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SE-UNSA 31


 Par SE031
 Le  lundi 27 avril 2020

#11 mai - Le SE-Unsa refuse la précipitation

 

26 avril

Après l’avis du conseil scientifique,

le SE-Unsa refuse une reprise précipitée

Après un premier avis daté du 20 avril où il déconseillait une reprise avant la rentrée de septembre, le conseil scientifique liste dans un second avis du 25 avril les conditions de mise en œuvre de la décision du gouvernement de rouvrir les écoles, collèges et lycées à partir du 11 mai.

Cet avis vise à éviter la propagation du virus à la faveur de la reprise des cours et à la maîtriser en cas de suspicion ou de découverte de nouveaux cas.
Gestes barrières, désinfection très régulière, distanciation entre les élèves, cloisonnement des déplacements des groupes d’élèves, entrées et sorties quotidiennes normées et échelonnées, protocole en cas de symptômes… les préconisations sont nombreuses.

Elles montrent qu’une reprise ne peut se faire qu’avec une organisation stricte, très complexe à construire puis à faire vivre à l’école, au collège ou au lycée et peut être très vite remise en cause dès qu’un cas apparaîtra dans les groupes d’élèves accueillis, dans leurs familles ou chez les personnels.

Quand on conjugue toutes ces conditions sanitaires aux contraintes de santé ou d’organisation familiale des personnels eux-mêmes, cette reprise apparaît impossible à mettre en œuvre pour le 11 mai et, repoussée au-delà, elle ne peut être que très partielle et restera très fragile.

 
Une reprise large et rapide, dans ces conditions sanitaires désormais fixées risque surtout de se heurter à de nombreuses impossibilités et dégrader la « continuité pédagogique » mise en œuvre depuis le mois de mars.
Pour le SE-Unsa, à la lumière de cet avis du conseil scientifique, il faut que l’exécutif sache dire qu’une reprise large ne pourra pas avoir lieu avant septembre et ceci, en la préparant dès maintenant avec tous les acteurs de l’École.

Pour la fin de l’année scolaire, la priorité doit être de poursuivre et soutenir la continuité pédagogique et travailler avec les collectivités à élargir, sous réserve des avis sanitaires, l’accueil qui s’est mis en place depuis le mois de mars. L’appropriation des contraintes sanitaires et le temps donné aux équipes pourraient leur permettre d’envisager comment retrouver de façon échelonnée leurs élèves afin de voir avec eux comment ils vont scolairement mais aussi psychologiquement, socialement et du point de vue de leur santé.

 
Avec sa fédération l’Unsa-Éducation, le SE-Unsa a fait connaître ses réactions à l’exécutif. Le Premier ministre présentera son plan global de déconfinement mardi 28 avril puis le ministre devrait rencontrer les organisations syndicales.
Le SE-Unsa alerte sur le niveau d’inquiétude et de tension extrêmement fort dans une profession qui subit et s’adapte dans l’urgence depuis début mars, sous le coup d’annonces diverses, variées et parfois contradictoires.

Le SE-Unsa s’oppose à un retour précipité des élèves en classe selon des modalités impraticables et imposées aux personnels qui ont des craintes légitimes pour leur propre santé et celle de leurs élèves.


17 avril : Les organisations enseignantes, lycéennes et de parents ont écrit au ministre...

Monsieur le Ministre,

Personnels, parents d’élèves, élèves tiennent à vous faire part de la grande inquiétude suscitée par les annonces du président de la République sur la réouverture progressive des écoles et établissements scolaires à partir du 11 mai.

Tout le monde souhaiterait pouvoir reprendre l’école et sortir d’une situation où l’ensemble des élèves subissent les conséquences de la crise et où les inégalités scolaires se creusent. Mais les conditions seront-elles réunies à compter du 11 mai ?

Nous n’avons pas la prétention de connaître l’ensemble des procédures à appliquer.
En, revanche, nous demandons à ce que les préconisations sanitaires pour la protection optimale de toutes et tous soient strictement respectées.
Ce sont des conditions sine qua non à la reprise.

Lire l’intégralité du courrier > ICI <


Communiqué de l’Unsa-éducation du 15 avril


#11 mai
Pour l’UNSA Éducation, la précipitation, c’est non !


Reçue hier par le ministre de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse, l’UNSA Éducation a fait part de ses exigences (à lire ici) sur le retour des élèves et des équipes éducatives au sein des établissements.

Si les plans de continuité administrative, de continuité pédagogique et de continuité sociale ont été mis en œuvre dans un temps record par la forte mobilisation des personnels, il serait inacceptable et risqué de précipiter la reprise.
Il faut que la sécurité sanitaire des personnels et des élèves puisse être assurée.


*


En effet, le président de la République s’est exprimé lundi dernier et nous savons à présent que le confinement va durer au moins jusqu’au 11 mai, date à laquelle les établissements scolaires rouvriraient progressivement.

Dans la foulée, le ministre de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse a réuni les organisations syndicales pour préparer cette échéance.
Une rencontre qui nous a permis d’alerter sur les nombreuses interrogations et inquiétudes qu’ont soulevées ces annonces et les incertitudes qui demeurent.


- La reprise ne saurait avoir lieu si la sécurité sanitaire n’était pas garantie à l’ensemble des personnels, des jeunes et de leur famille.
Un protocole de réouverture doit être défini en ce sens.

La reprise demande à être pensée et organisée et nous attendons de la part du Ministère des clarifications dans les deux prochaines semaines.
L’UNSA Éducation, avec vous, continuera d’être force de propositions.

- Le 11 mai ne peut être que le début d’un processus pour lequel l’UNSA Éducation demande que du temps soit laissé aux équipes, que la reprise permette de renouer des liens, de recréer des collectifs de travail, qu’elle soit progressive.
En aucun cas cette reprise ne peut être normale et totale.

Elle doit tenir compte des réalités vécues par les élèves et des contraintes sanitaires. La dimension éducative sera importante.
En ce sens, cette reprise partielle devra être une étape vers la rentrée de septembre où il nous faudra aussi tirer les leçons de ce que nous vivons.

*