Après un an d’une expérimentation opaque et une généralisation hâtive, le ministère a dressé un premier bilan des Pial. Celui que nous tirons est bien sombre.
En effet, leurs objectifs (amélioration de l’accompagnement des élèves en
situation de handicap à la fois par le recours accru aux AESH, mais aussi
via des pôles locaux d’aides pédagogiques, éducatives et thérapeutiques ;
meilleure évaluation des besoins éducatifs ; diversité accrue de l’offre de
formation et différenciation pédagogique), n’ont pas été localement mis en
œuvre en de trop nombreux endroits.
Concernant les AESH, les temps pleins promis ne sont pas là, la
reconnaissance et la revalorisation salariale non plus et l’organisation de
leur service désormais flexible impacte également les élèves.
Ceci témoigne hélas d’une gestion davantage comptable que soucieuse à la
fois des personnels et des élèves.
L’absence de moyens suffisants (décharge,
formation, IMP) alloués à la mission de coordination, pourtant garante de
l’efficience du dispositif, cantonne les Pial exclusivement à la gestion des
AESH et ne leur permet donc pas d’être des pôles-ressources de
professionnels aptes à répondre aux besoins des élèves.