SECTION SE-Unsa de la HAUTE GARONNE - 19 BD SILVIO TRENTIN - 31200 TOULOUSE
Tél. 05 61 14 72 72 - 31@se-unsa.org - Facebook

 
CDEN du 5 fĂ©vrier - dĂ©laration : Carte scolaire Ă  la carte...
Article publié le vendredi 5 février 2021.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

- CDEN 5 février 2021 -
DĂ©claration du SE-Unsa

 Avant d’entamer l’ordre du jour, nous souhaitons que vous donniez Ă  tous des informations sur la situation sanitaire.
A l’automne, l’information de votre part était abondante et régulière. En 2021, elle est plus parcellaire, même le CHS-CT n’a plus d’information.

De notre point de vue, nous le résumons d’un mot (désolé de la trivialité).
Nous sommes dans le « dĂ©merdentiel »
- Quand il y a 8 mises Ă  jour en un mois du document ministĂ©riel qui cadre la situation, sans information directe et rĂ©gulière aux personnels ;
- quand il y a des consignes contradictoires de la hiĂ©rarchie qui fait ce qu’elle peut pour suivre les dĂ©hanchĂ©s communicationnels du ministre ;
- quand la gestion pratique des « cas contacts » et des fermetures de classes est encore plus variante que le virus…
Chacun fait comme il peut.
Oui, nous souhaitons que les Ă©lèves continuent Ă  aller Ă  l’école mais il faut l’organiser, dans le respect et la sĂ©curitĂ© de tous. 

 *

Venons-en à l’ordre du jour, la carte scolaire.
Nous vivons un CDEN historique.
Il va marquer deux changements majeurs dans la logique de répartition des postes dans le département.

Premier changement :
la baisse de la natalité que connait l’ensemble du pays arrive en Haute-Garonne, qui connait une baisse du nombre d’élèves.
Les postes supplémentaires vont créer automatiquement une amélioration avec une baisse des effectifs dans des classes.

- Il faut nuancer cette amélioration à l’aune des annonces ministérielles, qui imposent un fléchage des postes sans donner les moyens correspondants.
Par exemple, la promesse du président (les CP-CE1 à 12) utilise 100 postes sur 40 écoles toulousaines et le ministère attribue logiquement pour cela zéro poste.
Si les GS et CP, CE1 à 24 entrainent une baisse pour ces niveaux, ce n’est pas le cas pour les autres niveaux…

- Il faut nuancer aussi à cause de la répartition du recteur qui arrive à sous-doter la Haute-Garonne.
En effet, une répartition qui augmenterait autant le taux d’encadrement des huit départements aurait amené 85 postes supplémentaires en Haute-Garonne.
Le recteur en alloue 50. M le DASEN, vous avez été efficace...

Malgré ces nuances, nous entrons pour les années à venir dans un fonctionnement nouveau qui ne se limite plus à jongler entre les différents manques mais qui consiste à définir des priorités dans ce qui doit être amélioré.

*

 

Nous avons un avis aussi sur cette répartition et vos priorités.

Si certains pensent que le rĂ´le des syndicats se limite Ă  rĂ©pĂ©ter « des postes, des postes, des postes » ou Ă  ânonner « ne fermez-pas, ne fermez-pas, ne fermez-pas », ce n’est ni la conception, ni la posture du SE-Unsa.

Les choix politiques rĂ©cents nous obligent Ă  avoir un rĂ´le « d’opposant », notre rĂ´le ne se limite pas Ă  cela.

 

*

Nous avons donc un avis sur votre projet d’affectation des emplois, M. le DASEN. Pour le SE-Unsa, le projet comporte quelques bonnes propositions, et des moins bonnes :

- Vous comptabilisez les élèves d’ULIS dans les effectifs, c’est la loi depuis 2019, c’est enfin fait. C’est bien.

- Vous crĂ©ez sept postes pour la gestion et la prĂ©vention des « situations explosives ». C’est nĂ©cessaire.
Mais pourquoi, en miroir, supprimez-vous sept postes des rĂ©seaux d’aide (qui ont un travail de prĂ©vention et pas de « pompier ».
C’est inacceptable.

- Sur les créations de postes de remplacements, pour l’instant rien. C’est un vrai problème qui va perdurer…

- Mais le plus grave, selon nous, et c’est le deuxième changement majeur dans l’histoire de notre département.
Le plus grave, ce sont vos choix pour les ouvertures et les fermetures de classes.

Jusqu’à présent, il y avait des seuils ou repères, peu importe le mot.
Il y avait une règle connue des personnels, des mairies, des parents.

Un fonctionnement connu qui s’appliquait à tous, permettait de se projeter, garantissait une justice entre les écoles et de la transparence.

 

Je parle au passé puisque, avec vos propositions, ces règles n’existent plus.

Après plus de 10 heures de discussion en CTSD, nous voyons bien que la règle commune est remplacĂ©e par « la règle d’opportunitĂ© ».

(Nous avions aussi « Ă  la tĂŞte du client » ou « parce que je le veux », mais nous avons choisi « la règle d’opportunitĂ© »)

 

Règle d’opportunité qui amène que des écoles, avec peu d’élèves dans chaque classe, parfois ferment une classe, parfois ne ferment pas.

En même temps, une vingtaine d’écoles maternelles sont à plus de 28 élèves par classe… et vous n’ouvrez pas. Ce n’est ni acceptable, ni logique.

En même temps, une vingtaine d’écoles élémentaires sont à plus de 26 élèves par classe… et vous n’ouvrez pas. Ce n’est ni acceptable, ni logique.


Alors, c’est sûrement une opportunité pour les maires, pour les parents.
(Elus, parents… sachez-le, maintenant, peut-être que c’est celui qui crie qui aura...)

Mais ce n’est pas un fonctionnement acceptable pour les personnels que nous représentons.

Oui, il y a des classes qui peuvent être fermées parce qu’il y a des classes qui doivent être ouvertes.

La logique qui consiste à laisser des classes à 20 élèves quand d’autres seront à 28 n’est pas la nôtre.
C’est aussi contre cette répartition injuste que nous voterons.
Contre vos choix.

Et, nous vous le rĂ©pĂ©tons :
Vous aviez la chance démographique de devenir le Dasen que l’on citerait longtemps à ses successeurs comme celui qui a amélioré les seuils dans le département.

Vous devenez celui qui a amené l’arbitraire.

 

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
Cliquez pour agrandir