Le rôle fondamental d’une organisation syndicale est de regarder vers l’avenir, encore faut-il appréhender clairement ce que nous sommes et d’où nous venons. C’est l’objet de ce bref rappel, depuis ses origines, de l’histoire de notre syndicalisme.

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Notre histoire - 1 - Des débuts aux années 60

Les origines, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, le syndicalisme enseignant est né dans l’illégalité puisque les fonctionnaires sont exclus de ce droit. Les instituteurs, de loin les plus nombreux, en seront les promoteurs.

En 1920, le Syndicat National des Instituteurs (SNI) se créé puis adhère à la CGT. Il sera à l’origine de la création, en 1928, de la Fédération Générale de l’Enseignement (FGE) « l’ancêtre de la FEN », qui regroupe - dans la CGT - progressivement enseignants du primaire, du secondaire, du supérieur ainsi que des personnels « non enseignants ».

En 1946, au sein de la CGT, la FGE prend le nom de Fédération de l’Education Nationale (FEN) affirmant ainsi sa vocation à rassembler les personnels de toutes catégories. A la différence de sa confédération sa majorité demeure réformiste.

En 1947, la FEN refuse la scission entre la CGT et la CGT-FO. Après consultation de ses adhérents, elle décide en mars 1948 de rester autonome dans l’attente de la réunification. Cette décision sera soutenue par la majorité (tendance I et A) et par Ecole Emancipée (EE). Les militants de la tendance U et A (communistes) la combattront, souhaitant bien entendu rester à la CGT. Ils (U et A) conserveront d’ailleurs une double affiliation avec la CGT, jusqu’en 1954, seule une décision du bureau du PCF en date du 4 janvier 1954 les contraindra à mettre fin à cette ambiguïté.
L’unité syndicale maintenue comporte cependant une contrepartie : la reconnaissance du droit de tendance.

Devenue autonome pour sauvegarder son unité, la FEN gardera vivace son attachement au syndicalisme interprofessionnel et sa volonté de le voir se recréer autour d’elle.

En 1957, une initiative « Pour un Mouvement Syndical Uni et Démocratique » (PUMSUD), est prise par le SNI, des militants de la CGT et de FO. Son objectif, la réunification syndicale, se heurte à l’hostilité des confédérations. Malgré un succès certain cette initiative s’éteindra au début des années 60.

En 1958, la FEN s’opposera au coup d’Etat gaulliste. Elle appellera, seule organisation syndicale française, à la grève générale le 30 mai 1958.

La FEN, au cours de ces années, va se développer sous l’influence de plusieurs facteurs :
- l’attrait de son caractère unitaire dans un syndicalisme français divisé,
- l’expansion de son champ de syndicalisation de part la « massification » de l’enseignement,
- le développement d’une politique éducative et revendicative combative fondée sur la proposition, la négociation et l’action.

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Notre histoire - 2 - Des années 60 aux années 80

En mai 1968, la FEN émergera et jouera un rôle majeur dans deux domaines :
- elle sera l’artisan d’une convergence improbable entre le mouvement étudiant et le mouvement ouvrier,
- elle jouera un rôle central dans les négociations de la Fonction Publique qui s’ouvriront parallèlement aux négociations interprofessionnelles de Grenelle auxquelles elle participe également.

L’activité de la FEN se développe sur 4 terrains :

La laïcité est son engagement identitaire. La défense de l’école publique laïque et, plus largement, de la laïcité de l’Etat et de la société, fonde sa démarche. Cette bataille sera ponctuée par de nombreux temps forts.

Les droits et libertés. C’est, là encore, un combat permanent de la FEN, en France comme dans le monde.

La transformation du système éducatif. Cette bataille permanente, la FEN l’a appuyée sur ses projets éducatifs successifs :

- " L’Ecole de l’éducation permanente" en 1977 appuyée sur le projet d’« Ecole Fondamentale » du SNI de 1973. 

- " l’Ecole de l’an 2000" au Congrès de La Rochelle en 1988.

La revalorisation de la situation des personnels. C’est le sens de notre engagement dans la fonction publique. A l’origine des négociations dans la fonction publique à partir de 1968, la FEN les a développées par une pratique régulière et la signature de nombreux accords. Elle a également impulsée la revalorisation des diverses catégories dans la fonction publique en particulier lors de l’accord Durafour en 1990.
Elle a aussi imposée en 1989 la revalorisation des enseignants en s’appuyant sur son projet d’ « Ecole de l’an 2000 ».

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Notre histoire - 3- des années 90 à aujourd’hui...

Jusqu’en 1992, les syndicats de la FEN restent très majoritaires dans la profession mais de multiples divergences amène à la séparation des syndicats d’enseignants entre ;
ceux qui se regroupent dans un seul syndicat d’enseignant (le Syndicat des Enseignants, le SE-FEN), autour de la tendance UID ;
et ceux qui créent, autour de la tendance UetA, la FSU (Fédération Syndicale Unitaire).

A partir de 1993, le SE-FEN se regroupent avec 4 autres organisations syndicales - non confédérées - de diverses professions - du public et du privé - pour créer l’Union Nationale des Syndicats Autonome (l’Unsa).

Voir un article de 2023 :
Il y a 30 ans : Naissance de l’UNSA

En 2000, le Syndicat des enseignants (SE-FEN) devient alors le SE-Unsa.

Pour connaitre le SE-Unsa au XXIe siècle.
C’est autant de l’actualité que de l’histoire. Pour mieux nous connaitre,
- vous pouvez consultez les autres articles de notre site,
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Le SE-Unsa est aujourd’hui - au sein de sa fédération l’Unsa-éducation - la 2e force syndicale dans l’éducation.
Le SE-Unsa est un syndicat essentiel de sa confédération l’Unsa, la 4e organisation syndicale française.