Article publié le jeudi 6 janvier 2022.
Le SE-Unsa participera à l’intersyndicale
demain, vendredi 7 janvier, pour construire l’action qui permettra à la
profession de faire entendre son exaspération et ses exigences.
Jeudi 6 janvier
Le SE-Unsa a participé à une nouvelle réunion Covid avec le
ministre aujourd’hui.
Si le ministre n’a rien livré de plus que ce
chacun avait déjà pu apprendre par les médias, il a au moins dû écouter
la colère des personnels.
Non, l’École ne peut
pas résoudre la quadrature du cercle occasionnée par les annonces qui se
succèdent jour après jour depuis dimanche.
Non, l’École ne
veut pas subir la pression des attentes compréhensibles des familles
suscitées par ces déclarations alors que leur mise en œuvre nécessite du
temps et de la logistique.
Non, l’École ne veut pas naviguer
à vue et sans comprendre l’objectif du gouvernement qui semble osciller
entre deux stratégies : lutte résolue contre la diffusion du virus ou
gestion de la vague Omicron pour viser l’immunité collective.
Les
personnels refusent le mépris affiché par la communication
ministérielle aux médias qui précède systématiquement l’information
interne, l’absence de délais nécessaires entre les décisions et
leur concrétisation, comme pour la délivrance gratuite des autotests par
les pharmacies, ou encore les procédures intenables telles que la
gestion des résultats de tests et les attestations sur l’honneur.
Le SE-Unsa a posé ses exigences issues des retours de ses sections territoriales après ces premiers jours déjà très difficiles :
- des procédures qui tiennent compte des nécessaires délais de précaution et de gestion lorsqu’il y a des élèves positifs ;
- la fourniture dès les prochains jours de masques protecteurs (chirurgicaux ou FFP2) pour celles et ceux qui le souhaitent ;
- des autotests pour les personnels ;
- des capteurs de CO2 en nombre suffisant et des purificateurs d’air à chaque fois que c’est nécessaire ;
- le report systématique de tout ce qui n’est pas essentiel à la
gestion de crise (réunions, rédactions de projets, formations, enquêtes,
évaluations d’établissements et d’écoles, contrôle de l’enseignement
dans la famille…) ;
- la suppression du caractère obligatoire des évaluations de mi-CP qui ne font pas sens dans un contexte très perturbé ;
- le report du lancement d’évaluations de la Depp, comme celle
du Panel 21 en petite section, dont le protocole est très chronophage ;
- le non-cumul de l’enseignement en présentiel et en distanciel pour
lequel le ministre doit non seulement l’écrire noir sur blanc, mais
aussi en faire une communication publique en particulier en direction
des parents ;
- une adaptation des épreuves de spécialité du bac général qui
doivent avoir lieu en mars et des périodes de formation en milieu
professionnel si la vague actuelle devait se prolonger au-delĂ des trois
premières semaines de janvier ;
- le recrutement de personnels sur listes complémentaires et
également de contractuels jusqu’à la fin de l’année scolaire, ainsi que
le recrutement d’assistants d’éducation.
Pour que l’École tienne, elle a besoin des moyens
pour le faire et de l’attention réelle portée aux conditions de travail
de ses personnels.
Le SE-Unsa participera à l’intersyndicale
demain, vendredi 7 janvier, pour construire l’action qui permettra à la
profession de faire entendre son exaspération et ses exigences.
*
Le 6 janvier 2022, lors d’une réunion ministérielle consacrée à la
question sanitaire, une déclaration commune a été présentée par les
organisations syndicales CGT éduc’action, FNEC FP FO, FSU, SGEN-CFDT,
UNSA Éducation, SNALC et SUD Éducation au ministre de l’éducation
nationale.
voir ci-dessous