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RĂ©gion et rectorat
main dans la main pour ne rien voir !
( Quand Simone de Beauvoir cache la mixité )
S’il existe sur l’agglomération toulousaine, plus d’une vingtaine de lycées, dans l’imaginaire des habitants, tous ne sont pas autant connus et reconnus…
Certains, plus au centre ville, sont plus « recherchĂ©s ». MalgrĂ© des classes surchargĂ©es (36 ou plus), des bâtiments parfois inadaptĂ©s, des problèmes rĂ©currents de place (cantines, installations sportives, internats…), il y a toujours des demandes d’inscriptions… Certains, moins au centre ville, sont parfois « rejetĂ©s » par certaines familles. Pourtant les conditions d’accueil et de travail sont souvent meilleures…
Il appartient au rectorat et à la région d’organiser une juste répartition de la sectorisation des élèves et des offres de formation pour garantir un équilibre permettant un service public de qualité partout et pour tous.
L’ouverture d’un nouveau lycée, dans le nord-est toulousain (à Gragnague), est une belle occasion d’améliorer la situation : désengorger les lycées du centre ville, organiser la mixité sociale dans tous les établissements de l’agglomération, améliorer la répartition des offres de formation…
Bref, une occasion rêvée pour le rectorat et la région de mettre en application ce qu’ils mettent en avant sur leurs affiches et leurs communiqués.
Qu’ont-ils fait ? Rien de tout cela !
- Les lycées surchargés d’élèves (surtout CSP++) restent tout autant surchargés.
- Les lycées qui manquaient de mixité en manquent encore plus…
- Le nouveau lycée ouvre 18 classes alors que seulement 12 étaient prévues. Pourquoi un tel afflux ? Personne ne sait.
Et surtout, région et rectorat regardent ailleurs…
Cet afflux imprévu d’élèves montre un grand manque de préparation mais surtout une absence de volonté. Est-ce du à un retour d’élèves du privé ? A des adresses de complaisance ? A des spécialités rares permettant une dérogation ?
Comme le Conseil Académique de l’éducation nationale (CAEN) ne s’est pas réuni depuis plusieurs années,
Comme la rĂ©gion refuse de mesurer le nombre « d’évitement » des Ă©lèves de tel ou tel secteur de lycĂ©e,
Comme le rectorat et la région ne mesurent pas les catégories sociales des différents établissements,
Comme on ne mesure rien, on ne voit rien.
Pour ce lycée, et pour tous les autres, rectorat et région choisissent de rester aveugle.
Ils peuvent donc clamer : on ne voit pas de problème !
Nommer ce nouveau lycĂ©e « Simone de Beauvoir » ne suffit pas pour cacher le manque de mixitĂ© ailleurs…
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