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"Choc des savoirs" : 1ere victoire contre les groupes de niveaux
Article publié le jeudi 7 mars 2024.
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7 mars

Le 7 mars, Nicole Belloubet a rĂ©uni les syndicats pour faire le point sur une des mesures du "choc des savoirs" les plus critiquĂ©es par la communautĂ© Ă©ducative : les groupes de niveaux au collèges.

Une victoire pour le SE-Unsa et l’ensemble des personnels mobilisĂ©s : Si l’organisation des enseignements de français et de mathĂ©matiques en groupes en 6e et en 5e Ă  la rentrĂ©e prochaine est maintenue, la notion de « niveau » disparaĂ®t.

Fin des groupes de niveau :
le SE-Unsa satisfait mais exigeant sur la suite !

*

L’UNSA Éducation, opposée à cette mesure qui organisait le tri social des élèves, réagit par communiqué de presse

Abandon des groupes de niveaux :
une première victoire contre le tri social des élèves

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Un livre officiel ?

Le manuel labellisĂ© est-il un petit livre rouge pĂ©dagogique ?

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13 février

Dans une tribune Ă  « l’Obs », les responsables Unsa demandent Ă  N. Belloubet de ne pas suivre le « choc des savoirs » conçu par le Premier ministre et dĂ©noncent les pĂ©nuries de personnels...

La tribune des syndicats de l’Unsa


PĂ©tition Intersyndicale (FSU, Unsa, FO, Sgen-CFDT, CGT Educ. et SUD)

Ensemble nous disons « NON »
au « Choc des savoirs »

Le ministère s’entĂŞte Ă  vouloir mettre en place le projet conservateur et passĂ©iste du « choc des savoirs » prĂ©sentĂ© il y a quelques mois par Gabriel Attal devenu Premier ministre.


Ce projet est néfaste à l’École pour les élèves et pour les personnels. Au lieu d’en guérir les maux, il renonce à les voir et va les accroitre.

Ă€ l’appel des organisations syndicales FSU, UNSA, FO, Sgen-CFDT, CGT Educ’Action et Sud, nous nous opposons Ă  ce plan qui :

- trie socialement les Ă©lèves en organisant les cours de mathĂ©matiques et de français en groupes de niveau, ce qui va immanquablement accentuer les inĂ©galitĂ©s scolaires ;

- remet en cause le droit Ă©gal d’accès Ă  la poursuite d’étude pour tous les Ă©lèves, principe fondateur de l’École publique, en conditionnant l’accès direct au lycĂ©e par la mise en place de classes prĂ©pa-seconde en LGT ou LP pour les Ă©lèves admis en classe de seconde mais Ă©chouant au diplĂ´me national du brevet au lieu de fournir tous les moyens nĂ©cessaires pour la rĂ©ussite des Ă©lèves ;

- dĂ©sorganise les collèges par la rĂ©orientation de l’utilisation de la marge, accentuant encore les inĂ©galitĂ©s, la dĂ©tĂ©rioration des emplois du temps et la rĂ©duction ou la suppression d’enseignements disciplinaires, de dĂ©doublements ou d’options ;

- va dĂ©grader considĂ©rablement les conditions de travail par la grande insuffisance des postes et la surcharge des classes ;

- remet en cause la libertĂ© pĂ©dagogique avec des mĂ©thodes, des manuels et des progressions communes imposĂ©s ;

- dépossède les enseignant·es de leur expertise professionnelle notamment par l’imposition d’évaluations nationales standardisées à tous les niveaux.

Nous dénonçons les fondements de cette politique au détriment des élèves les plus fragiles et socialement défavorisés.
Nous dénonçons leurs conséquences qui ne feront qu’aggraver les conditions de travail des enseignantes et enseignants, mais aussi de tous les personnels.
Nous dénonçons le risque important de voir apparaître des classes de niveau en collège.

Pour défendre l’École publique, l’accès à une culture commune pour tous les élèves, la liberté pédagogique et les conditions de travail, nous vous demandons l’abandon de ce projet de réforme et un investissement massif pour l’École publique et la réussite de tous les élèves.

Je signe la pétition



5 DĂ©cembre 2023

Communiqué du SE-Unsa,
un leurre au parfum de nostalgie

Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse vient d’adresser un courrier aux personnels dans lequel il annonce des mesures pour l’École Ă  la suite des conclusions de la mission « Exigence des savoirs » qu’il avait diligentĂ©e il y a seulement 8 semaines.
Les choix de Gabriel Attal s’appuient également sur les résultats de l’enquête PISA 2022 et des évaluations nationales, instrumentalisés une fois de plus, pour justifier une politique éducative écrite d’avance.
Au-delà de la baisse généralisée à tous les pays, les résultats montrent surtout de lourdes différences selon le milieu social.
Pour le SE-Unsa, avec cette erreur de diagnostic préalable, le ministre ne prend pas la bonne direction pour améliorer le niveau général des élèves.

 
Toutes les mesures sont basées sur la sanction d’un parcours (redoublement/passage dans la classe supérieure conditionné, aménagements horaires) sans que rien d’efficient ne soit proposé pour prévenir la difficulté et soutenir les élèves les plus fragiles.
Considérer que les groupes de niveau ou des cours supplémentaires seront la solution, alors qu’ils vont à rebours de la recherche scientifique qui a déjà démontré leur inefficacité, c’est duper les élèves et leurs familles. C’est aussi mettre à mal le travail sur l’estime de soi des élèves, pourtant essentiel à la réussite scolaire.

 
Le ministre décide également de s’attaquer à la liberté pédagogique des enseignants avec des manuels labellisés et imposés qui ne manqueront pas d’uniformiser l’enseignement là où le choix des méthodes pédagogiques, dans la diversité, permet d’adapter les démarches à chacun des élèves pour les faire réussir.

Le SE-Unsa dénonce des mesures trompeuses aussi bien sur les constats qui les motivent que sur les promesses qui se veulent séduisantes.
Pour réellement lutter contre l’échec scolaire et améliorer le niveau des élèves, il est urgent de cesser de nous mentir. Regretter une École révolue évite sans doute de reconnaître le vrai malaise de l’École aujourd’hui, à savoir le manque cruel de mixité sociale.

 
M. le Ministre, ce leurre est dangereux. Vos annonces pour un « choc des savoirs » renforcent davantage le tri, la sĂ©lection et la sĂ©grĂ©gation que le niveau des Ă©lèves. Cela ne fera qu’aggraver le dualisme scolaire et les clivages dans la sociĂ©tĂ© tout entière.


Paris, le 5 décembre 2023


L’analyse et l’avis du SE-Unsa...

Les annonces « choc des savoirs » du ministre Gabriel Attal sont un patchwork de mesures nostalgiques et sĂ©grĂ©gatives qui ont toutes le mĂŞme point commun : la recherche scientifique a montrĂ© leur inefficacitĂ© !

Groupes de niveau, redoublement, manuels labellisĂ©s et obligatoires pour porter LA bonne parole pĂ©dagogique et didactique, et amĂ©nagement des horaires, toutes ces mesures se heurtent au mĂŞme Ă©cueil : oĂą se trouvent les solutions pour faire rĂ©ussir les Ă©lèves en difficultĂ© et ceux en situation de handicap ?


En effet, toutes les enquĂŞtes internationales et les Ă©valuations nationales organisĂ©es par le ministère aboutissent Ă  la mĂŞme conclusion : les rĂ©sultats sont moyens parce qu’une partie des Ă©lèves rĂ©ussit très bien alors qu’une autre est en difficultĂ©, gĂ©nĂ©ralement les Ă©lèves scolarisĂ©s en Ă©ducation prioritaire et issus de milieux sociaux dĂ©favorisĂ©s. Le diagnostic du ministre est donc erronĂ©.


Il s’agit bien d’élever le niveau des élèves les plus fragiles, notamment dans des établissements ségrégés.
Ce n’est pas d’une réforme globale du système scolaire dont le pays a besoin mais d’une attention toute particulière à une partie des élèves, que le système actuel ne fait pas suffisamment réussir.

 
 
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