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SE-UNSA 31


 Par SE031
 Le  vendredi 6 mars 2020

CAPD du 6-3-20 : déclaration du SE-Unsa

 

Déclaration du SE-Unsa
CAPD du 6 mars


Mesdames et messieurs les membres de la CAPD,


Nous débutons donc une nouvelle CAPD sans IA-Dasen pour notre département.

Au-delà de la précarité et des difficultés inhérentes à cette fonction de Dasen, le SE-Unsa voudrait vous rappeler la précarité et les difficultés des autres personnels du département.


La précarité d’abord.
- 80 collègues contractuels sont maintenant en poste dans les écoles de Haute-Garonne. Un record dont nous nous passerions. Beaucoup seront « remerciés » début juillet 2020.

- Où est la bienveillance pour ces collègues, qui pourraient être recrutés de façon pérenne, par exemple sur la liste complémentaire.

*

Ensuite, nous voudrions insister sur les difficultés administratives ordinaires, plusieurs exemples pour éclairer notre propos :

 - 1 - C’est anecdotique mais éclairant.
Nous venons de recevoir les courriers des arrêtés de changement d’échelon, décidés le 5 décembre…
Décidés le 5 décembre… 2018. Quelle réactivité !

- 2 - Deuxième exemple, plus gênant.
Nous savons que plusieurs informations fausses ont été communiquées aux collègues par les services des personnels (sur les délais de demande de temps partiel, sur les congés parentaux …)
Nous corrigeons ces informations quand nous sommes sollicités, mais il y a encore certains collègues qui croient ce que dit l’administration.
Ils sont trompés.

- 3 - Encore plus gênant : les erreurs de l’administration sur les traitements.

Nous sommes alertés par plusieurs collègues de saisie sur salaires (pour corriger des erreurs commises par l’administration).
Ces saisies se réalisent sans discussions, sans informations, sans étalements.
Vous mettez en difficultés des enseignants.
Par exemple, je vous dis au début du mois que votre paie versée à la fin mois sera amputée de 1600 euros.
C’est sacrément bienveillant !

- 4 - Toujours gênant : la situation des directeurs et directrices.
Le suicide de Christine Renon a mis –temporairement - en lumière ce que nous répétons depuis des années.
Au-delà de l’émoi médiatique, quelle est la traduction dans les écoles ?
- Un jour de décharge en décembre.
- Puis la constitution d’un groupe de travail dans chaque département.
En Haute-Garonne, une réunion en décembre qui se conclut par « le groupe se réunira une fois par période ».
Puis, la période 3 passe et… rien. Et depuis… plus rien.
Comment vous croire ?
Quelle suite ?


Nous pourrions poursuivre les exemples….


- 5 – Notez un de plus. La collègue licenciée pour Noël.
Nous attendons toujours votre avis sur cette collègue licenciée sans préavis, sans suivi, par un simple courrier, pendant les vacances de Noël (Cf. notre déclaration à la CAPD du 5 février).


*


Pour résumer notre état d’esprit du moment
face à cette administration bienveillante qui nous accompagne au quotidien.

Nous allons lire un extrait de ce qe pourrait écrire un  enseignant, lors des rendez-vous de carrière.

Dans le document d’accompagnement, nous pouvons compléter  le chapitre intitulé :
« l’agent et son engagement dans une démarche de développement professionnel ».


Que vous dirait ce collègue (qui souhaite rester anonyme) :

« 
 Monsieur ou Madame l’Inspecteur.rice,

Je m’engage énormément pour développer ma démarche de développement professionnel.
J’y pense dès que mon travail ordinaire m’en laisse le temps.
- Dès que les cahiers sont corrigés et que la classe est préparée pour ma trentaine d’élèves,
- dès que j’ai géré les 3 ou 4 enfants répartis dans ma classe par manque de remplaçants,
- dès que j’ai organisé un travail spécifique pour les enfants allophones qui viennent d’arriver dans ma classe.
- dès que j’ai préparé une séance adaptée à mon élève qui attend son AESH pas encore nommé,
- dès que j’ai rempli les demandes administratives pour ma sortie scolaire,
- dès que j’ai fini la saisie des évaluations des CP et CE1,
- dès que j’ai reçu les parents d’élèves qui me sollicitent,
- dès que j’ai effectué la gestion de la coopérative,
- dès que j’ai à nouveau renvoyé (parce qu’il fallait un nouveau document) les demandes administratives pour ma sortie scolaire,
- dès que mon animation pédagogique (au demeurant fort utile pour être réinvestie dans mon quotidien) sera terminée,
- Oui, j’y pense énormément. Heureusement je ne suis pas directeur-trice, j’ai du temps.

- J’y pense énormément mais je ne peux le détailler ici, j’arrive à la limite de la place impartie par le formulaire dédié.

 »


Voilà ce que pourrait vous écrire
un enseignant ordinaire
qui n’aurait, bien sûr,  aucune vie personnelle.

*

 

Pour conclure, le SE-Unsa ajoute une question :
Au-delà des contractuels, des informations erronées, des erreurs de salaires, des directeurs oubliés et de tout le reste…

Vous, administration,
quel est votre engagement pour aider les personnels ?