelé ses consignes syndicales.

- Quel état des lieux des moyens ?
Face au nombre d’enseignant.es inférieurs au nombre de postes, 225 contractuel.les-enseignant.es ont été recrutés (185 contractuel.les affecté.es dans les écoles et 40 sur des postes spécialisés (Etab. spé, ULIS, Segpa…)

- Quels effectifs dans les écoles ?
D’après la Dsden, les ¾ des écoles ont une moyenne en dessous de 24 (environ 600 sur le département). Il reste donc 200 écoles à plus de 24 (dont une centaine dépasse 26 de moyenne !)
Nous voyons bien les disparités entre écoles dénoncées par le SE-Unsa 31 depuis deux ans : il reste des effectifs vraiment trop chargés dans certaines écoles.

- Les GS, CP et CE1 dédoublés ?
Le ministère a imposé un dédoublement (qui demande environ 120 postes) sans attribuer aucune dotation spécifique.
Sur la soixantaine d’écoles concernées, il y a 52 classes de GS dédoublées en REP +, en élémentaire 94 CP et 97 CE1 en REP et REP+.
Pour le dédoublement des GS en REP, il faudrait 15 postes de plus.

- Les TPS ont-ils disparu ?
Depuis des années, ils ne comptent plus dans les effectifs… Sur des cohortes d’environ 15 000 enfants, il n’y a plus que 314 élèves scolarisés en 2022 (2 %), à peu près tous en REP+

- Les demandes (que nous répétons depuis plusieurs années) d’interprétariat ?
Dsden : Les écoles peuvent faire une demande auprès de leur circonscription et la Dsden valide le devis.
SE-Unsa : Certaines écoles ne le savent pas (parfois même utilise la coopérative scolaire), il faut faire une information à tous les personnels (dans la lettre hebdo ?)

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Sur Toulouse

- Le SE-Unsa a dénoncé la situation des enseignants des écoles de REP + qui font du bénévolat… puisqu’ils n’ont plus les heures de pondération (comme le prévoit la loi).
La Dsden essaye d’être « la plus efficace possible avec les moyens qui sont ceux octroyés », le Dasen a l’impression de « faire ce qu’on peut avec ce qu’on a ».

- La nouvelle carte pour les REP ?
Le Dasen n’a aucune information sur une éventuelle redéfinition des REP « en 2023 »…

- L’apposition illégale d’insignes religieux dans une école (le SE-Unsa a interpelé l’administration en septembre) ?
Dsden : Le service juridique du rectorat vous donnera une réponse…

- Réouverture du pôle littérature ?
Le déménagement du fond documentaire (inutilisé depuis plusieurs années…) est programmé pour janvier, sur l’école Victor Hugo.

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Sur les collèges

- Le SE-Unsa rappelle la situation du collège d’Aussonne, déjà évoquée dans notre déclaration.
Des moyens ont donc été donnés à cet établissement mais cela n’a visiblement pas ramené la sérénité. Il faut une mesure RH d’urgence : certains personnels ne peuvent plus travailler ensemble et la situation ne peut plus perdurer.

- Le SE-Unsa a rappelé que le projet « mixité  » initié par le conseil départemental arrive dans une nouvelle phase (avec l’ouverture des deux nouveaux collèges).
Pour le SE-Unsa, le changement de président du conseil départemental ne doit pas diminuer l’investissement dans ce projet, surtout que la rentrée dans ces établissements, fut loin d’être évidente…

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Sur les lycées

- L’ouverture à Gragnague (18 classes alors que 12 étaient prévues)
La Dsden indique avoir appliqué le taux moyen de scolarisation dans le secteur quand un lycée ouvre. Or, le lycée S. de Beauvoir a été « plus attractif que prévu ».

Le SE Unsa note l’occasion perdue d’améliorer la mixité sociale dans la commune de Toulouse…
Nous continuerons à demander des précisions sur cet afflux d’élèves…


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Sur l’école inclusive

- Le Dasen indique qu’il est toujours difficile de donner des chiffres à propos des élèves en attente d’inscription en établissements spécialisés.
Il essayera néanmoins de chiffrer ces demandes à la demande des organisations syndicales.

- Manque de place en ULIS ?
Selon la Dsden, dans les ULIS-écoles, « moins de vingt élèves sont en attente ». Dans les collèges et lycées « 274 élèves sont en attente ».
Il y a une moyenne de « 12,04 » dans les écoles avec 37 Ulis sur 101 qui dépassent 12 élèves, jusqu’à 15 pour certaines.

- Combien d’AESH ?
Le département peut recruter jusqu’à 2900 équivalent temps plein (ETP). Il y a actuellement 2675 ETP (plus de 4000 AESH) et il manque environ 300 recrutements.

Le SE-Unsa a rappelé que la définition des besoins (pour les notifications mutualisées) doit être réalisée par les équipes pédagogiques, et pas en fonction des moyens existants.

Selon l’administration « Le PIAL affecte les AESH sur les écoles et établissements et ces derniers décident du volume de l’accompagnement pour chaque élève ».
Si l’Unsa partage le constat d’une explosion des notifications qui ne peut être suivi par le recrutement d’AESH, nous insistons surtout pour rappeler que cela engendre de nombreuses situations de tensions…

- Combien de notifications d’aide ?
« Dans le département, il y a 3065 notifications individualisées et 8254 notifications mutualisées. 
1541 notifications sont encore non accompagnées. »

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