Grâce au SE-Unsa, les AED, AESH et CPC exerçant en éducation prioritaire pourront dorénavant bénéficier de l’indemnité REP/REP+.
Toutefois, en introduisant des taux différenciés, le ministère crée une nouvelle injustice.
Un long bras de fer
Tout d’abord, cette avancée n’est pas le résultat du dialogue social. En effet, le SE-Unsa avait demandé à plusieurs reprises l’intégration des AED et des AESH à la liste des bénéficiaires potentiels des indemnités REP-REP+, mais il a été nécessaire de saisir le Conseil d’État pour faire fléchir le gouvernement.
Dans son recours, le SE-Unsa a défendu le droit de chaque personnel exerçant en éducation prioritaire à bénéficier de l’indemnité. Conscient que le Conseil d’État donnerait raison au SE-Unsa, le ministère a donc accédé à notre demande.
Ainsi, à partir de janvier 2023, les AED, les AESH et les CPC assurant l’animation pédagogique au sein d’au moins un réseau d’éducation prioritaire (REP ou REP+) percevront les indemnités associées.
Une injustice chasse l’autre
C’est assurément une victoire pour les personnels concernés qui étaient, jusqu’alors, privés de cette indemnité. Pourtant, la lutte pour l’égalité de traitement n’est pas terminée. Le ministère tente une nouvelle distinction en différenciant les AED et les AESH des autres personnels, et propose de leur attribuer une indemnité moindre.
| AED / AESH | Autres personnels |
Indemnité REP+
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271,92 € bruts/mois
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426,17 € bruts/mois
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Part modulable REP+
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448 € bruts/an max.
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702 € bruts/an max.
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Indemnité REP
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92,17 € bruts/mois
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144,50 € bruts/mois
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Le ministère refuse donc d’allouer la totalité du montant de cette indemnité aux AESH. Iels n’auront accès
qu’à un peu plus de 60 %, soit 3 263 € au lieu de 5 114 € en REP+ et, 1
106 € au lieu 1 734 € en REP : quelle déception !
Si
le salaire se conçoit pour un niveau de diplôme et de concours, les
missions exercées par les AED et les AESH dans les établissements REP et
REP+ ne sont pas moins méritantes que celles des enseignants ou des
CPE.
L’avis du SE-Unsa
Rien ne justifie cette nouvelle rupture d’égalité. Le SE-Unsa continue à agir pour défendre l’égalité de traitement des personnels qui sont soumis aux mêmes contraintes et à lutter contre les discriminations indemnitaires.