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Point d’étape de l’Unsa-éducation sur les
ateliers du "Grenelle de l’éducation".
Ils ont été annoncés comme des
incubateurs d’idées. Très largement convoqués dans le monde de
l’entreprise, les incubateurs doivent stimuler les idées innovantes par
le partage d’expériences et le recours à des expertises.
Alors que
plusieurs organisations syndicales ont fait le choix de s’en retirer,
l’UNSA Éducation y reste présente.
Point d’étape.
Il y a 11 ateliers...
Tous co-pilotés par des personnalités de la société civile, et des
Inspecteurs généraux, ils rassemblent une vingtaine de personnes issues
de plusieurs collèges parmi lesquels les associations, les organisations
syndicales, des personnels invités (profs, personnels d’encadrement),
des entrepreneurs, des Ă©lus.
Ils se réunissent de novembre à décembre
entre 4 et 6 fois.
Plusieurs dizaines d’heures de travail, donc.
Ils
doivent parvenir à formuler des recommandations sur les différentes
thématiques, comme les mobilités, l’autonomie, la formation, le travail
collectif, la sécurité, …
Beaucoup de constats, très peu d’idées…
De nombreux partages d’expériences y sont réalisés, avec également nombre d’expert.es invité.es.
À mi-parcours, l’UNSA Éducation, investie dans 10 ateliers, constate que les idées produites ne sont pas nouvelles.
S’il
y a bien un intérêt à faire travailler ensemble toutes les parties
prenantes, fallait-il une telle organisation pour entendre les mĂŞmes
constats, voire des stéréotypes sur les métiers de l’éducation.
La parole
experte de notre organisation syndicale est diluée avec celle des
personnalités extérieures parfois très éloignées du système éducatif et
de sa complexité.
Une situation difficilement compréhensible alors que le Ministère avait déjà organisé des Assises de l’école maternelle, des Assises de la Formation, promulgué une Loi pour l’école de la confiance et mis en place plusieurs réformes (lycées GT et professionnels, orientation, Inspé,…).
Un nouvel Ă©tat des lieux Ă©tait-il indispensable ?
Était-ce
bien d’idées dont on avait besoin dans cette temporalité ou davantage
de temps pour absorber ces changements impulsés ?
Du temps, de
l’accompagnement pour mettre en œuvre et ajuster à l’épreuve du réel ces
réformes.
*
De la confiance et de la sérénité
Pour
l’UNSA Éducation, il est temps que le ministère entende et respecte le
besoin criant de de sérénité qui ne cesse de croitre dans la profession.
Un grand partage d’expériences entre les territoires du Nord au Sud
de l’Est à l’Ouest, et sans oublier les Ultramarins, aurait été plus
efficient.
Partout, les services déconcentrés s’emparent des réformes
et les interprètent, les mettent en œuvre mais pas de manière uniforme.
Analyser les freins et les réussites, analyser les pratiques, les choix
politiques faits par les rectorats dans le cadre national, aurait permis
de faire avancer le système.
L’éducation, c’est politique. Et
une grande opération de communication ne fait pas une politique
Ă©ducative, elle en reste Ă la surface.
En
revanche, un dialogue social, démocratique, nourri, sincère, aurait pu
être un premier signal fort pour répondre aux demandes de confiance, de
reconnaissance et de revalorisation des personnels du monde Ă©ducatif.
L’UNSA Éducation s’investit pleinement dans l’agenda social qu’elle a
réussi à obtenir. Les conclusions de ces ateliers du Grenelle, devront
prendre en compte nos alertes.
Nous y serons très Ă©xigent.es. Et lĂ
encore, c’est un choix politique.
*