À
l’orée d’une campagne des élections présidentielles très particulière,
des idées que l’on pensait enfouies dans les oubliettes de l’histoire
refont surface.
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Les
thèses d’une extrême droite contre-révolutionnaire et hostile aux
principes républicains sont quotidiennement diffusées, notamment par un pas-encore-candidat,
bénéficiant du soutien médiatique et financier d’un milliardaire
catholique traditionnaliste.
Ce poison antirépublicain est désormais
présent dans les artères de la société, et surgit de manière éruptive à
travers des expressions de presse ou de personnalités politiques.
Récemment,
le Figaro Magazine a présenté un recueil de textes auquel est difficile
d’associer le nom « d’enquête ». Il prétend révéler une dérive « bien
organisée » d’endoctrinement de la jeunesse française par l’École
(publique évidemment) et ses personnels qui profiteraient de leur
situation pour militer plus que pour éduquer.
Ainsi,
les personnes s’exprimant dans ce dossier alerteraient sur le
« wokisme » à l’œuvre dans notre système éducatif.
Elles reprennent
ainsi une bataille - lancée par notre ministre en quête d’existence
politique - désignant ce courant de pensée anglo-saxon qui regroupe
celles et ceux qui s’opposent à l’oppression des minorités mais qui
reprend un discours différencialiste réduisant les personnes à leur
origine.
Lui d’habitude si prompt à s’exprimer est resté très discret
sur ce dossier du Figaro Magazine alors qu’il devrait le condamner et
défendre l’engagement au quotidien de ceux qui font vivre l’École
publique laïque.
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Pour
le SE-Unsa, toutes ces manœuvres ne servent qu’à alimenter les
défiances et le rejet de l’autre.
Promouvoir les valeurs de la
République demande une lutte volontariste contre la ghettoïsation
scolaire et les ségrégations résidentielles et religieuses que subissent
un grand nombre d’élèves.
Un combat que s’est bien gardé de mener le
ministre.
Revitaliser
la République demande de prendre à bras le corps les défis du moment ;
cela passe par la volonté de réunir une jeunesse, ou plutôt des
jeunesses françaises, trop souvent séparées par des critères
essentiellement sociaux, afin de mieux faire société par l’École.