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Après sollicitation, le SE-UNSA 31 a été reçu ce mardi 04 Mai 2021 par l’administration pour évoquer le bilan des PIAL...
Avec une certaine inquiĂ©tude du SE-Unsa 31, pensant assister Ă une prĂ©sentation sous forme de « diaporama » illustrant le bilan des PIAL fait par l’administration, nous avons Ă©tĂ© surpris de nous retrouver face Ă un interlocuteur (le Dasen adjoint) qui nous a clairement demandĂ©, au SE-Unsa 31, de faire notre propre bilan et d’exposer nos remarques et demandes.
La réunion a duré 1 h 30, pendant laquelle a présenté son bilan.
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Présents pour l’administration :
M.MONTOYA P., IEN SDEI (Service Départemental de l’Ecole Inclusive)
M.DESTABLE P., DAASEN (Directeur Académique Adjoint des Services de l’Education Nationale)
Présents pour le SE-UNSA :
M.CALMELS Franck, secrétaire départemental SE-UNSA 31
Mme JAMIN Elisabeth, responsable Ecole Inclusive SE-UNSA 31 et conseillère nationale Ecole Inclusive
Mme JOJOU-LE FUR Lucile, responsable AESH SE-UNSA 31
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Préalable, le ressenti général
Le SE-UNSA 31 fait part du ressenti et ce qui a été rapporté par nos collègues AESH, enseignant·e·s/directeur·trice...
- Pensés au départ comme un outil bénéfique pour tous, valorisant la proximité des acteurs et donc, leur efficacité sur le terrain pour que les élèves en situation de handicap, la mise en œuvre des PIAL n’est pas satisfaisante.
Nous rencontrons des problèmes, parfois des abus et des problèmes de posture de certains AESH-référents notamment.
- L’augmentation des notifications mutualisées : sans lien avec le PIAL mais qui arrivent "en même temps".
Certains collègues pensent (à juste titre car il y a très peu de communication et "en même temps " des informations arrivent de toute part, notamment avec la crise sanitaire) qu’il y a une corrélation entre les PIAL et la multiplication des mutualisations.
Il y a, nous le notons, une forte baisse des notifications individuelles, pour une explosion de notifications mutualisées.
Et, le gros problème c’est que (dans les Ă©coles) personne ne sait qui doit dĂ©finir le nombre d’heures attribué·e·s Ă tel·le ou tel·le Ă©lève ? OĂą le stipuler ? Doit-on appliquer la fausse règle du « 1 pour 4 » (1 AESH pour 4 Ă©lèves, ce qui Ă©quivaudrait Ă allouer 5h d’accompagnement par Ă©lève) ?
Nos collègues ont été perturbés par les affirmations de représentants de l’adminisration à ce sujet. La procédure n’est pas claire, loin de là .
L’avis du SE-Unsa : Nous tenons à rappeler les textes, le 1 AESH pour 4 ne figure nulle part et il est bien stipulé que l’évaluation des besoins de l’élève ayant une notification doit se faire au plus près du terrain en équipe pégadogique et en lien avec le coordonnateur PIAL.
Cette Ă©valuation permet de donner le volume horaire.
- Le PIAL est donc vu comme un outil de dĂ©gradation de l’accompagnement et des conditions de travail alors qu’il a Ă©tĂ© annoncĂ© comme une mesure « phare » de l’Ecole inclusive par le ministre Blanquer.
- Le SE-Unsa 31 connaĂ®t la difficultĂ© pour les services acadĂ©miques pour gĂ©rer 4000 AESH, mais ce qui en rĂ©sulte du disposiif, c’est une image nĂ©gative. Cet outil devient un « fourre-tout » …
Sur le terrain, personne ne s’y retrouve.
- Le SE-Unsa 31 souligne aussi que cet outil censé améliorer l’accompagnement des élèves en situation de handicap, est très mal accueilli par les familles elles-mêmes dont l’enfant change d’AESH en cours d’année, a plusieurs AESH ou voit son emploi du temps d’accompagnement modifié à plusieurs reprises.
Où est la qualité prônée par le ministre Blanquer ?
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Sur les AESH-référents
- L’administration : « Pouvez-vous prĂ©ciser les problèmes rencontrĂ©s avec certains AESH-rĂ©fĂ©rents ? »
- SE-Unsa : Le recrutement des AESH-référent a été opaque et un sérieux manque de communication a été constaté pour cette 1ère année. Certains AESH-référents ont eu un problème de posture professionnelle.
On est passĂ© de la volontĂ© que ces derniers soient des « pairs aidant » Ă des abus sur le terrain, avec des jugements de valeur auprès des AESH qui venaient les questionner ou les consulter.
out ce climat a donc été propice à ce que les AESH se demandent pourquoi telle personne a été nommée, comment, par qui… ? Certains AESH, ne connaissent même pas leur AESH-référent alors qu’on arrive en fin d’année.
- La Formation des AESH-référents ? Le SE-Unsa 31 demande que la formation des AESH référents débute plus tôt dans l’année scolaire.
L’administration : La formation se fera plus tôt ainsi que le recrutement.
NB :
Pour la rentrée 2021, les appels à candidature pour postuler au poste
d’AESH-référent se feront par le biais des boites mails professionnelles.
Tenez-vous prêt·e·s et surveillez donc cette dernière si cela vous
intéresse !
Vous
ne vous êtes toujours pas connecté·e·s sur cette dernière et vous ne
savez pas comment faire ? Suivez-nous ! On vous explique tout sur notre Tuto connexion messagerie pro.
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Sur la mutualisation
SE-Unsa :
- Concernant le nombre d’heures allouées aux élèves ayant une notification d’aide mutualisée : qui décide ? quand ? comment ? quel besoin de l’élève ? quelle matière privilégier ? donner 4h, 5h, 8h, 10h ?
- Nous notons que la pratique du « 1 pour 4 » a Ă©tĂ© normĂ©e au tout dĂ©but....
Daasen : Cette décision n’est pas la règle à appliquer sur le terrain, aucune directive n’avait été donnée dans ce sens.
SE-Unsa : Toujours est-il que cette « mesure » Ă©tait bizarrement appliquĂ©e, engendrant une baisse de la qualitĂ© d’accompagnement.
Le
SE-UNSA 31 demande que la prise en compte des besoins de l’élève
devienne une réalité car pour le moment, nous sommes, sur le terrain,
plutĂ´t dans une logique de « on va se partager les AESH et puis voilà … »
Daasen : C’est votre analyse qui est juste : les heures sont définies par l’équipe...
Nous soulignons qu’entre le 1er
septembre 2020 et la fin du mois de Mars 2021, 2184 nouvelles
notifications ont été effectuées par la MDPH.
Au dernier pointage du
nombre de notifications, nous avons quasiment triplé ce nombre, passant
de 3600 notifications (en 2016), à 9125 notifications aujourd’hui.
Par
conséquence, les PIAL interdegré (un ou deux collèges et les écoles rattachées) se sont mis en place dans un contexte d’explosion démographique…
Le SE-Unsa 31 regrette
que le constat soit tout de mĂŞme lourd : baisse des moyens, moins de
psychologues scolaires, pas assez de référents de scolarité, pas assez
d’infirmiers scolaires, le manque d’AESH…
Cela commence Ă faire beaucoup
à gérer sur le terrain aussi…
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Les affectations et déplacements :
Nous notons que les AESH rencontrent un problème pour les affectations. Certain·e·s collègues se voient affecté·e·s dans un autre établissement, prévenu·e·s seulement 3 jours avant, sans avoir été consulté·e·s.
Nous tenons à souligner un dysfonctionnement de la gestion RH. Les AESH ne sont pas des pions ou la variable d’ajustement de la l’absence de créations de postes.
Le délai de 3 jours est incompatible avec le respect dû à nos collègues AESH qui ont besoin de s’orgnaiser. Cela engendre aussi des changements pour leurs collègues enseignants, l’équipe éducative présente sur l’école et, le plus important, cela peut engendrer des perturbations notables auprès des élèves que ces AESH accompagnaient.
L’avis du SE-Unsa 31 : Nous demandons l’application des textes en cas de modification substancielle du contrat de travail ainsi que de la modération dans les écrits comminatoires exigeant en changement d’affectation en 3 jours.
Par conséquent, nous voulons savoir qui a le droit de demander ces changements ?
Quel délai de temps l’administration a-t-elle fixé afin de demander à un AESH de changer d’établissement ?
Comment faire, à qui s’adresser si un AESH veut changer d’affectation.
L’administration :
- C’est un angle mort de la gestion des AESH… Le « mouvement » des AESH
n’est pas pensé nationalement, il n’y a aucun cadre national à ce sujet.
Dans le 31 nous faisons au cas par cas, de la façon la plus humaine.
- Quand faire la demande ?
Il n’y a aucun obstacle à ce que la mobilité soit faite et possible toute l’année.
- A qui demander ?
Auprès du service gestionnaire. Le co-pilote (l’IEN pour le 1er degré et le chef d’établissement pour le 2nd
degré) fait remonter au service gestionnaire.
Ce n’est certainement pas
à l’AESH-référent, ni au coordonnateur PIAL de le faire. Ils n’ont aucun
rĂ´le de gestion RH Ă jouer.
- Quel délai ?
Quand cela émane d’une volonté de l’AESH, l’administration le traite
dans la mesure du possible en Ă©tant vigilent sur la raison pour laquelle
l’AESH veut être déplacé : convenance personnelle (trajet plus court,
souci d’organisation…) ou ressenti, malaise au sein d’une équipe, du
PIAL.
Lorsque
ce changement d’affectation émane d’un besoin du service ce n’est pas
pareil…
Entre 2 PIAL, il y a un délai d’un mois pour que l’AESH accepte
(sinon il sera licencié).
Au sein du même PIAL… l’administration n’est
pas en mesure de répondre… Il y a là une nécessité d’établir des lignes
directrices RH pour la rentrée prochaine car nous n’avons aucune réponse
à vous apporter…
Le SE-UNSA 31 demande qu’un protocole soit établi et commnuqué aux AESH et aux coordonnateurs AESH
- Comment choisir quel·le·s AESH doit partir d’un établissement ?
L’administration :
il faut prendre en compte qui est le dernier AESH arrivé, qui est AESH i
ou mut (accompagnant un élève ayant une notification d’aide
individuelle ou mutualisée), la géolocalisation du domicile/travail,
l’analyse professionnelle sur le terrain…
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Perception des PIAL, bis :
- L’administration nous interroge encore : Comment sont perçus les bienfaits du PIAL au niveau de la formation, de la pratique pédagogique des AESH ?
Le SE-Unsa 31 indique que rien n’est perçu comme cela a été pensé…
L’administration pensait à un rôle aidant, accompagnant mais il n’en est rien sur le terrain…
- L’administration : Comme toutes les nouvelles mesures il faut du temps pour que les bienfaits se voient… Nous avons réellement une démarche d’amélioration du dispositif.
Nous avons tout de même eu des retours positifs sur les AESH-référents et les coordonnateurs.
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Le SE-Unsa 31 souligne que ce bilan positif sur certains sujets sont aussi vrais que toutes nos mises en garde.
Nous rĂ©itĂ©rons notre volontĂ© que ces Ă©lĂ©ments « positifs » soient gĂ©nĂ©ralisĂ© le plus rapidement possible.
Mais pour l’instant, ce n’est pas encore la réalité...