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Portrait sensible et affectif d’Annie Bérail
Article publié le vendredi 25 septembre 2020.
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Hommage Ă  Annie BĂ©rail

C’est une grande dame du syndicalisme enseignant français qui s’est éteinte brutalement le mardi 25 août dernier.
Annie BĂ©rail, militante de toujours du SE-Unsa, s’en est allĂ©e après tant d’annĂ©es de services rendus Ă  son organisation : le SE d’abord, l’Unsa-Education, l’Unsa enfin qu’elle reprĂ©sentait au CESER Occitanie.

Dans un portrait intimiste, Pierre Colin, SecrĂ©taire « Retraites » du SE-Unsa 31, lui rend hommage.


Portrait sensible et affectif

d’Annie Bérail par Pierre Colin



« Les morts ne sont pas absents, ils sont invisibles »

« Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cĹ“ur … »

Je me souviens d’un Ă©clat de voix au 14 allĂ©e Paul Sabatier Ă  Toulouse : « Alors, lĂ  Claude, j’hallucine ! Tu ne vas pas me dire ça, Ă  moi, ces arguments ringards et Ă©culĂ©s ! ». Première rencontre entre deux monstres sacrĂ©s de notre syndicat, Annie et Claude ! AussitĂ´t fâchĂ©s, aussitĂ´t d’accord et rĂ©conciliĂ©s !

Je me souviens d’Annie au Congrès de la FEN Ă  Perpignan en dĂ©cembre 1992, interdite de salle par huissier, car ayant rejoint dĂ©jĂ  le tout jeune SE-FEN, tandis que les sbires du SNETAA encore Ă  la FEN se pavanaient ! Cruel !

Je me souviens d’Annie en panne de batterie par une froide soirĂ©e de fĂ©vrier 2008, en sortant du SE-Unsa Ă  Toulouse. Et tous les trois, Annie, Corinne Bert et moi-mĂŞme cherchant d’abord Ă  ouvrir le capot de sa voiture et nous en montrant incapables, malgrĂ© les conseils de son fils FrĂ©dĂ©ric prodiguĂ©s Ă  sa mère par tĂ©lĂ©phone !

Je me souviens de la lampe d’Annie dans le bureau qu’elle occupait au 209, boulevard Saint-Germain à Paris, à la lumière de laquelle elle travaillait infatigablement avec Véra Simoès qui l’aidait dans ses tâches quotidiennes et innombrables, dans cette phase de construction du SE-Unsa.

Je me souviens de la dernière apparition publique d’Annie dans une de nos instances, le Conseil dĂ©partemental de l’UD Unsa 31, oĂą elle siĂ©geait au titre du CESER. FatiguĂ©e en dĂ©but de rĂ©union, elle s’anima tout de suite quand s’engagea le dĂ©bat de politique syndicale. D’abord militante !

Je me souviens de la gentillesse d’Annie et Bernard, présents à mon anniversaire des 50 ans chez mon amie Valérie Larroque dans les Pyrénées, à Capvern, après la tempête de juin 2008 qui vit ma démission de Secrétaire académique, malgré sa chaleureuse affection. Parlant toute la soirée de la gauche, du PS avec Charly Pohlen, le papa de Valérie et ma seconde Maman, Andrée Peyruseigt

Je me souviens d’Annie, redevenant simple PLP devant les Ă©lèves, après des annĂ©es accaparantes de dĂ©charge syndicale complète au niveau national, pour revenir dans sa rĂ©gion, au LP de Muret. Chapeau bas, Madame !

Je me souviens d’Annie parlant toujours des « copains », Ă  propos des « copains » du SE-Unsa.

Je me souviens d’Annie prĂ©sidant la première rĂ©union commune nationale du SE-FEN au Palais de la MutualitĂ© Ă  Paris, dirigeant cette rĂ©union avec le sens politique que nous lui connaissions tous, et concluant par « Nous aurions eu bien tort de ne pas crĂ©er ce syndicat ! »

Mille souvenirs me reviennent et fourmillent encore !

Et je me souviendrai toujours de ce triste mardi 25 aoĂ»t Ă  11h49 oĂą Franck Calmels m’annonça ta mort. Oui, comme le disait Victor Hugo après Saint-Augustin : « Les morts ne sont pas absents, ils sont invisibles ! »

 
 
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