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SE-UNSA 31


 Par SE031
 Le  lundi 13 septembre 2021

CTSD et CDEN des 7 et 9 sep. : Résumé, Mesures, Déclaration, compte-rendu

 


Résumé
des CTSD et CDEN des 7 et 9 sep.


- En préalable, Le SE-Unsa a rappelé les conditions de rentrée : les enfants ont été accueillis, mais à quel prix ?
Et pourquoi manque-t-il autant d’enseignants ?
Lire notre déclaration au CTSD
 et notre déclaration au CDEN

- Sur les questions d’ouvertures et de fermetures de postes, le SE-Unsa a répété ce que nous avions déjà dit lors des instances précédentes (durant plus de 20 heures de réunions, en février, en juin ) :
la Haute-Garonne ne subit plus de pression démographique comme ces dernières années.
C’est une « chance » pour améliorer la situation dans les classes et malgré les contraintes présidentielles (CP-CE1 à 12 en REP, GS à 24…), il ne faut pas laisser des classes surchargées.

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- Le Dasen a décidé (alors qu’il n’avait plus de postes disponibles) d’ouvrir 16 postes pour dédoubler les GS en REP+ (sur une dizaine d’école) et d’ouvrir encore 9 classes pour les écoles qui dépassaient ses « seuils » (27 en élémentaire et 30 en maternelle).

L’ensemble des mesures :
- Aucune fermeture.
- 16 ouvertures en maternelle REP + pour dédoubler les GS : BILLIERES, BUFFON (3), CLAUDEL, DIEUZADE, FALCUCCI, HUGO, MICHEL, MONNET (3), PAPUS (2), PINHOUS et TABAR.
- 9 ouvertures de classes : SAINT MAMET ; VERFEIL élem ; VERNET élem ; TOURNEFEUILLE (élem Mirabeau) et TOULOUSE (ANTHONIOZ mat et élem ; GUILLAUMET élem, FENELON élem ; MAILHOS mat).

Le SE-Unsa a Informé toutes les écoles qui leur avaient confié leur situation.
Le DASEN s’est engagé à ouvrir les classes dès le vendredi 10 septembre.


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Compte-rendu et avis du SE-Unsa...

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Sur les mesures

- Le Dasen a donc choisi de « vivre à crédit ».
En ajoutant 25 postes qu’il n’a pas à sa dotation, il valide la demande répétée des syndicats – dont le SE-Unsa – de moyens supplémentaires…

- Cette « entorse » lui permet de ne laisser aucune école au-delà de 27 de moyenne en élémentaire et de 30 en maternelle.
C’était la demande première du SE-Unsa  : nous ne pouvions pas comprendre (alors que la démographie est en baisse) que certaines écoles se retrouvent avec une moyenne plus élevée que les « seuils » de ces dernières années.

- Cette « entorse » permet surtout d’afficher la mise en œuvre des orientations présidentielles : il y aura 100 % des classes de grande sectionsen REP+ dédoublées. 
Et pour cela, des moyens – qui ne sont pas donnés – se mettent à exister… puisque 16 postes sont créés.
Seize postes sont créés, sans avoir organisé et anticipé le fonctionnement (parfois sans local disponible, toujours sans ATSEM… ) : 11 classes seront en co-intervention.

Ainsi, l’analyse (portée dés février et répétée en juin) du SE-Unsa est triplement validée :
- Le département est sous doté.
- Les contraintes présidentielles s’imposent sans les moyens qu’elles nécessitent.
- On demande à l’administration de plus se soucier de l’affichage (GS dédoublés, c’est fait) que du bon fonctionnement du service public d’éducation.

Le SE-Unsa a insisté sur les problèmes créés par la disparition de règles communes pour les écoles.
Avec le fonctionnement du Dasen, les écoles ne savent plus si une fermeture est envisagée ou pas ? S’il peut y avoir des exceptions, des situations particulières, nous demandons, au départ, une règle commune.
A combien d’élèves, on ferme ? A combien on ne ferme pas ? ?

Dasen : « Je comprends votre demande… mais je ne veux pas fonctionner de cette façon, je veux étudier au cas par cas la situation des écoles »

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Sur la rentrée...


Le Dasen a reconnu un manque de personnels à la rentrée, qu’il compense par l’embauche de 68 enseignants-contractuels. Leur suivi (et leur formation) sera organisé par les circonscriptions.
Selon lui, avec près de 7 000 enseignants, cette situation n’est pas un problème et elle n’est pas pire que la précédente…

Il ajoute que son engagement de ne pas fermer en septembre est tenu. Il précise que plusieurs fermetures étaient possibles…

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Sur le remplacement

Le Dasen reconnait aussi que le remplacement pose problème dans le département (ce que nous lui avons répété depuis son arrivée). « Cela devient ma priorité ».
Un « audit » de chaque circonscription est en cours et le 24 septembre, nous participerons à un groupe de travail à ce sujet.
(Nouveauté : Sur Toulouse, chacune des 7 circonscriptions a maintenant un secrétariat qui gère aussi le remplacement, comme sur les 16 autres circonscriptions).

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Au sujet des AESH

Le SE-Unsa a fait remonter que de nombreuses écoles sont en attentes d’AESH. 

Le Dasen annonce que plus de 10 000 notifications sont faites sur la Haute-Garonne entre le 1er et le 2d degré (30 % de plus que l’année dernière).
« Il y a environ 4 200 AESH et nous en recrutons 130 à cette rentrée (80 équivalents temps plein) ».
« Nous affecterons en priorité les recrutements sur les Ulis et les notifications individuelles »

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Sur les mesures présidentielles 

- Le Dasen annonce 100% de CP-CE1 à 12 en REP, et maintenant 100% des GS dédoublés en REP +
- Il y aurait " 80 % des grandes sections, CP, et CE1 hors Education prioritaire qui ne dépassent 24" …

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Sur les rythmes scolaires

Le SE-Unsa a demandé que le calendrier des discussions ne nous impose pas la réunion d’un conseil d’école extraordinaire.
L’IEN-A prépare un calendrier, il doit prendre en compte notre demande.



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Déclaration du SE-Unsa 31

CTSD du 7 septembre 2021

Fierté sera notre premier mot pour cette première instance de l’année scolaire.

Fierté, de représenter les enseignants qui ont réussi à se mobiliser et à s’organiser pour accueillir les élèves le jour de la rentrée.

C’est normal, me direz-vous ? Oui, c’est normal. Mais à quel prix.
En septembre 2021, en Haute-Garonne, la situation des écoles est tout sauf normale.
Nous remercions d’ailleurs, les personnels - tous les personnels - des circonscriptions et de l’inspection qui ont aussi ramé pour que la galère ne coule pas…

Mais quelle est donc cette galère ?

Nous le pourrions résumer par une question : « Mais où sont les profs ? »

Quand le 30 août, il y a encore des dizaines des classes sans enseignants (alors que la plupart des situations sont connues depuis juin) ;
Quand le 31 août, il n’y a plus aucun remplaçant disponible (parce qu’ils sont tous employés à « boucher des trous ») ;
Quand le 1er septembre, commence l’embauche de dizaine de contractuels (et que l’utilisation de la liste complémentaire du concours est refusée) ;

Quand le matin de 2 septembre, à 8 h, des écoles n’ont pas encore un enseignant pour chaque classe ; Etc.

Vous pouvez comprendre l’usage du mot « galère ».
Nous, les personnels de l’éducation nationale, pouvons donc être fiers d’avoir accueillis nos élèves.

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Nous souhaitons aussi rappeler que cette situation n’est pas un hasard malheureux. Il y a des causes et des responsables de ces causes :

- Ceux qui limitent les places aux concours de recrutement et modifient son organisation pour le rendre encore moins attractifs ;
- Ceux qui imposent le recrutement de précaires et refusent les candidats disponibles en liste complémentaire ;
- Ceux qui imposent des dédoublements sans donner les moyens nécessaires ;

Etc…
Chacun aura trouvé les responsables.

Vous aurez compris que nous écopons pendant que le capitaine s’amuse à tirer des boulets sur sa flotte…

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Ceci dit, le 1er jour n’est pas le seul de l’année.
Dans quelles conditions va-t-on travailler les autres jours de cette année scolaire ?

Le SE-Unsa a voté contre votre répartition des postes en février et en juin parce que vous supprimiez les règles communes et créiez du flou dans l’attribution des postes
(Nous disons « flou » pour ne pas répéter « arbitraire » et éviter de dire « à la tête du client »… mais vous aviez compris).

Pour les instances de septembre, vous aviez annoncé ne pas faire de fermetures alors que vous aviez encore seulement 1 poste disponible ?

Encore une équation impossible pour régler la situation des élémentaires dépassant 27 de moyenne.

Et encore une rentrée sans création de poste de remplaçant dans le département.

Nous pourrions placarder dans la ville, des classes de trente élèves avec un enseignant-contractuel, sans AESH et avec le sous-titre : « C’est ça la priorité au primaire ».

Sinon, Comment allez régler cette équation ?

Nous avons un début de réponse en recevant les documents : 23 ouvertures pour un poste restant ? Comment ?

- 7 ouvertures « provisoires » que vous annoncez. Mais que veut-dire provisoire ?
- Et 16 ouvertures, pour dédoubler les GS en REP + , nous avons une confirmation : Encore une fois des postes gagés (pour ne pas dire gâchés) pour les mesures issues du bon plaisir présidentiel

M le Dasen, vous aurez bientôt moins de liberté de choix que les directeurs marseillais…

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Et pour finir, nous n’allons pas faire une déclaration sans parler de la situation sanitaire.
Recevoir la FAQ le soir de la pré-rentrée, attendre la presse pour connaitre le niveau de protocole, etc…
Comme d’habitude, et même si c’est une évidence, nous vous rappelons qu’en ce début d’année, comme l’an dernier, nous n’avons pas tous les outils pour respecter l’intégralité du protocole …

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