Communiqué du 25 novembre 2019
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L’UNSA ne comprend pas pourquoi l’exécutif n’a toujours pas apporté les
clarifications et les garanties attendues tant en ce qui concerne les grands
arbitrages de la réforme que les secteurs particuliers. Elle l’a redit au
premier Ministre.
Cette stratégie
qui vise à « enjamber » le 5 décembre place notre pays en tension.
Pire, les atermoiements, les annonces contradictoires et le retour possible
d’une réforme paramétrique notamment liée à l’âge en plus d’une réforme
systémique, sont pour l’UNSA inacceptables.
Ces éléments créent davantage de
trouble, de manque de lisibilité, en même temps qu’ils attisent la colère de
ceux qui seront les plus touchés.
L’UNSA, qui
n’était pas demandeuse de cette réforme, rappelle donc son exigence : pas
de punis de la réforme.
Cela passe
par :
- la garantie
de 100% des droits acquis,
- une
transition protégeant, pour tous les régimes, 10 à 15 générations,
- des
adaptations quant à la durée de cette transition et des compensations
respectueuses des contrats sociaux pour les secteurs et les métiers les plus
exposés,
- des
reconstructions de carrières pour certaines professions très impactées,
- la prise en
compte de la pénibilité et de la dangerosité quel que soit le secteur
d’activité ou le statut.
Cela passe enfin par la mise en évidence concrète d’avancées pour les femmes, les carrières hachées et multiples, et pour ceux ayant les plus bas revenus, avec un minimum de pension porté au niveau du SMIC.
Les trois
prochaines semaines seront décisives.
Le gouvernement a les cartes en main, il
doit sortir de l’ambiguïté et dire ce qu’il veut faire et comment.
L’UNSA reste
déterminée à défendre l’intérêt général de tous les salariés, notamment ceux
des futures générations, et l’UNSA défendra, avec la même force, les intérêts
plus particuliers de celles et ceux qu’elle représente.
C’est dans le
respect de cet équilibre entre intérêt général et intérêts particuliers que
doit se trouver une issue qui renforce l’ordre social plutôt que de jouer les
uns contre les autres.
L’UNSA lance un avertissement : les tensions sociales sont vives,
notre démocratie est suffisamment bousculée.
Dans ce contexte, laisser
s’enkyster les colères est une funeste erreur, y répondre, un devoir républicain.
Laurent Escure,
Secrétaire Général Unsa