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SE-UNSA 31


 Par SE031
 Le  mercredi 31 mars 2021

Réforme de la formation : Parcours Préparatoire au Professorat des Ecoles

 

Pour la rentrée 2021, 25 PPPE (parcours préparatoire au professorat des écoles) ouvriront en France. Ils concerneront environ 1000 futurs bacheliers. Identifiable sur Parcoursup, le PPPE est un parcours de licence implanté dans les lycées (pour la Haute-Garonne : lycée Bellevue-Toulouse), qui s’appuie sur une alternance lycée/université.

Il s’étend de la L1 à la L3 avec la possibilité de l’articuler avec le parcours d’AED prépro en L2 (pas d’information pour le moment sur la L2-alternance prépro pour l’Académie de Toulouse).

Il est prévu pour se préparer au master MEEF 1er degré et poursuit un double objectif : un recrutement sur critères sociaux, et le renforcement des compétences des lauréats de concours en français et en maths.


Principes généraux 

Le PPPE est un parcours pluridisciplinaire. Il comprend :

– un socle d’enseignements fondamentaux

– une initiation aux sciences de l’éducation

– une sensibilisation à l’environnement institutionnel.

Les différents temps d’enseignement ont lieu simultanément en lycée et en université avec une universitarisation progressive du parcours. Le volume horaire hebdomadaire est de 27 heures.

Une professionnalisation progressive est prévue tout au long des trois années (stages d’observation, y compris des possibilités de stage dans les structures et dispositif relevant du handicap). Le PPPE pourra comporter un temps de mobilité internationale et de découverte d’autres systèmes de formation des PE.

Il est adossé à une licence généraliste (mathématiques pour l’Académie de Toulouse) censée permettre une réorientation ou une insertion professionnelle à l’issue du parcours.

C’est une co-construction « sco-sup » qui s’opère à tous les niveaux : obtention du label, élaboration des programmes et modalités des contrôles des connaissances, construction des parcours des étudiants.

L’avis du SE-Unsa :

Sur le fond : si l’on partage le double souci de rendre le recrutement des PE plus élargi, en adéquation avec la diversité de la société, et tout en renforçant les compétences des lauréats de concours, nous conservons des doutes sur la voie choisie.
Comme souvent le ministère expérimente sans avoir évalué les dispositifs déjà existants (licence pluridisciplinaires ou AED pré-pro).
Diversifier les parcours, ce n’est pas les empiler, au risque de brouiller les parcours pour d’aspirants candidats.

Si la co-construction « sco-sup » peut se révéler utile, nous sommes inquiets que des éléments essentiels de cette co-construction ne soient pas encore établis et ce alors que la formation débute dans moins de 6 mois.
On connaît certes l’organisation des enseignements, mais les programmes n’ont pas encore été définis.
Sur la constitution des équipes dans les lycées, nous sommes également encore dans l’inconnu.