23 JUIN 2023
Au-delĂ de 30°C pour une activitĂ© sĂ©dentaire, et 28°C pour un travail
nécessitant une activité physique, la chaleur peut constituer un risque
pour les personnels et les jeunes.
Le changement climatique est un fait
désormais partagé par tous, et avec lui viennent des températures
estivales de plus en plus élevées.
Dans ce contexte, la reconquĂŞte du
mois de juin...
La suite de notre article :
Le travail sous fortes chaleurs :
les mesures de prévention
ARTICLE DE JUIN 2020
En effet, après avoir mesuré que le printemps 2020 était le 2ème printemps le plus chaud de l’histoire, MétéoFrance prévoit un été plus chaud et plus sec que la normale dans le sud de l’Europe.
Ainsi,
la répétition et l’intensité d’épisodes caniculaires ont conduit le le
Haut Conseil à la Santé Publique (HCSP) à mener une étude pour définir
les mesures Ă adopter en cas de chaleur extrĂŞme dans le cadre scolaire,
autrefois épargné par de tels phénomènes, qui désormais ne se produisent
plus seulement au coeur de l’été.
Rappelons qu’en 2019, les épreuves
terminales du DNB ont dû être repoussées et de nombreuses écoles ont été
temporairement fermées.
Dans un avis rendu public le 1er juin 2020, le HSCP recommande « d’adapter les bâtiments scolaires avec des solutions transitoires simples, de former les personnels et les parents avant l’arrivĂ©e de ces Ă©pisodes ».
La
recherche a Ă©tabli que les enfants Ă©taient plus fragiles que les
adultes face aux épisodes de canicule. Devant l’intensité des épisodes
de chaleur extrême, il est donc important que l’Éducation nationale soit
en mesure d’agir rapidement afin de prĂ©venir des risques sanitaires Ă
l’intérieur des écoles.
En effet, la fermeture des écoles en période de canicule fait craindre à l’institution une recrudescence des noyades à l’occasion de baignades destinées à se rafraîchir, et pas forcément sous la surveillance des parents lorsque ces derniers travaillent.
« ConsidĂ©rant que les enfants seraient probablement mieux protĂ©gĂ©s Ă l’école que chez eux si l’établissement scolaire est prĂ©parĂ©, Ă©quipĂ©, organisĂ© pour faire face Ă une canicule, le GT du HCSP a remis en cause le principe de la fermeture gĂ©nĂ©ralisĂ©e des Ă©coles primaires au profit d’une prĂ©paration des Ă©tablissements Ă la protection des enfants pendant les vagues de chaleur. »
- Recommandation 1 : Préparer les équipes enseignantes et aménager quelques pièces dans les bâtiments scolaires (ventilateurs, climatiseurs, points d’eau…) pour accueillir les élèves dans les meilleures conditions possibles. Si les parents sont disponibles pour accueillir leurs enfants et si les conditions de protection contre la chaleur sont meilleures à leur domicile, les absences peuvent être autorisées. Dans les écoles maternelles, un horaire aménagé doit permettre aux enfants de faire la sieste à leur domicile.
- Recommandation 2 : Adapter rapidement les bâtiments scolaires avec des solutions transitoires simples : ventilation, ombrage, hydratation, etc
-Recommandation 3 : Former les enseignants, les personnels en charge d’enfants et les parents aux mesures de prévention et aux signes d’alerte Il s’agit de préparer les enseignants et le personnel de l’éducation nationale, ainsi que les parents, à prévenir les conséquences de ces épisodes de canicule, reconnaitre les signes d’alerte et les conduites à tenir.
- Recommandation 4 : Mettre en œuvre des mesures pratiques générales pour limiter l’exposition à la chaleur.(Plan canicule)
- Recommandation 5 : Aménager les horaires.
-Recommandation 6 : Après la canicule, analyser les effets, le déroulement et l’efficacité de la stratégie intra-établissement.
*
L’avis du SE-Unsa
En France, le parc scolaire est vieillissant et majoritairement inadapté aux épisodes caniculaires : son évolution est un enjeu éducatif, mais aussi un enjeu de société car les sommes à investir sont considérables.
Dans ce contexte, l’avis du HSCP a le mérite de reconnaître cette réalité et de proposer des pistes.
Désormais, les pouvoirs publics doivent s’engager dans l’inévitable mise à niveau des locaux scolaires : les personnels et les élèves, notamment ceux qui ont exercé dans de véritables étuves, attendent fermement que ça change.