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Jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse
Article publié le mardi 9 février 2021.
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L’UNSA Éducation est signataire d’un communiqué commun à l’initiative de la LDH à propos de la situation dans notre pays des jeunes majeurs étrangers.
Plus d’une trentaine d’organisations ont signé le texte suivant.

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Jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse

L’actualité a mis au grand jour la situation de jeunes étrangers présents depuis des années en France, arrivés soit mineurs isolés, soit avec leur famille, en cours d’études, d’apprentissage, accédant à l’emploi souvent dans des secteurs en pénurie de main d’œuvre et soudain victimes de refus de séjour avec obligation de quitter le territoire (OQTF) dès lors qu’ils arrivent à leur majorité. Nous nous réjouissons évidemment que plusieurs de ces jeunes aient trouvé une solution heureuse avec l’obtention d’un titre de séjour grâce à la solidarité que leur situation a suscitée.
Au-delà de ces cas emblématiques, les jeunes en détresse sont nombreux.
Depuis des années, associations, enseignants, éducateurs, chefs d’entreprise, maîtres d’apprentissage, élus sonnent l’alarme et ne sont pas entendus.
Nous sommes quotidiennement tĂ©moins d’un terrible gâchis humain et social : voir des jeunes ĂŞtre menacĂ©s d’expulsion, rĂ©duits Ă  vivre dans la peur, l’errance et la clandestinitĂ©, alors que la France est devenue leur pays, celui de leurs liens, de leurs amitiĂ©s, de leurs amours, et qu’ils sont prĂŞts Ă  rendre Ă  la sociĂ©tĂ© ce qu’elle a investi dans leur formation.

Pourtant, dès aujourd’hui, il y a des possibilitĂ©s d’amĂ©lioration rĂ©elle et immĂ©diate pour au moins rĂ©duire l’arbitraire des prĂ©fectures :

- il faut faire cesser la suspicion gĂ©nĂ©ralisĂ©e qui pèse sur de nombreux jeunes dont les actes d’état-civil sont rĂ©gulièrement contestĂ©s, alors que leur identitĂ© a Ă©tĂ© confirmĂ©e par un juge ou par les services consulaires de leurs pays ;

- il faut cesser d’exiger des documents impossibles Ă  prĂ©senter pour obtenir un titre de sĂ©jour (comme des passeports guinĂ©ens, par exemple), Ă  plus forte raison lorsque la rĂ©glementation prĂ©voit que leur prĂ©sentation n’est pas obligatoire ;

- il faut en finir avec le blocage absurde des demandes de rendez-vous en prĂ©fecture, qui, sous prĂ©texte de dĂ©matĂ©rialisation, revient Ă  fermer des voies de rĂ©gularisation. Ainsi, des jeunes, que la loi oblige Ă  demander un titre de sĂ©jour avant 19 ans, sont mis dans l’impossibilitĂ© de le faire ;

- il faut que ces jeunes puissent avoir accès Ă  des formations ou contrats d’apprentissage, en fonction de leurs niveaux de compĂ©tences, qu’ils puissent poursuivre les parcours engagĂ©s, et plus largement poursuivre la vie qu’ils ont entamĂ©e en obtenant aisĂ©ment un titre de sĂ©jour protecteur et stable ;

- il faut régulariser de façon large et durable les personnes étrangères présentes depuis plusieurs années sur notre territoire notamment en appliquant la circulaire du 28 novembre 2018 plutôt que de mettre fin à celle-ci sans le dire et de restreindre l’accès aux droits et ainsi multiplier les situations dramatiques. Ce sont là des mesures de bon sens, qui seraient la preuve que le message de ces jeunes, de leurs éducateurs et enseignants, de leurs employeurs, de leurs formateurs, a été entendu. Mais elles ne nous dispensent pas de réfléchir ensemble à la mise en œuvre de politiques d’accueil et de respect des droits fondées sur l’ouverture des frontières et des cœurs et non plus sur la peur et la fermeture.

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Signataires  : Accompagnement et dĂ©fense des jeunes isolĂ©s Ă©trangers (ADJIE), Ados sans frontières (ASF), Association pour la dĂ©fense des mineurs isolĂ©s Ă©trangers (Admie), Avocats pour la dĂ©fense des droits des Ă©trangers (ADDE), CĂ©mĂ©a, Centre de Recherche et d’Information pour le DĂ©veloppement (Crid), ChrĂ©tiens dans l’enseignement public (CDEP), La Cimade, ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale du travail (CGT), Comede (ComitĂ© pour la santĂ© des exilĂ©s), EmmaĂĽs France, Etats gĂ©nĂ©raux des migrations (EGM), FĂ©dĂ©ration des associations gĂ©nĂ©rales Ă©tudiantes (Fage), FĂ©dĂ©ration des associations de soutien aux travailleurs immigrĂ©s (Fasti), FĂ©dĂ©ration des conseils de parents d’élèves (FCPE), FĂ©dĂ©ration Ă©ducation recherche culture de la CGT (FERC CGT), FĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale des pupilles de l’enseignement public (PEP), FĂ©dĂ©ration indĂ©pendante et dĂ©mocratique des lycĂ©ens (FIDL), FĂ©dĂ©ration syndicale unitaire (FSU), Groupe accueil et solidaritĂ© (Gas), Groupe d’Information et de Soutien des ImmigrĂ©s (Gisti), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Mouvement contre le racisme et pour l’amitiĂ© entre les peuples (MRAP), Patrons solidaires, Planning familial, RĂ©seau Ă©ducation sans frontières (RESF), SNPES-PJJ/FSU, SolidaritĂ© LaĂŻque, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Tous migrants, Union syndicale Solidaires, Unsa, Unsa Education, Utopia 56.


   Le communiquĂ© commun   
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