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SE-UNSA 31


 Par SE031
 Le  jeudi 6 janvier 2022

CHS-CT du 6-1-22 - Déclaration de l’Unsa-Education

 

Déclaration de l’Unsa-Education
au CHSCT-SD 31 extraordinaire

Alors qu’en reprenant les mots du ministre de la santé on assiste à « un tsunami » du nombre de contaminations, il est insupportable pour les personnels d’avoir le sentiment que notre gouvernement vit en dehors de la réalité des écoles et établissements scolaires.

Encore une fois, malgré une réunion au ministère le 30 décembre, le flou a encore régné sur cette rentrée, que ce soit sur les mesures qui doivent être mises en œuvre ou sur les modalités de gestion, notamment sur les durées d’isolement et de dépistage pour les cas contacts intra-familiaux.
Les mises à jour tardives de la FAQ au 31/12, puis au 02/01 ont largement contribué à ce grand flou.

Avant les vacances scolaires, la situation de désorganisation était déjà très importante avec une situation épidémique pourtant moins défavorable. Les prochaines semaines s’annoncent encore plus difficiles…

L’absence d’anticipation sur les moyens en remplacement, sur les mesures d’amélioration de la qualité de l’air, sur une politique de tests et de tracing cohérente et avec des moyens dédiés se fait aujourd’hui cruellement sentir. Dans un tel contexte s’entendre dire qu’il faut aérer les salles et respecter les gestes barrières est très mal vécu.

L’absence de mesures cohérentes, claires et anticipées pour l’Ecole, et les récentes déclarations du ministre, renvoient un sentiment de mépris des acteurs de l’éducation.

L’UNSA Éducation a toujours affirmé sa volonté de tout faire pour maintenir les écoles, les collèges et les lycées ouverts. C’est essentiel pour nos élèves, en particulier les plus fragiles. L’État doit s’en donner les moyens.

L’UNSA Éducation demande aujourd’hui des mesures adaptées et volontaristes :

  • de tests cadrés par une logique de santé publique et avec des moyens adaptés,
  • d’équipements en capteurs de CO2 et de purificateurs d’air,
  • de procédures qui tiennent compte des nécessaires délais de précaution et de gestion lorsqu’il y a des élèves positifs ou cas contacts,
  • de fourniture de masques protecteurs pour les personnels, a minima de type chirurgical,
  • de recrutement de personnels sur listes complémentaires et également de contractuels jusqu’à la fin de l’année scolaire, ainsi que de recrutement d’assistants d’éducation,
  • de priorisation de l’activité avec le report de tout ce qui n’est pas essentiel à la gestion de crise, (réunions, rédactions de projets, formations, enquêtes, évaluations nationales…)
  • la mise en place du télétravail dès que c’est possible en particulier dans les services académiques.

Pour l’UNSA Éducation, il n’est pas possible de faire de « l’école ouverte » un dogme absolu qui ferait de tout questionnement, toute demande, toute critique une opposition au bien être des élèves. L’ensemble des personnels agit avec cette volonté depuis le début de la crise mais s’est senti bien peu soutenu dans les faits.

Face à une situation particulièrement difficile, l’UNSA Éducation n’a pas la prétention de dire quelle doit être la politique globale de santé publique.

Elle demande simplement, dans le discours et dans les décisions, cohérence, clarté et considération pour les personnels de l’éducation, dont la fatigue et l’exaspération sont déjà très fortes en cette rentrée.

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