- Déclaration du SE-Unsa 31 -
Conseil de formation du 29 juin 22

M le dasen,
Mesdames, messieurs les membres du conseil de formation

3 ans à l’école normale,
1 an à l’IUFM,
1 mi-temps à l’ESPE,
Une alternance à l’INSPE,
Des nouveaux stagiaires à 100 % en classe,
Et un job dating de 30 min pour les contractuels.
Ou l’évolution de la formation et du recrutement des enseignant.es …

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Enseignant est devenu le métier qui ne s’apprend presque plus ni en formation initiale, ni en formation continue …
Quel manque de sérieux, de rigueur et d’ambition pour les enseignant.es, les élèves et notre société.

A défaut d’une politique ambitieuse pour l’école et ses personnels, chacun.e bricolera pour répondre aux demandes sans moyen :

- L’INSPE qui ne cesse de retravailler ses maquettes pour répondre aux évolutions permanentes, cherchera à outiller les futur.es enseignant.es pour toute une carrière toujours avec moins de moyens …
Merci et bon courage !

- Les CPC qui jonglent en permanence entre les constellations, les animations pédagogiques et les besoins réels du terrain répondront aux diverses injonctions tout en ayant à cœur de soutenir toutes les équipes de leur circonscription sans compter leur temps, leur énergie et leurs déplacements…
Merci et bon courage !

- La DPE en manque de personnels et de moyens, qui s’engage dans son sprint final pour garantir l’affectation des stagiaires, des alternant.es et donc garantir à tous.tes de pouvoir échanger, rencontrer son école, son équipe avant la sortie des classes…
Merci et bon courage !

- J’oublie presque volontairement les enseignant.es qui sont en ré-organisation permanente pour continuer de s’auto-former sur les évolutions galopantes de leur métier tout en gérant les urgences du quotidien et les lubies du MEN (évaluation d’école, constellation …)
Merci à nous de maintenir la charpente !

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Et pour éviter l’effondrement, au SE-Unsa nous continuerons de demander :

- de ne pas infantiliser les enseignant.es : les laisser choisir leur formation, partir de leurs besoins…
Et surtout de ne pas impacter nos conseils de maître et de cycle si précieux pour faire fonctionner l’école,

- de donner aux stagiaires le temps d’ingurgiter la masse d’informations (pour certain.es sans formation) en leur libérant le temps qu’ils n’ont pas : en les déchargeant des APC, des animations pédagogiques, et en n’organisant surtout pas de formation, encore moins pendant les vacances,

- de soulager les équipes qui accueillent des stagiaires, des alternants, des contractuels… en modifiant chaque année les écoles qui accueillent nos néo-enseignant.es ;
en libérant du temps pour un accueil correct et en indemnisant les collègues qui jouent un rôle de tuteur dans les écoles (comme dans le second degré),

- de respecter les décrets pour la formation des directeur.trices dont nous pourrons discuter en GD direction …
Ah raté (il a été annulé) !

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Ce bricolage est hélas nécessaire pour chacun·e, nous alertons depuis des années sur l’attractivité du métier, les conditions de travail : au CTMEN de mai 2020, nous avons voté contre la réforme de la formation initiale, nous venons de déposer une alerte sociale sur la crise du recrutement…

Et malgré nos alertes plus ou moins récentes…
Nous y sommes…
L’hécatombe dans certaines régions, moins d’admis que de postes …

Bientôt même ici, le bricolage ne suffira plus…
La maison s’effondre…

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